mercredi, 15 février 2023
Guerre de religion en Ukraine
Guerre de religion en Ukraine
Alexandre Markovics
La persécution des chrétiens au cœur de l'Europe: ce que l'on ne connaît habituellement qu'au Moyen-Orient se produit désormais en Ukraine, sous les yeux fermés de l'opinion publique occidentale. Depuis le coup d'État de l'OTAN en 2014, le régime ukrainien tente désespérément de se débarrasser de toutes ses racines culturelles communes avec la Russie et, en fin de compte, aussi de sa foi commune avec la Russie, en agissant de manière de plus en plus extrême. Actuellement, il s'en prend principalement à un élément de son identité: l'église orthodoxe.
Avec l'intensification du conflit depuis le 24 février 2022, les forces ukrainiennes ont attaqué de plus en plus souvent les prêtres russophones, les humiliant publiquement devant l'assemblée de leurs ouailles et les forçant à quitter le lieu de culte sous la menace des armes. Les messes sont de plus en plus souvent prises d'assaut par des hommes armés et les fidèles sont contraints d'entonner l'hymne national ukrainien. Cela semble d'autant plus absurde que c'est précisément au départ de Kiev, la capitale de la Rus' de Kiev, qu'est partie l'évangélisation des Slaves de l'Est.
Par la suite, il était indiscutable que Kiev relevait de la sphère d'influence de l'Église orthodoxe russe et non de l'Église grecque de Constantinople. Cependant, dans le cadre de la guerre culturelle actuelle entre l'OTAN et la Russie, non seulement les églises russes brûlent dans le Donbass, comme l'église de la Toussaint de Sviatohirsk qui a été "accidentellement" bombardée par l'artillerie ukrainienne le 4 juin 2022, mais Constantinople a soudainement commencé à contester l'autorité de l'Église russe sur l'Ukraine. En Ukraine se reproduisait ainsi un modus operandi déjà observé 30 ans plus tôt en Yougoslavie avec l'exemple de l'Eglise monténégrine: une église nationale fut alors mise en place de toutes pièces afin de créer de force une identité nationale. Mais en Ukraine, la persécution a continué: peu avant la fin de l'année, des agents des services secrets ukrainiens ont pris d'assaut le célèbre monastère troglodyte de Kiev, l'un des principaux sanctuaires de l'Église orthodoxe ukrainienne. Le plus absurde est que l'Église orthodoxe ukrainienne avait déjà renoncé à Moscou en mai 2022, car elle avait condamné l'attaque contre l'Ukraine.
Mais cela n'a pas suffi au gouvernement de Kiev: une chanson patriotique russe chantée dans une église du monastère a suffi pour déclencher l'assaut. Officiellement, ils prétendaient rechercher des armes et des groupes de saboteurs cachés dans le monastère. Bien qu'aucune arme n'ait été trouvée, l'église s'est vue interdire de continuer à utiliser le monastère, de nombreux livres ont été confisqués et les droits d'utilisation ont été transférés à la fin de l'année à l'Église orthodoxe d'Ukraine, qui porte le même nom et qui a été fondée en 2019, et qui brille non seulement par sa ligne pro-LGBT, mais aussi par sa loyauté inconditionnelle envers Kiev.
Alors qu'avant la guerre, il était indifférent de savoir si l'on parlait russe ou ukrainien dans une église, cette question est désormais érigée en guerre de religion, qui fera sans aucun doute encore de nombreuses victimes. On peut espérer que l'héritage culturel de l'Ukraine n'en souffrira pas davantage.
20:49 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, religion, orthodoxie, europe, affaires européennes, actualité, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 14 février 2023
Océan du Milieu et Moyen-Orient : notes sur un théâtre géopolitique crucial
Océan du Milieu et Moyen-Orient: notes sur un théâtre géopolitique crucial
par Salvo Ardizzone
Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/medioceano-e-medio-oriente-appunti-per-un-teatro-geopolitico-cruciale
L'Axe de la Résistance, représente la projection d'une doctrine de libération des peuples du Moyen-Orient. L'Italie doit saisir les opportunités offertes par notre position dans l'"Océan du Milieu", en tirant parti de la leçon de Mattei.
Cadre et pertinence de la zone
L'océan Indien, et le Moyen-Orient qui se trouve autour et l'entoure, est un scénario crucial et inaliénable pour l'Europe, qui le surplombe, et pour l'Italie, qui penche vers lui. La Méditerranée a toujours été une zone d'échange, une mer de commerce et d'échanges par excellence, mais ces dernières années, elle s'est transformée en Océan du Milieu, un bassin étendu aux côtes atlantiques du Maghreb et de la péninsule ibérique à l'ouest, jusqu'à la Corne de l'Afrique en passant par la mer Rouge au sud-est, une connexion entre la zone indo-pacifique et l'Atlantique. Récemment amputée de la Mer Noire et des connexions croissantes avec la Russie et l'Asie centrale par le conflit ukrainien mais, à la suite de celui-ci, élevée au rang de zone de confrontation - choc entre l'Unipolarisme et le Multipolarisme hégémoniques.
Bien qu'il représente 2 % des mers, plus de 25 % du trafic mondial y transite; un flux de pétrole, de gaz liquéfié, de matières premières, de produits semi-finis et finis en croissance rapide, suite à l'expansion du canal de Suez, auquel s'ajoute le système de câbles Internet le plus massif du monde, qui relie les zones indo-pacifique et atlantique, en passant à proximité des côtes siciliennes.
Accroissant sa pertinence, son bassin oriental a révélé une concentration colossale de gisements de gaz - plus précieux que jamais dans les conditions actuelles - sur lesquels se greffent les objectifs, les intérêts et les attentes d'acteurs côtiers et plus lointains impliqués de diverses manières dans le grand business risqué de l'approvisionnement énergétique (ou en devenir).
Toute la côte sud et est de ce bassin crucial est MENA (Middle East - North Africa) ; l'entrée orientale, Suez, et le bassin de la mer Rouge jusqu'à l'océan Indien l'est aussi, tout comme la partie sud de l'accès occidental, Gibraltar, et les pays riverains qui y gravitent (la Turquie mais aussi l'Algérie surtout). Cela suffit à rendre le Moyen-Orient pertinent, mais il y a bien plus.
La région MENA a un cœur énergétique ; en nous limitant à l'Italie, les gazoducs indispensables viennent d'Algérie (Transmed) et de Libye (Greenstream) et le Trans Adriatic Pipeline (TAP) arrive de Turquie ; à ceux-ci il faut ajouter les autres qui arrivent en Espagne et ceux (beaucoup plus pertinents) qui remontent les Balkans alimentés par Turkish Stream et Blue Stream qui apportent (et à l'avenir apporteront beaucoup plus) du gaz d'Asie centrale et de Russie à travers la Turquie.
Mais il n'y a pas que le gaz : outre les terminaux pétroliers de Cyrénaïque et d'Algérie, qui donnent un débouché à la production du Sahara, le golfe Persique - le pivot du Moyen-Orient - possède une énorme production de pétrole brut et, plus récemment, de gaz. C'est ce point qui a rendu les événements géopolitiques de cette région beaucoup plus proches de nous que nous ne pouvons l'imaginer.
Un peu d'histoire pour encadrer la dynamique
Qu'après la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe ait été coupée en deux et soumise à deux assujettissements est plus que bien connu, il l'est moins que Roosevelt, revenant de Yalta, se soit arrêté à la Mer Rouge en février 1945, accueillant le roi saoudien Abdulaziz bin Saud sur le croiseur USS Quincy pour conclure un heureux accord d'intérêts : Les réserves de pétrole saoudiennes bloquées dans le coffre américain en échange d'une garantie de sécurité donnée au trône saoudien et aux autres monarchies du Golfe qui suivraient bientôt. De cette façon, le nouvel hégémon s'assurait des ressources (et en tout cas les retirait de la disposition des autres) pour son projet de primauté mondiale. Selon le scénario, ensuite réitéré d'innombrables fois, il offrait la sécurité et les dollars qui, des premiers filets, ont commencé à couler en torrents sur les sables (bien sûr : destinés aux dirigeants, pas au développement des populations, réduites au silence avec des regalia et des subventions).
En quelques années, une fois les influences britanniques résiduelles expulsées, un système d'hégémonie s'est établi dans la région du Golfe qui a soutenu des royaumes autrefois vassaux (avec le temps, et l'arme du pétrole qu'ils ont appris à utiliser - au moins depuis 1973 - s'est hissé au rang de partenaires) avec les États-Unis comme référence et l'Iran du Shah comme gardien. Un cadre consolidé qui a traversé les décennies sans que sa substance ne change beaucoup, malgré les bouleversements de la "guerre froide" (qui, avec le recul, serait mieux appelée la "paix chaude"). Pendant ce temps, en Méditerranée, la 6e Flotte, plus présente que jamais, affronte la 5e Eskadra russe, dans un jeu d'équilibres qui, de toute façon, voit l'Hégémon au centre, attentif à ce que rien ou presque ne change.
Mais les choses ont changé, et radicalement, là où les États-Unis s'y attendaient le moins, en Iran, confirmant ainsi une fois de plus leur incapacité à percevoir le potentiel révolutionnaire exprimé par des réalités différentes des canons libéraux et libéralistes (il y avait déjà eu des leçons, tant dans leur propre cour, à Cuba, qu'au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est, où l'humiliation du Vietnam était fraîche) ; dans la pratique, ce qui ressort, c'est le manque structurel de compréhension des sentiments profonds des "autres" peuples qui ne s'alignent pas sur la pensée dominante. Le succès de la révolution islamique pour le Moyen-Orient a marqué une césure entre l'avant et l'après pour les implications qu'elle a apportées et apporte à la région, qu'on le veuille ou non, en influençant de manière décisive ses principales dynamiques.
Et accessoirement, une conséquence d'une importance géopolitique cruciale a été le changement radical du rôle attribué à Israël: contrairement à une vulgate aussi superficielle que répandue, l'entité israélienne a été perçue à l'origine par l'establishment américain comme un facteur potentiel de désordre et de tension dans une zone délicate dont il tenait l'équilibre ; il a attendu 1970, à l'occasion du "Septembre noir" jordanien, pour l'inclure dans son schéma de puissance, en en faisant un de ses acteurs possibles.
Ce n'est qu'avec la chute du Shah qu'il l'a élevée au rang de pilier inaliénable dans la région, avec des conséquences difficilement calculables mais qui s'expliqueront plus tard par l'assonance substantielle entre les doctrines de Bernard Lewis et d'Odet Yinon, qui se sont répandues parmi l'establishment américain et israélien quelques années plus tard, donnant une justification théorique tant aux "entreprises" néoconservatrices américaines ultérieures (lancement de la "guerre contre la terreur", création de l'"ennemi" islamique et invasions en Afghanistan, dans le Golfe, etc.), qu'à celles des sionistes en Palestine et au Liban.
En laissant de côté l'histoire de ces années - qui est très intéressante mais nous entraînerait trop loin - on peut néanmoins saisir un parallèle, au moins dans le temps, entre le système de domination imposé par les USA au Moyen-Orient et celui qu'ils ont étendu sur l'Europe et exercé en tant que pouvoir thalassocratique sur la Méditerranée et les eaux qui y sont reliées. Une différence pertinente est que, malgré toutes sortes d'agressions politiques, économiques et militaires, une doctrine d'opposition frontale à l'hégémonisme américain et au projet sioniste en Palestine, à la (pseudo)culture libérale et au modèle de développement libéral s'est néanmoins développée dans cette région.
Il s'agit d'un mouvement révolutionnaire qui puise ses valeurs et ses principes dans les sentiments profonds des populations, contrairement à la vulgate dominante, indépendamment des croyances religieuses (les chiites, les sunnites, les chrétiens, les yazidis, les kurdes, les druzes et les éléments de toutes les croyances et ethnies de la région font partie de ces groupes) et qui s'articule dans les différents pays où il est implanté, en se définissant en fonction des caractéristiques culturelles, sociales et économiques spécifiques des différents lieux.
En résumé, la Doctrine de la Résistance, mise en œuvre par les différents mouvements révolutionnaires qui s'y reconnaissent et qui composent l'Axe de la Résistance, représente la projection d'une doctrine de libération des peuples du Moyen-Orient.
Le choc entre une telle doctrine et les régimes établis au sein du système hégémonique américain représente la dynamique principale et dirimante qui se développe au Moyen-Orient et se répercute, inévitablement, sur l'océan Indien et les eaux connexes.
Il est remarquable de constater que ce mouvement, bien qu'attaqué depuis 44 ans, soumis à des guerres d'agression, à des sanctions extrêmes, à des actes de terrorisme et à des tentatives systématiques de subversion, non seulement n'a pas été étouffé mais a pu rayonner et s'enraciner dans un nombre croissant de pays, témoignant ainsi
- d'être l'interprétation des cultures et des valeurs profondes de ces peuples;
- d'être le seul vaste mouvement capable de s'opposer avec une efficacité croissante à l'unipolarisme hégémonique américain, aux (pseudo)valeurs de la société mondialiste et aux modèles de développement libéralistes (c'est pourquoi il est diabolisé de manière obsessionnelle par la vulgate dominante.
Pour ces caractéristiques, il s'agit donc d'une réalité à étudier, à laquelle il faut au moins accorder du respect.
Cela dit, la situation dans la région MENA n'a pas changé et, avec la disparition de l'URSS et la stature amoindrie de la Russie (qui luttait depuis des années pour la même survie), la présence américaine en Méditerranée s'est amincie, d'où l'Hégémon n'a cependant pas retiré ses yeux et sa poigne. C'est plus récemment, à l'époque des présidences Obama, que la région a connu une secousse capable de bouleverser son équilibre : la saison des soi-disant "printemps arabes", vitrines posthumes construites par le mainstream médiatique occidental. En réalité, derrière le prétendu "choc des civilisations" se cachait le désir de renverser les gouvernements "gênants" et de les remplacer par des gouvernements plus "fonctionnels".
Pour l'hégémon, le résultat n'était pas du tout ce qu'il espérait : parfois, tout était changé pour que tout reste comme avant (Tunisie), parfois il arrivait qu'une fois un régime détruit, l'État s'effondrait aussi (Libye), et parfois il arrivait qu'une fois un "raïs" renversé, la personne appelée à le remplacer s'avérait si inadéquate qu'elle était immédiatement renversée par un autre despote (Égypte). Les tentatives répétées de déstabiliser complètement l'Irak et de renverser le gouvernement en Syrie en démembrant le pays ont également échoué. Dans l'ensemble, pour les États-Unis (et pour l'administration Obama, qui, selon les documents qui ont été ultérieurement désacralisés, avait dépensé beaucoup d'argent), l'opération s'est avérée être un échec, mais les conséquences pèsent encore lourdement sur la région.
Cependant, malgré les prétentions d'hégémonie sur l'ensemble de la planète que les États-Unis continuent d'avancer, l'histoire ne s'est pas arrêtée et le monde commence à évoluer vers la multipolarité, du moins en termes de commerce et d'économie, avec l'apparition de nouveaux pays qui déplacent le centre de gravité du globe vers l'Est. Une tendance qui a incité Obama lui-même (par l'intermédiaire d'Hillary Clinton) à inaugurer la politique du "Pivot Asie", le "Pivot asiatique" qui, dans les intentions américaines, était destiné à contenir la Chine, "coupable" de trop grandir et "demandant" une place à la mesure de son développement.
La dynamique qui a conduit à la montée en puissance de la Chine, le seul aspirant hégémon mondial de ces derniers temps à ne pas appartenir à la sphère occidentale, en raison de sa nouveauté, de ses caractéristiques totalement différentes et de la culture "autre" dont elle est imprégnée, mériterait pour sa pertinence un traitement séparé analysant ses spécificités et ses tendances. Cependant, pour en revenir au théâtre examiné ici, il a déclenché au moins deux processus :
- le déplacement progressif des intérêts (et des ressources) américains d'une zone considérée comme n'étant plus cruciale vers l'Asie-Pacifique (qui est rapidement devenue Indo-Pacifique) ;
- la transformation progressive de la Méditerranée en océan médian, d'une mer fermée en un collecteur entre les zones atlantique et indo-pacifique, le plus important de la planète.
Le déclenchement de la "Grande Guerre" et ses conséquences générales
L'année qui s'est écoulée a vu le début officiel de la "Grande Guerre", qui était en fait en cours depuis un certain temps. La "Grande Guerre" est une expression heureuse, inventée par le magazine Limes, pour désigner l'affrontement entre l'unipolarisme américain hégémonique et le reste du monde, 1 milliard de personnes contre 7 autres, pour maintenir la domination mondiale. Dans l'ensemble, il ne s'agit en aucun cas d'un affrontement entre deux blocs ; une telle vision, empruntée à la guerre froide, est créditée par le récit officiel américain pour dépeindre le conflit actuel comme la lutte du "monde libre" contre les autocraties.
Afin de comprendre la dynamique actuelle, quelques réflexions s'imposent :
1) L'Hégémon est en crise, partagé entre deux âmes, focalisé sur son challenger asiatique luttant pour maintenir son contrôle sur un monde peu enclin à accepter plus longtemps la soumission. Sur le plan interne, les contrastes entre deux visions irréconciliables se radicalisent ; sur le plan externe, même les anciens partenaires cherchent de nouvelles relations (voir dans le Golfe). La seule dominance incontestée (retrouvée) reste l'Europe.
Avec la guerre en Ukraine, les États-Unis ont atteint leurs objectifs (réaffirmer leur contrôle sur l'Europe, isoler et réduire l'Allemagne, éloigner Moscou de l'Europe et l'affaiblir), maintenant ils n'ont aucun intérêt à détruire la Russie et ne veulent pas risquer une confrontation nucléaire ; le débat au sein de leur establishment porte sur le moment et la manière de rompre le conflit, pas sur le fait de savoir si. C'est pourquoi on peut s'attendre (et c'est déjà le cas) à un clivage croissant avec le gouvernement actuel de Kiev, dont la seule issue utile réside dans la poursuite et l'élargissement du conflit.
Mais, comme nous l'avons mentionné, Washington a de graves problèmes internes découlant du fossé entre deux "Amériques" irréconciliables, simplifiant Côtes et Heartland, dont la portée et la dimension vont au-delà de ce qui a été montré lors des récentes élections de mi-mandat et sont à peine perçues en dehors des États-Unis. Il ne s'agit pas seulement d'une division entre les "Trumpiens" et les "libéraux" ou entre les républicains "rouges" et les démocrates "bleus", c'est beaucoup plus complexe ; d'autre part, Trump n'est qu'un sujet qui a catalysé une dynamique cruciale dans la société américaine en la prenant en main et, une fois "dégagé", il y a maintenant beaucoup de personnes sur l'horizon politique américain qui la chevauchent.
C'est dans cette situation de fragilité interne que les États-Unis doivent se concentrer sur l'Indo-Pacifique, en essayant de ne pas perdre trop de positions dans le reste du monde. C'est une tâche prohibitive pour un hégémon en difficulté, surchargé de défis et de nouveaux challengers, avec une opinion publique de plus en plus réticente à assumer les coûts et les travaux d'un empire qui comprend de moins en moins, divisé verticalement sur tout, engagé à détruire les fondations sur lesquelles il repose.
2) Le reste du monde n'est pas un bloc monolithique ni, a fortiori, soumis à un autre acteur ; l'opposition aux États-Unis découle du refus d'un nombre croissant de pays d'être hégémonisés, c'est la principale raison de leur convergence ; ils veulent poursuivre leurs intérêts nationaux au-delà des "blocs". En effet, dans les différents formats qu'ils forment pour s'associer, voir BRICS, des réalités très différentes coexistent, voire jusqu'à l'antagonisme (comme l'Inde et la Chine).
3) L'Unipolarisme est en crise manifeste mais la transition vers le Multipolarisme est loin d'être achevée, d'une part à cause de l'opposition évidente des USA, mais d'autre part, et c'est à mon avis plus pertinent, on ne peut pas dire qu'elle soit achevée tant que les sujets qui émergent conservent les mêmes modèles libéralistes de l'Hégémon, générant exploitation et inégalités. Sans un tel changement, qui ne peut se produire qu'avec le temps, un seul sujet hégémonique serait remplacé par une pluralité de sujets de moindre importance. Cependant, l'initiation d'un mécanisme multipolaire est un premier pas - nécessaire - dans la libération des peuples de la prétention hégémonique américaine.
4) La dynamique en jeu est un paradoxe apparent : les États-Unis ont affirmé leur pouvoir grâce aux mécanismes de la mondialisation ; aujourd'hui, pour défendre leur hégémonie contre l'émergence des autres, ils brisent ces voies par des sanctions, des guerres commerciales et le pouvoir de la finance, suscitant la résistance de ceux qui ont utilisé ces mêmes mécanismes - introduits par les États-Unis - pour émerger.
Cependant, dans un monde qui est en fait orienté vers le multipolarisme, du moins sur le plan économique et commercial, les sanctions et les guerres financières déclenchées par Washington, aux yeux des nations qui émergent dans le monde, rendent de plus en plus commode, et en perspective sûre, l'ouverture de canaux économiques et financiers alternatifs indépendants des Etats-Unis, accélérant ainsi la dédollarisation de l'économie mondiale déjà en cours (au cours des vingt dernières années, les réserves mondiales exprimées en dollars sont passées de bien plus de 70% à 57%, une tendance qui s'est rapidement accélérée ces derniers temps), sapant ainsi la principale arme de pression de l'hégémon.
En ce qui concerne le continent européen, la crise ukrainienne a actuellement trois conséquences principales :
1) Comme déjà mentionné, les États-Unis ont repris le contrôle du continent (bien que, avec la guerre prolongée et la crise économique qui s'ensuit, l'Europe risque maintenant de se désintégrer entre leurs mains).
2) L'Allemagne est dos au mur : relations avec la Russie (énergie bon marché) rompues, relations avec la Chine (son plus grand marché) en balottage, isolée en Europe (avec l'émergence de la Nouvelle Europe à l'Est - Pologne en tête - comme pilier des USA et des divergences avec la France).
3) Éclatement global de l'UE (succube jusqu'à l'autodestruction et inadaptée à son temps dans sa vision économiste), vouée à la crise économique, sociale et politique au sein de ses membres, à l'insignifiance totale à l'extérieur.
Le coût disproportionné de l'énergie (pour les achats de matières premières énergétiques réalisées à n'importe quel prix dans le reste du monde), et les conséquences des distorsions commerciales imposées par Washington (et aveuglément cautionnées par Bruxelles), écartent les structures de production européennes du marché mondial, jetant les bases d'une désindustrialisation rapide du Continent, en premier lieu des deux grandes puissances manufacturières : l'Allemagne et l'Italie.
Quant au reste du monde, les conséquences de la "Grande Guerre" :
1) Remettent en cause les relations commerciales et les "chaînes d'approvisionnement" créées depuis des décennies (déjà éprouvées par les conséquences de la pandémie), déterminant les conditions d'une crise économique durable.
2) Ils empêchent le rééquilibrage des marchés de l'énergie, avec de lourdes conséquences économiques et le ralentissement (plus réaliste, l'arrêt) des tentatives de conversion "verte", vague dans un tel contexte.
3) Ils font voler en éclats les équilibres existants et remanient les accords entre les États, exacerbant les tensions à tous les points de crise ; cela conduit à une augmentation générale de l'instabilité et à une prolifération prochaine des conflits.
4) Les conséquences de la "Grande Guerre" auront un impact sur les entités étatiques les plus fragiles du Sud, ce qui peut conduire à deux ordres de conséquences
- l'exacerbation de situations critiques endémiques dans divers États, notamment en Afrique, peut conduire à des migrations d'une ampleur imprévisible et à la déstabilisation totale d'entités étatiques très fragiles, avec des conséquences politiques et économiques de grande ampleur ;
- la croissance d'un sentiment d'hostilité à l'égard de l'Occident, considéré comme la cause de la crise et le thésauriseur de ressources, qui s'accompagne d'une perception positive de pays comme la Russie et la Chine, prêts à fournir une énergie abordable et une coopération économique.
Un excellent exemple de cette impatience croissante est la déclaration de Subrahmanyam Jaishankar, ministre indien des Affaires étrangères, lors d'un forum organisé en Slovaquie en juin 2022 ; Irrité par la prétention d'une adhésion non critique aux positions "politiquement correctes" exprimées par une supposée "civilisation supérieure" en Occident concernant la crise ukrainienne, il a brusquement affirmé que "l'Europe doit abandonner la perspective mentale selon laquelle les problèmes européens sont les problèmes du monde, tandis que les problèmes du monde ne sont pas les problèmes européens (en référence à l'Occident dirigé par les États-Unis)". Une croyance - celle du ministre indien - qui est répandue parmi l'establishment du Sud.
La dynamique de la 'Grande Guerre' dans la région MENA et la Méditerranée-Méditerranée
Les conséquences de la "Grande Guerre" ont accéléré certaines tendances préexistantes et désormais consolidées ; le déclenchement de la crise ukrainienne a, pour le moins, fortement influencé la posture et les actions des acteurs de la région, y compris les principaux. Une tendance de fond reste le désengagement américain déjà mentionné de ce théâtre pour se concentrer ailleurs ; le vide progressiste (nécessairement) laissé a poussé d'autres personnes à le remplir, provoquant un fort remaniement des positions.
Il est également nécessaire de répéter que ceux qui observent les événements du quadrant de manière isolée, sans les considérer dans leur ensemble, ne parviennent pas à saisir la dynamique primaire de la région : l'affrontement entre l'Axe de la Résistance et ce que j'ai appelé de manière néologiste le Front de l'Oppression, c'est-à-dire entre les forces révolutionnaires et les régimes qui entendent maintenir l'assujettissement de la région à leur propre profit et à celui des États-Unis et d'Israël, avec leur soutien décisif.
Cela dit, il y a quatre aspects principaux ou, plus précisément, quatre perspectives à noter dans la région : la montée en puissance de la Turquie, la désintégration interne d'Israël, la torsion de la politique étrangère saoudienne, l'affirmation de l'Iran, ou plutôt de l'Axe de la Résistance, net des subversions et des attaques menées pour l'endiguer par ses adversaires.
a) Le premier aspect qui ressort est la croissance de l'influence turque ; pivotant sur le contrôle de l'accès à la Mer Noire (vital pour Moscou) et sur le rôle traditionnel d'endiguement de la Russie au sein de l'OTAN, Ankara a opéré avec une ambiguïté sans scrupules pour réaliser ses propres intérêts, exploitant au maximum les opportunités suite aux bouleversements de la crise ukrainienne :
- en Libye, s'enraciner en Tripolitaine, s'étendre en Afrique subsaharienne et se projeter vers la Corne de l'Afrique où, en Somalie, la Turquie possède sa plus grande base à l'étranger ;
- en Méditerranée orientale (très riche en potentiel gazier croissant) ;
- dans le Caucase (à travers la crise du Haut-Karabakh, l'assujettissement de l'Arménie - historiquement adverse - et les liens étroits tissés avec l'Azerbaïdjan, s'ouvrant, par l'intermédiaire de ce dernier, à l'afflux d'hydrocarbures et de gaz d'Asie centrale)
- à Siraq, avec en ligne de mire les zones kurdes, visant à la fois la politique intérieure et extérieure ; cependant, une dynamique conditionnée par la présence d'autres acteurs "lourds". Je ne fais pas référence à la présence américaine (qui a déjà "vendu" les Kurdes à plusieurs reprises) ni à celle de la Russie (qui a d'autres dossiers plus pertinents ouverts avec la Turquie), mais à la projection de l'Axe de la Résistance (systématiquement négligé par les grands médias mais extrêmement incisif dans la région) ;
- opérer un rapprochement avec Israël (à la recherche de nouveaux soutiens, étant donné sa situation de crise interne et la menace perçue de l'extérieur).
Ces axes de développement, qui se projettent également dans les Balkans (une zone qui dépasse le cadre de cette analyse mais qui mérite un examen approfondi en raison de sa pertinence dans le voisinage étranger de l'Italie), retracent les routes d'expansion traditionnelles de l'ancien Empire ottoman, qu'Erdogan, répudiant la tradition kémaliste, rêve de retracer dans une réédition impériale. Avec une variante substantielle : le 'Mavi Vatan', la 'Patrie bleue', la doctrine turque d'expansion maritime en Méditerranée, mieux, dans l'Océan Moyen, conçue par Cem Gurdeniz. Une doctrine qu'Ankara applique et que les pays européens riverains (l'Italie in primis) montrent avec culpabilité qu'ils ne veulent pas comprendre.
Toutefois, à mon avis, cette expansion est bien plus due à la distraction ou à la faiblesse des autres (en Libye, en Méditerranée et dans le Caucase) qu'à sa propre force et est minée par le manque de ressources (dû à une économie pour le moins vulnérable), ces dernières années fournies par le Qatar et promises par ceux qui entendent flanquer ou diriger son influence (Émirats, Russie, etc.).
La phase expansionniste peut durer aussi longtemps que :
- les priorités différentes des autres acteurs de la "Grande Guerre" lui laissent de la place ;
- son économie tient le coup ;
- elle surmonte les turbulences internes qui découleront des élections présidentielles (juin 2023), un référendum difficile pour Erdogan (d'ailleurs, des pays comme la Russie et l'Iran considèrent le président turc comme un cynique peu fiable, mais le préfèrent au produit d'une "révolution colorée" hétérodirigée, qui installerait une marionnette de Washington à Ankara ; c'est pourquoi ils penchent pour lui).
b) La désintégration de la société israélienne se poursuit ; le tableau présente deux aspects en miroir, confirmés par les dernières élections et l'agitation interne croissante :
- La société israélienne est divisée et se dirige vers une dérive extrémiste et raciste ;
- le compactage du front palestinien dans la Résistance.
La dynamique interne israélienne provoque la convergence croissante - et sans précédent - des Arabes israéliens, pressés par l'apartheid auquel ils sont soumis légalisé par le projet de loi sur la nation de 2018, vers le bloc palestinien.
L'état-major de Tsahal lui-même se perçoit comme vulnérable (et le déclare largement à la presse israélienne) en raison de :
- la fragilité du front intérieur, déjà éprouvée lors de la crise de mai 2021 et désormais accrue ;
- l'augmentation de la cohésion et de la force de la Résistance islamique - interne et externe - jamais aussi unie et préparée à une confrontation hybride et asymétrique sur l'ensemble des territoires de la Palestine (dans laquelle Tsahal ne peut faire valoir ses propres moyens) ;
- l'intérêt décroissant de l'establishment américain pour la région et son impatience croissante face à la dérive extrémiste israélienne ;
- la progression générale de l'Axe de la Résistance, malgré les contre-mesures de toutes sortes.
Cela conduit Israël à faire ouvertement bloc avec les pays du Golfe (comme l'Arabie saoudite et les Émirats) et à se rapprocher de la Turquie.
c) Le désengagement progressif de l'Arabie saoudite (et des autres monarchies du Golfe) de l'orbite nord-américaine : le déplacement des intérêts américains vers l'Est (avec le vide qui en découle) et le traumatisme produit par l'abandon soudain de l'Afghanistan, ont été perçus par les dirigeants saoudiens comme une rupture évidente de l'ancienne garantie sécuritaire (en vigueur depuis 1945).
Pour cette raison, le changement de position de Riyad, qui s'est manifesté à plusieurs reprises sur des questions énergétiques, financières et de politique étrangère, a des causes bien plus profondes que l'impatience entre l'administration américaine et Mohammed bin Salman : il est l'enfant de la crise du système de pouvoir établi dans la région entre les États-Unis et les États du Golfe ; Riyad ne se sent plus garanti par Washington et cherche d'autres rivages.
Le rapprochement de l'Arabie Saoudite (mais aussi des Emirats) avec la Chine entraîne d'autres conséquences incisives : il s'agit d'économies exportatrices nettes pour des volumes énormes et la dénomination prévue des échanges réciproques en yuan entraînerait une accélération supplémentaire et conséquente du processus déjà rapide de dédollarisation de l'économie mondiale, assurée par l'effet domino plus que certain d'une telle décision.
d) Affirmation de l'Axe de la Résistance en dépit des subversions, des attaques de toutes sortes et des mystifications médiatiques ; la campagne médiatique menée depuis des mois pour dépeindre l'Iran au bord du changement de régime sous la pression populaire est, comme mentionné, une mystification qui ne doit pas induire en erreur. La vague de troubles et d'actes terroristes s'est déclenchée après Téhéran :
- a refusé de céder au chantage des États-Unis et de renégocier le JCPOA depuis le début, sans garantie que les États-Unis lèveraient les sanctions primaires et secondaires ou qu'ils se retireraient à nouveau de l'accord une fois que l'Iran se serait conformé aux clauses de l'accord (comme cela s'est déjà produit) ;
- l'intensification de la coopération avec Moscou (dans les domaines économique et militaire) ;
- des relations plus étroites avec Pékin (dans les domaines politique et économique).
Ce qui est en cours - et qui a échoué, quoi qu'en disent les médias - est en pratique une énième tentative de "révolution colorée" induite de l'extérieur pour subvertir de l'intérieur un pays qui ne veut pas se soumettre. Des tentatives maintes fois tentées - et qui ont échoué - comme dans le cas de la "révolution verte" de 2009, cette fois combinée à l'action de terroristes "importés" d'Afghanistan et de la région autonome du Kurdistan irakien pour commettre des meurtres et des massacres dans une sorte de "stratégie de la tension".
La carte de l'émeute pour déstabiliser les pays de l'Axe de la Résistance a également été jouée récemment - sans succès - en Irak (pour tenter d'empêcher la formation d'un gouvernement) et tentée (sans succès) en Syrie et au Liban, avec un timing plus que suspect, qui s'explique largement comme une tentative de freiner la progression de l'Axe dans la région.
En fait, la politique de "pression maximale" sur l'Iran, pour détruire son économie, a été un échec reconnu par Washington (qui l'a lancée), tandis que la projection de l'Axe de la Résistance dans le quadrant s'accroît, faisant sentir sa pression même en Israël (et ce n'est pas une coïncidence si la vague de tentatives de subversion s'est produite précisément à ce moment-là).
D'autre part, si l'Iran était aussi fragile qu'on le dépeint, ses adversaires dans la région - les Israéliens et les Saoudiens en premier lieu - n'auraient aucune motivation pour des revirements d'alliances sans précédent, et ils n'adouciraient pas l'Iran (voir les Émirats et l'Arabie elle-même).
Les conséquences de la "grande guerre" au Moyen-Orient finiront par simplifier le tableau :
(a) offrir à l'Axe de la Résistance des rives solides pour la convergence des intérêts avec les acteurs majeurs pour contenir l'hégémon américain ;
(b) en faisant émerger l'ensemble du "Front d'Oppression" qui, en raison de la menace pesant sur sa survie, se resserrera pour s'opposer à l'Axe.
Dans ce scénario, qui ne peut être interprété à l'aune de l'économie, mais à celle des valeurs et de l'existence, il est fort probable que le niveau du conflit, qui - nous le répétons - est unique, augmente au point d'affecter directement Israël, au moment de sa plus grande faiblesse interne. À partir de l'observation des événements, et de la progression de la dynamique, j'ai envie d'avancer une prédiction : si un événement vraiment important et traumatisant n'éclate pas dans la région, de manière à forcer l'attention sur elle (et le Front de l'oppression y tend par tous les moyens), la prochaine déflagration aura lieu en Palestine, car le moment est proche.
Et l'Italie ?
L'Italie est mal en point ; en raison de l'indigence, de l'impréparation et de la servilité de sa classe dirigeante, depuis plus de trente ans (depuis la fin de l'URSS et l'entrée dans la Seconde République) :
- elle n'a pas de souveraineté politique (et montre qu'elle n'en veut pas, comme le gouvernement actuel l'a également démontré à plusieurs reprises) ni de souveraineté économique (ses déclarations à cet effet, vis-à-vis de Bruxelles, sont décevantes, improvisées et vagues) ;
- elle n'a pas défini ses intérêts nationaux (et ne s'en soucie pas) ;
- elle n'a même pas de politique étrangère (sous-traitée à des entreprises telles que ENI, Leonardo ou Fincantieri, l'exact opposé d'une nation normale qui fait appel à ses "champions" nationaux) ;
- elle n'a ni rôle ni idée d'elle-même, elle se contente de suivre le mouvement de la pire des manières, finissant par jeter des bombes sur ses propres intérêts tout en favorisant ceux des autres (comme cela s'est produit en Serbie et en Libye), incapable d'agir pour les siens (comme elle l'a démontré en ignorant les demandes du gouvernement qu'elle a installé à Tripoli qui, en désespoir de cause, s'est rendu à la Turquie, ou en laissant la marine turque chasser ENI d'une zone de prospection dans les eaux de Chypre sur laquelle le maire italien avait tous les droits) ;
- elle est incapable de faire des choix stratégiques, les questions fortes comme l'énergie ou les grands nœuds économiques et infrastructurels sont abordées (ou plutôt, mises de côté) avec superficialité et esprit de boutique ;
- elle ne bouge que dans le sillage des diktats venus de l'étranger (Washington ou Bruxelles selon la question), la fameuse "contrainte extérieure" invoquée par notre establishment pour justifier chaque choix.
Concentrée sur elle-même, sans boussole propre, l'Italie se replie sur elle-même ; péninsule immergée dans une mer cruciale, elle la rejette, la considérant comme une source de dangers et non d'opportunités (que d'autres saisissent) ; elle espère que l'Hégémon (auquel elle ne se lasse pas de se montrer servile) ou l'ONU résoudront ses problèmes (fantaisie avant l'irréalisme).
Au contraire, il est réaliste de s'attendre à une crise économique puis politique d'une ampleur inhabituelle, car les remèdes qu'elle prétend utiliser sont calibrés (si tant est qu'ils le soient) pour un monde qui n'existe plus.
Dans le monde de la "Grande Guerre", il n'est pas permis de s'abstenir, de faire l'autruche et d'espérer ; il faut choisir selon des schémas inhabituels. Un exploit sans précédent pour l'establishment italien qui, depuis des décennies, s'est engagé à s'auto-perpétuer, en laissant tout tel quel ou en prétendant le changer.
Une stratégie possible pour l'Italie
La structure de production actuelle de l'Italie gravite vers l'Allemagne, ce qui a des conséquences :
- la dépendance à l'égard d'un autre pays qui a des intérêts et des visions différents (et qui, en ce moment de crise, le démontre), l'Italie étant en pratique son "sous-traitant" avec tout ce que cela implique (il est étonnant de constater que ce point est totalement négligé par ceux qui se disent "souverainistes")
- la scission - permanente et, en fait, croissante - de Sistema Italia, qui, depuis la crête gothique, est liée à la chaîne de valeur allemande, lui consacrant la meilleure partie des ressources et de l'énergie productive du pays, laissant le reste flotter.
Je crois que nous devons réorienter cette distorsion manifeste, naturellement avec gradualité, en saisissant les opportunités offertes par notre position dans l'"Océan du Milieu" et en gardant précieusement la leçon de Mattei, qui a été, comme par hasard, noyée par les épigones épais de l'Hégémone, partisans successifs et acharnés du libéralisme.
C'est un sujet qui mériterait une vaste étude approfondie, ici je me contenterai de passer par la tête, en hasardant quelques hypothèses pour avancer sur cette voie :
- Il faut prêter attention à la question de la zone économique exclusive de nos eaux côtières : nous avons permis à l'Algérie de la pousser jusqu'en Sardaigne et à la Turquie de fermer complètement la Méditerranée orientale et de nous pousser près de nos côtes. Le seul accord qui a été esquissé est avec la Grèce, car c'est elle qui poussait pour se protéger de la projection turque en Albanie ;
- dynamiser le réseau de ports: au nord, centré sur Trieste et Gênes, comme voies d'accès au Continent (en développant les infrastructures routières et logistiques surtout dans la zone ligure, où elles sont encore déficitaires) ; une évidence confirmée par l'extrême intérêt des Chinois et des Allemands pour ces ports (en premier lieu Trieste, porte de la Mitteleuropa); au sud, avec des ports d'échange pour le flux de marchandises traversant la Méditerranée, autour desquels créer des zones de libre-échange pour établir des initiatives de fabrication et de transformation, sur le modèle de Trieste ;
- mettre en place, ou plutôt, renforcer un réseau d'infrastructures qui ferait de l'Italie une "plaque tournante" pour l'accès du gaz à l'Europe : il est vrai qu'aujourd'hui il est de bon ton de ne penser qu'au gaz liquéfié, mais dans l'ensemble il est plus cher et, de toute façon, il nécessite des atterrissages et des canalisations à réorienter. En dehors de la Russie (aveugle), le gaz dans les tuyaux ne peut venir que du sud ou du sud-est et l'Italie est son point d'atterrissage naturel ;
- le réseau Internet qui relie le monde passe près des côtes siciliennes et y atterrit en plusieurs endroits : encourager les centres et les services de communication - une activité hautement stratégique - dans le domaine duquel l'Italie compte quelques excellences (à commencer par Sparkle, le septième opérateur mondial de son secteur et le deuxième européen) ;
- entreprendre une politique sérieuse de coopération bilatérale avec les pays des rives sud et est de la Méditerranée et, plus bas, le long du bassin de l'Océan Moyen : ce serait revenir à la logique de Mattei, pour un développement réciproque des systèmes des pays, en vue de leurs intérêts nationaux respectifs (définis et non noyés dans le "politiquement correct" inconclusif de Bruxelles) ;
- Une telle coopération, et une telle projection sur la mer, donnerait à l'Italie des "leviers" pour négocier, avec les pays riverains et ceux qui sont derrière, la gouvernance des mouvements migratoires (qui risquent d'augmenter considérablement).
On pourrait continuer ainsi car les opportunités sont nombreuses (et vastes) mais, avant toute chose, il faudrait définir les orientations et les intérêts nationaux (qui n'ont pas été tracés jusqu'à présent). Et apprenez à les protéger. En tout cas, ils n'étaient pas en Afghanistan et ils ne sont pas en Irak.
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lundi, 13 février 2023
La Suisse prépare un référendum sur le maintien de l'argent liquide
La Suisse prépare un référendum sur le maintien de l'argent liquide
Auteur : U.K.
Source: https://zurzeit.at/index.php/schweiz-bereitet-referendum-fuer-bargeld-erhalt-vor/
La protection de l'argent liquide doit avoir valeur constitutionnelle
Les Suisses tiennent à leur "Fränkli". Rien d'étonnant à cela, puisque le franc suisse est considéré depuis plus d'un siècle comme une valeur refuge pour le monde de la finance et l'une des monnaies les plus fortes du monde, comparable à l'or physique. C'est ce qui a permis à la Suisse d'échapper aux conséquences de l'inflation qui, sinon, s'envolerait comme dans toute l'UE. Actuellement, le taux d'inflation est de 2,8%, ce qui est considéré comme une catastrophe moyenne pour la Suisse et a incité la Banque nationale suisse (BNS) à prendre des mesures décisives.
De plus, les Suisses sont traditionnellement attachés à la liberté et refusent toute ingérence de l'État dans leur vie privée et économique qui irait au-delà du strict nécessaire. Il est donc logique, compte tenu des efforts internationaux visant à abolir l'argent liquide, que les citoyens suisses demandent un référendum sur ce sujet. Dans notre pays voisin, cela est obligatoirement possible si, pour les questions constitutionnelles, au moins 100.000 des quelque 5,5 millions d'électeurs actuels au niveau fédéral sont favorables à un tel référendum.
Et c'est ainsi que l'initiative populaire 'Oui à une monnaie suisse indépendante et libre, avec des pièces ou des billets (l'argent liquide, c'est la liberté)' a recueilli le nombre de signatures nécessaires ce week-end. En fait, plus de 50.000 de plus que nécessaire, et ce 10 jours avant la fin du délai de collecte. C'est ce qu'a annoncé le fondateur de l'initiative, le Mouvement suisse de la liberté (MLS/FBS) <Lien externe https://fbschweiz.ch/de/bargeld-de >, dans un communiqué de presse.
Concrètement, le MLS/FBS demande que l'article 99 de la Constitution fédérale soit complété par deux phrases afin de garantir le maintien de l'argent liquide comme moyen de paiement et de n'autoriser l'introduction d'une monnaie nationale autre que le franc suisse qu'après un nouveau vote populaire. "La Confédération veille à ce que les pièces de monnaie ou les billets de banque soient toujours disponibles en quantité suffisante" et "Le remplacement du franc suisse par une autre monnaie doit être soumis au vote du peuple et des cantons", peut-on lire en résumé dans la proposition soumise au vote, qui ne compte en tout et pour tout que quatre petites lignes.
Les arguments du MLS/FBS sont les mêmes que ceux utilisés par les personnes de bon sens dans notre pays: protection contre la surveillance étatique et l'espionnage par les banques et le commerce, fonction de paiement à tout moment et même en cas d'urgence, protection contre la dévalorisation forcée de l'avoir monétaire par des taux d'intérêt négatifs ou des taxes sur les "crédits sociaux", et finalement aussi la préservation de la liberté personnelle.
Maintenant que l'initiative populaire a été acceptée, le Conseil fédéral à Berne (= gouvernement fédéral en Autriche) doit annoncer une date pour le référendum proprement dit dans un délai de 4 mois. En règle générale, il y a ici un délai d'environ six mois pour que tous les partis impliqués aient suffisamment de temps pour préparer une éventuelle campagne électorale. Et contrairement à l'Autriche et à l'Allemagne, le résultat du référendum en Suisse est obligatoirement contraignant pour le gouvernement et le parlement. Si la demande d'argent liquide est acceptée, la Constitution doit (!) être modifiée en conséquence, sans "si" ni "mais". Car en Suisse, c'est le peuple qui est souverain.
13:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : franc suisse, argent liquide, votation, référendum, suisse, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 12 février 2023
Amalgames, complotisme et discriminations
Amalgames, complotisme et discriminations
par Georges FELTIN-TRACOL
On ne se souvient plus que l’invité d’honneur du Salon du Livre de Paris en 2018 était la Russie. Pour la circonstance, Le Monde du 16 mars 2018 dressait le portrait de l’écrivain Zakhar Prilepine, ancien militant national-bolchevik qui venait de côtoyer les combattants indépendantistes du Donbass. Un tel article serait-il encore possible aujourd’hui ? Cette question fondamentale empêche la planète de tourner. Ce n’est pas la seule. L’orchestre de Moscou peut-il jouer à l’Opéra de Lyon ? Le champion serbe de tennis, Novak Djokovic, doit-il renier son père filmé dans les allées du tournoi de l’Open d’Australie avec des supporteurs brandissant un drapeau russe à l’effigie de Vladimir Poutine ? Le Comité international olympique doit-il exclure les sportifs bélarussiens et russes des prochaines compétitions ? S’il s’agissait d’une autre nationalité, un tollé intergalactique envahirait les rédactions de désinformation et secouerait les belles âmes occidentales. Elles ne font que reprendre et développer des propos officiels qui établissent une incontestable ségrégation. Après l’apartheid vaccinal, voici la russophobie élevée au rang de politique d’État !
Dans un entretien au Washington Post du 8 août 2022, le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelenski affirme que les Russes doivent « vivre dans leur propre monde jusqu’à ce qu’ils changent de philosophie ». Il estime que « les sanctions les plus importantes consistent à fermer les frontières ». Dès le lendemain, la Première ministresse estonienne, Kaja Kallas (photo), poste sur Twitter qu’« il est temps d’en finir avec le tourisme russe. […] Visiter l’Europe est un privilège, et pas un droit ». Son compte n’a jamais été suspendu, ni supprimé. Quelle chanceuse ! Certes, elle cible les Russes et non pas les futurs Mozart et Molière originaires d’Afrique et d’Orient.
Entre deux fiestas dansantes et bien alcoolisées, son homologue finlandaise, Sanna Marin qui devrait s’inspirer de sa consœur néo-zélandaise, réclame pour sa part que l’Union dite européenne arrête d’accorder des visas touristiques aux Russes. Elle déclare au Figaro du 31 août 2022 qu’« il n’est pas juste que les citoyens russes puissent entrer en Europe, dans l’espace Schengen faire du tourisme […] pendant que la Russie tue des gens en Ukraine ». Le 1er septembre dernier, le gouvernement d’Helsinki réduit par conséquent de 90 % le nombre de visas octroyés aux Russes. La Finlande rejoint ainsi les trois États baltes, la Pologne et la République tchèque dans la non-délivrance systématique de visas aux citoyens de ce pays.
Le 19 septembre 2022, Helsinki souhaite aller plus loin et plaide pour le bannissement complet des touristes russes de l’Espace Schengen dans le cadre de nouvelles sanctions. Dans Le Monde du 1er octobre 2022, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto (photo), ose affirmer que « l’entrée des citoyens russes en Finlande, pour y faire du tourisme, mettrait en danger les relations internationales ». Bigre ! Rien que ça !
Cette demande nécessite cependant l’accord unanime du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement des États-membres. Or, outre Budapest, Paris et Berlin la récusent. Toujours en cours, les discussions s’orienteraient plutôt vers la suspension des conditions privilégiées d’obtention qui se manifesteraient par une durée d’attente plus longue et des coûts plus élevés (de 35 à plus de 80 euros).
Parallèlement, depuis 2019, le gouvernement national-conservateur ultra-atlantiste polonais délivre une karta polaka aux descendants de citoyens de Pologne vivant dans des territoires naguère polonais entre 1919 et 1939 afin de faciliter leur immigration en Occident. Les députés de la Confédération Liberté et Indépendance, l’alliance des forces de la droite nationale, exigent que les très nombreux réfugiés ukrainiens présents sur le sol polonais reconnaissent de façon solennelle les exactions commises contre les polonophones en Volhynie par les militants de l’OUN (Organisation des nationalistes ukrainiens) entre 1942 et 1945. Si le gouvernement extrémiste de Vilnius considère le Bélarus comme le prolongement historique de la Lituanie, la Pologne espère encore placer l’Ukraine dans son orbite. Les patriotes ukrainiens les plus sincères, en particulier les nationalistes-révolutionnaires, risquent de tomber de Charybde en Scylla…
L’Europe occidentale doit-elle accueillir les Russes ? Courrier International (du 25 au 31 août 2022) traduit et publie un article édifiant d’Edward Lucas paru à l’origine dans The Times du 15 août. « Tous les Russes ne sont pas coupables, écrit-il, mais que leur collusion soit active ou passive, tous ont une responsabilité dans le pouvoir écrasant acquis par Poutine ». Il ajoute que « l’histoire a montré que la générosité ne donnait pas de brillants résultats, c’est un euphémisme ». Le même, ou l’un de ses semblables, croit au contraire génial, extraordinaire et merveilleux de se montrer généreux envers les femmes des tafkiristes partis en Syrie et en Irak et de leurs gamins, ou d’accueillir les sans-papiers.
En pointe dans le bellicisme, l’hebdomadaire L’Express de ce 26 janvier met en couverture une supposée « faillite morale » de la Russie à propos de la religion, de la propagande et des valeurs. Point de vue partial et subjectif ! Le système médiatique d’occupation mentale reprend à son compte le vieux fond anti-orthodoxe du catholicisme romain. Il dénigre tout ce qui est russe. Après avoir interdit la chaîne d’information RT France, la radio Sputnik, des chats russes dans une exposition féline et peut-être retiré des bibliothèques publiques les livres de Léon Tolstoï, de Fiodor Dostoïevski et d’Alexandre Soljénitsyne, vouloir apprendre la langue d’Alexandre Zinoviev deviendra bientôt une preuve manifeste d’intelligence avec une puissance étrangère presque ennemie !
Ce délire devient inquiétant chez certains responsables. Interrogé par Pierre Polard pour Le Figaro du 12 octobre 2022, le conseiller de Zelenski, Mykhaïlo Podolyak, explique que « les criminels de guerre russes doivent être jugés, pas seulement pour l’Ukraine, mais pour toutes les guerres passées, en Géorgie, en Syrie et pour le Donbass dès 2014 ». En intervenant en Syrie, la Russie a sauvé l’Europe du danger immédiat islamiste. Podolyak serait-il donc du côté des terroristes du 13 novembre 2015 ?
On sait que le complotisme est très mal vu, sauf quand il sert l’hégémonie occidentale. Traductrice des FemHaine et liée à l’appareil pseudo-intello botulien, Galia Ackerman (photo) déclare à L’Express (du 3 au 9 novembre 2022) que « rétrospectivement, je pense même qu’il y avait, dès ses débuts, un plan secret devant conduire la Russie vers le résultat que nous voyons aujourd’hui ». Incroyable et magnifique assertion conspirationniste ! Mais nostalgique de la rééducation mentale de l’Allemagne par ses vainqueurs, elle ajoute qu’« il faut humilier la Russie très sérieusement, parce qu’elle a apporté la destruction, la mort, le malheur et le traumatisme, dont on ne mesure pas encore la profondeur, à des millions de personnes. Il ne peut y avoir de rédemption si les responsables de cette tuerie – Poutine, mais aussi ses généraux, les exécutants et les propagandistes – ne sont pas punis, et la machine démantelée. Le peuple doit comprendre une fois pour toutes que la politique impérialiste, la tentative de conquérir et de briser un autre peuple, un autre pays, est condamnable. Si, après 1945, il n’y avait pas eu de contrôle de l’Allemagne occidentale par les forces alliées, pas eu de procès de Nuremberg, de lustration et de programmes d’éducation, nous n’aurions pas, aujourd’hui, cette Allemagne réunifiée, démocratique et paisible ». Les prodigieuses intuitions de Maurice Bardèche exprimées dans ses premiers essais politiques sont plus que jamais actuelles. Cette excellente propagandiste ne se doute pas qu’il est fort dangereux d’humilier les États. Les diplomates du Congrès de Vienne de 1814 – 1815, tout anti-napoléoniens qu’ils fussent, le savaient. Les abrutis de la Conférence de Versailles de 1919 l’ignoraient en revanche. L’humiliation de l’Allemagne, de la Hongrie, de l’Autriche, de la Bulgarie et même de l’Italie a été l’un des facteurs déclencheurs de la Seconde Guerre mondiale. Au lieu de commenter l’actualité de manière hystérique, les bouffons de la chaîne d’information en continu LCI (La Connerie intégrée) feraient bien de se replonger dans l’histoire pour ensuite se taire pleinement.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 60, mis en ligne le 7 février 2023 sur Radio Méridien Zéro.
17:59 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : complotisme, actualité, russie, europe, pologne, affaires européennes, russophobie, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La revue de presse de CD - 12 février 2023
La revue de presse de CD
12 février 2023
EN VEDETTE
Louis Fouché: «Le système de santé est devenu une industrie de la maladie»
Louis Fouché est médecin anesthésiste-réanimateur, diplômé en éthique de la santé, conférencier, et auteur. Son analyse de l’écroulement du système hospitalier et de soins français est glaçante, parce que parfaitement réaliste. Dans son dernier livre, Agonie et renouveau du système de santé, publié aux éditions Exuvie et préfacé par le professeur Didier Raoult, il brosse le tableau d’un système de santé au bord de l’effondrement, incapable de répondre aux besoins des malades et aux aspirations des soignants. Ayant refusé de se plier à l’obligation vaccinale, Louis Fouché ne peut plus exercer son métier d’anesthésiste-réanimateur depuis plusieurs mois. « Énormément de professions sont touchées par cette obligation. Non seulement des médecins, mais aussi des pompiers, des secrétaires, des gens qui font le ménage, des aides-soignants, des infirmiers, des ostéopathes, des kinés, des chiropracteurs, etc. [...] Ils n'ont droit ni au chômage ni aux congés payés, ni à quoi que ce soit », souligne le praticien. « Il y a une omerta, mais la députée européenne Michèle Rivasi a dit au Parlement européen qu’il y avait 130 000 professionnels suspendus, tous métiers confondus. »
youtube.com
https://www.youtube.com/watch?v=IW7WwLhUQvU&t=0s
AMÉRIQUE DU SUD
Chaos au Pérou
Le Pérou a vécu en décembre le renversement de son président démocratiquement élu et qui incarnait les espoirs des classes populaires péruviennes. Ce coup d’État institutionnel, salué par la communauté internationale, a fait naître une contestation populaire qui est réprimée dans le sang par le régime au pouvoir. Romain Migus, journaliste indépendant, est depuis deux mois au cœur des événements. (Vidéo).
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/02/08/214985/perou-les-g...
Chili : une solution politique en 2023 ?
La réforme de la constitution chilienne, ouverte à la suite des émeutes de 2019, trouvera-t-elle une issue en 2023 ? Rien n’est moins sûr tant les tensions sont majeures dans un pays qui peine à retrouver son unité.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/chili-une-solution-politiqu...
COMPLOTISME (C’est celui qu’y dit qu’y est !)
Un directeur de Pfizer : « Nous voulons doper le virus »
Pfizer veut rendre le coronavirus « plus puissant » pour activer le développement de nouveaux vaccins contre lui, a déclaré dans une vidéo Jordon Walker – qui s’est présenté sur Linkedin comme directeur des opérations stratégiques mondiales de recherche et développement et planification scientifique ARN chez le groupe pharma Pfizer. Vidéo…
covidhub.ch
https://www.covidhub.ch/un-directeur-de-pfizer/
DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/IMBÉCILLITÉ
Des universitaires flamands et néerlandais lancent une ligne d'assistance contre « l'activisme woke »
Un groupe d'universitaires flamands et néerlandais lance une ligne d'assistance téléphonique baptisée « Hypatia » afin de dénoncer les incidents liés à cette volonté rabique d'étouffement du réel, typique du mouvement woke. Les fondateurs disent qu'ils traiteront les plaintes concernant "la prolifération de l'activisme woke et de la cancel culture au sein des universités et des instituts de recherche. « Vous voulez signaler un incident de type woke? Ou vous avez une autre question ou un commentaire ? Vous pouvez le faire ici : https://www.hypatia-academia.be/ », peut-on lire sur leur site web. Entre autres, Mark Elchardus, Matthias Storme et Paul Cliteur font partie des huit membres principaux d'Hypatia.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/28/d...
À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, le gouvernement des étudiants de Yale a envoyé un courriel (ci-dessous) contenant des suggestions sur la manière dont les personnes qui ne sont pas de couleur peuvent contribuer à la « joie noire ». Le premier conseil du Yale College Council (YCC) est de permettre « poliment » aux étudiants noirs de passer devant vous lorsque les files d’attente à la cantine sont trop longues. Le deuxième suggère d’enlever son manteau et de le placer sur une flaque d’eau sur le trottoir pour que « vos amis noirs puissent marcher facilement ». La troisième demande de soutenir les entreprises appartenant à des Noirs dans la ville natale de Yale, New Haven, dans le Connecticut.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/02/04/wokisme-a-luniversit...
DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ
Pourquoi les médias occidentaux ont peur de Julian Assange
En se faisant complices de la campagne de diffamation contre Assange, les journalistes peuvent éviter de réfléchir à la différence entre ce que fait Wikileaks et ce qu'ils font.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/02/05/pourquoi-les-medias...
Amende hors norme pour C8, propos délirants de la ministre de la Culture: sale temps pour la diversité
« T’es une merde ». On ne va pas se mentir, il y a des moyens plus courtois de s’adresser à un député de la République. En s’enguirlandant en novembre avec le lui-même souvent discourtois Louis Boyard, de la France insoumise, Cyril Hanouna a transformé son plateau de télévision en loge. Les deux hommes ont en effet eu une explication qu’on a habituellement en coulisses. L’animateur ne s’encombrant pas du langage châtié qu’on use à l’écran. En même temps, c’est le principe de ses émissions, et la quintessence de son style. Qu’on aime, ou pas. L’Arcom, l’ancien CSA, a décidé qu’on ne parlait pas comme ça devant des enfants ou autres téléspectateurs. Soit. Et vient d’infliger 3,5 millions d’euros d’amende à la chaîne C8 pour non maîtrise de son antenne. Pardon ? 3,5 millions d’euros ?
r.news.valeursactuelles.com
https://r.news.valeursactuelles.com/mk/mr/0AhQXYr8imt43WR...
Revue de presse RT du 29 janvier au 4 février 2023
Exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce à Russia Today. Au sommaire cette semaine : la Suède balayée par une vague de faillites ; le fonds de pensions norvégien enregistre de lourdes pertes ; le FMI relève ses prévisions sur l’économie russe ; la guerre chaude ; la corruption au sommet de l’Ukraine ; les relations sino-russes ; de nouvelles sanctions des alliés des américains contre la Russie ; Israël contre l’Iran.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-29-ja...
ÉCOLOGIE
Le paradoxe de la décarbonisation : atteindre le « net zéro » grâce aux combustibles fossiles
Aujourd’hui, 88 % de la consommation mondiale d’énergie dépend des combustibles fossiles. Ce ratio diminue, bien qu’à un rythme lent de 0,3 à 0,4 % par an au cours des 5 dernières années, avec de grandes différences entre les régions. Par exemple, l’Occident améliore actuellement sa forte empreinte, en partie en consommant des ressources qui proviennent de l’extérieur de son territoire. Parallèlement, la croissance sociale et économique se poursuit et nécessite également davantage d’énergie.
Le blog de Michel de Rougemont
https://blog.mr-int.ch/?p=9043&utm_source=mailpoet&am...
ÉDUCATION
Lettre à une collègue qui ne m’a jamais répondu
Nous reproduisons ici la lettre d’une professeur de français de Seine Saint-Denis, dépitée, et désormais à la retraite, qui répondait en 2019 à une collègue ne comprenant pas pourquoi elle ne se rendait pas à la manifestation contre la réforme des retraites de Marisol Touraine. À quoi bon manifester pour des conditions de travail, quand l’éthique du métier est à ce point piétinée depuis 30 ans ?
causeur.fr
https://www.causeur.fr/lettre-a-une-collegue-qui-ne-ma-ja...
ÉNERGIE
50 % de nucléaire ? Un objectif vide de sens
Les dernières discussions au Sénat ont « sauvé » l’objectif de 50 % de nucléaire… par rapport à un abandon pur et simple, évidemment. Cela a-t-il un sens ?
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/02/01/449530-50-de-nucl...
ÉTATS-UNIS
Pillage économique à grande échelle par les États-Unis
Savez-vous quel est le point commun entre BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole, mais aussi, Alstom, Alcatel, Total, Airbus, Technip, Siemens, ING, la Royal Bank of Scotland ou encore HSBC ? Ce sont toutes de grosses multinationales, connues dans le monde entier, détentrices de savoir-faire historiques et de technologies inimitables, mais il y a encore autre chose qui les rassemble. Elles ont toutes récemment fait l’objet d’attaques en bonne et due forme, de la part d’un gouvernement étranger, des attaques en justice, parfaitement légales donc, capables de les mettre en difficulté, de perturber leurs activités commerciales, et d’amener leur management à prendre des décisions dangereuses devant l’urgence de la situation. En 20 ans, des dizaines de milliards de dollars d’amendes ont été infligées par les USA à de grandes entreprises, en France mais aussi en Europe, en Asie ou en Amérique du Sud, condamnées à répétition, pour n’avoir pas respecté la législation en vigueur. Mais de quelle législation parlons-nous ? De la loi américaine, bien sûr, qui présente une petite particularité que beaucoup de gens ignorent : elle est en partie extraterritoriale, autrement dit, elle s’applique aussi en dehors du territoire des États-Unis.
Money Radar
https://www.youtube.com/watch?v=hSm4gTucxyA
FRANCE
Dans le système Macron, on n’a pas grand-chose à craindre des rigueurs de la loi
Emmanuel Pellerin, est un député macroniste affichant un goût semble-t-il prononcé pour l’usage de la cocaïne, assorties paraît-il d’autres cocktails. Il a fait l’objet récemment de quelques échos concernant son comportement dans les gazettes, et puis tout le monde est passé à autre chose. Pourtant, cette histoire dans ses détails raconte de façon caricaturale le niveau de corruption auquel est arrivé le système Macron élitaire. Lorsque l’on parle de corruption, il ne s’agit pas seulement de l’acception prévue par l’Article 433-1 du Code pénal, que l’on sait présente comme l’ont montré les affaires Alstom et McKinsey. Mais également de tout un ensemble de pratiques qui provoquent une véritable corrosion de l’État et l’emmène peut-être à terme vers la désintégration.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/02/dans-le-systeme-macron-...
Xavier Raufer : « Ces chiffres sont affreux »
Criminologue, Xavier Raufer analyse pour BV la hausse de l'insécurité en 2022 avec les chiffres du ministère de l'Intérieur.
bvoltaire.fr
https://www.bvoltaire.fr/reaction-xavier-raufer-ces-chiff...
GÉOPOLITIQUE
Le syndrome du Reich de Washington… Les plans de guerre s’accumulent de la Russie à la Chine
Cette année s’annonce comme un tournant décisif dans l’histoire du monde. Les ambitions bellicistes inconsidérées des puissances occidentales ne connaissent aucune limite. Alors que Washington et ses sous-fifres impériaux de l’OTAN intensifient la guerre en Ukraine contre la Russie avec la plus grande folie, les dirigeants occidentaux vont également de l’avant pour appâter la Chine avec des provocations et des menaces. Le comportement psychopathe du collectif des soi-disant dirigeants occidentaux montre sans aucun doute que le conflit ukrainien n’est qu’un champ de bataille dans une confrontation mondiale plus vaste.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/le-syndrome-du-reich-de-w...
La Libye et les intérêts géopolitiques de ses voisins
Depuis le renversement du gouvernement en 2011, la Libye est divisée. Tripoli et l'Occident ont tenté de contrôler la partie orientale du pays, un fief de l' « Armée nationale libyenne » (ANL) dirigée par le maréchal Khalifa Haftar. Par la suite, le double pouvoir a prévalu et le pays a cessé de fonctionner comme un seul État.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/28/l...
IMMIGRATION
Dans une lettre envoyée le 26 janvier et rendue publique jeudi (2 février), le Conseil de l’Europe (CdE) a appelé l’Italie à supprimer un décret visant à réglementer les opérations de sauvetage de migrants en mer menées par des ONG, qualifiant ce décret de violation du droit international. Le nouveau décret adopté par le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni pourrait potentiellement empêcher les missions de recherche et de sauvetage, a écrit la commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, dans une lettre adressée au ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/02/04/migrants-le-conseil-...
LECTURE
Le Clan des seigneurs, de Paul-Antoine Martin. Éditions Max Milo. « Cette petite élite est passée de la très noble tâche de servir, à se servir pour mieux asservir »
Ils ne parlent pas aux médias, ils ne sont pas élus, on ne les connait pas et, pourtant, ils ont le pouvoir. Qui sont-ils ? Parce qu’ils ont réussi dans leur jeunesse un concours prestigieux, la République les honore à vie. Elle en a fait son « élite ». Ces hauts fonctionnaires issus des trois plus « grands » corps d’État (Polytechnique, Ponts et Chaussées et ENA) veillent ainsi aux destinées de la nation et à la grandeur de la France. Enfin en théorie… Car la réalité est toute autre : Paul-Antoine Martin, cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics a côtoyé cette « noblesse d’État » pendant plus de quinze ans. Au travers de situations édifiantes et vécues, il décrit dans Le Clan des seigneurs leur esprit de caste, leur goût pour les privilèges, et leur comportement de seigneurs. On les imagine veillant aux destinées de la nation, et fiers de la servir ; on les découvre sans vision, opportunistes, cyniques, arrogants, manipulateurs et mercenaires. ils destinent leur loyauté avant tout à leur corps, lequel leur garantira réussite et impunité, quelle que soit leur valeur. Pour l’auteur, cette caste est une catastrophe pour le développement de notre pays et son rayonnement à l’international.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/02/07/214919/paul-antoin...
MONDIALISATION
Davos : « Vers un capitalisme de surveillance à la chinoise »
Selon Éric Verhaeghe, fondateur du Courrier des stratèges le point de bascule vers la « 4e société industrielle » basée sur la numérisation se rapproche. Une évolution stimulée par les néo-conservateurs étasuniens et le Forum économique mondial (FEM). Dont le président Klaus Schwab ne cache pas ses liens de plus en plus étroits avec le modèle autoritaire chinois.
covidhub.ch
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OTAN
L’élargissement de l’OTAN : Une erreur fatale
A la fin de 1996, l’impression s’est répandue, ou a été répandue, qu’il avait été décidé, d’une manière ou d’une autre, d’étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie. Et ce, en dépit du fait qu’aucune décision officielle ne peut être prise avant le prochain sommet de l’alliance, en juin.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/l-elargissement-de-l-otan-une-e...
PROCHE-ORIENT
Israël, Palestine, Iran : nouvelle spirale de la mort ?
Depuis le début de l'année, on observe une escalade alarmante de la violence entre Israéliens et Palestiniens, une « spirale de la mort » (le Pape François) qui fait planer le spectre d'une troisième Intifada dans les territoires occupés, où l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas contrôle de moins en moins la situation. Ce ne sont évidemment pas les premiers incidents graves entre les deux communautés, mais les commentateurs s'alarment face à l'ampleur de la violence (plus d'un mort par jour depuis le 1er janvier) et son potentiel d'intensification à cause des éléments radicaux au sein du nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahou.
laselectiondujour.com
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La Syrie sous le couperet américain : des sanctions qui tuent
Quelque 83 ans après avoir été utilisées contre l’Allemagne en 1940, les sanctions économiques sont devenues l’outil le plus largement utilisé dans l’arsenal de Washington pour contraindre les États adverses. Les sanctions sont devenues une politique parallèle ou alternative aux invasions militaires, en particulier après que le dollar se soit imposé comme la monnaie dominante du monde en étant indexé sur le pétrole en 1975 – et renforcé par l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Cette arme financière et économique américaine a fait souffrir la Syrie pendant des décennies, mais son impact est devenu mortel ces dernières années, en particulier après 2019.
arretsurinfo.ch
https://arretsurinfo.ch/la-syrie-sous-le-couperet-america...
Gouvernement d’extrême droite en Israël : c’est « business as usual » pour les Émirats Arabes Unis
Pour les Émirats Arabes Unis, rien n’a bougé alors que le nouveau gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n’a pas perdu de temps pour mettre en place une politique consacrée à forcer les Palestiniens à renoncer à la notion d’État indépendant et à accepter les règles d’Israël. Les EAU l’ont confirmé quand ils ont reçu une délégation israélienne à Abu Dhabi cette semaine pour discuter de sécurité, énergie, tourisme, éducation, tolérance et sécurité hydrique.
les-crises.fr
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RÉFLEXIONS
La malédiction de l'Occident et le salut de la Russie, par Alexandre Douguine
Dans la dernière partie de son étude, le philosophe russe tire des conclusions pessimistes sur l'état de la société moderne en Occident et sur les chances de salut de la Russie en se fondant sur une analyse de fond de la nature humaine.
euro-synergies.hautetfort.com
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La théorie du climat existe-t-elle ?
L’esprit critique est à la base de la culture scientifique. Nous allons d’erreurs corrigées en erreurs corrigées, disait Bachelard. Popper, quant à lui, expliquait que la différence entre la science et la religion, c’est la démarcation : le fait de pouvoir falsifier un modèle scientifique, là où la religion procède d’une foi initiale ou d’une révélation. Ici, je conteste le caractère doctrinaire des hypothèses et prévisions incertaines du GIEC. La démarche scientifique commençant dans la liberté de controverse, ouvrons le débat. Le corolaire immédiat de la science, c'est qu'elle ne peut nous enseigner une vérité dogmatique à laquelle se soumettre. Aussi, ceux qui prêchent cette dénaturation de l’esprit scientifique s’appellent des scientistes.
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RUSSIE
La guerre en Ukraine (Vidéo n° 25)
Double réinformation : côté économie avec Jacques Sapir, côté militaire avec Sylvain Ferreira. On connaît les remarquables analyses du dernier mais on découvre enfin la réalité économique des sanctions et les changements géoéconomiques provoqués par les sanctions occidentales grâce à Jacques Sapir, toujours aussi précis et clair. Indispensable vidéo.
vududroit.com
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Régis Le Sommier: «Les pro-guerre des plateaux TV n’y connaissent rien!»
Le directeur de la rédaction d’OMERTA était le grand invité d’André Bercoff chez Sud Radio, à son retour de l’Ukraine, sur la ligne de front, côté russe. L’occasion de rappeler que les va t’en guerre des plateaux TV n’ont souvent jamais rien connu de la guerre.
breizh-info.com
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Analyse du soutien apporté par le ministère russe des Affaires étrangères au sommet mondial du Sud organisé par l’Inde
Le ministère russe des Affaires étrangères a récemment répondu à des questions lors d’une conférence de presse sur les performances de la diplomatie de son pays au cours de l’année écoulée. L’une d’entre elles portait sur le rôle envisagé par la Russie au sein du nouveau système d’intégration proposé par l’Inde lors de l’accueil virtuel du tout premier sommet mondial du Sud, le mois dernier. Voici la réponse complète qui a été fournie selon la transcription officielle du ministère des Affaires étrangères
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/analyse-du-soutien-apport...
SANTÉ
Belgique : les professeurs du Conseil de l’Ordre des médecins de Bruxelles contre la vaccination obligatoire des soignants
Retournement de situation en Belgique. Lors d’un symposium organisé samedi 4 février 2023 par le Conseil de l’Ordre des Médecins de Bruxelles et du Brabant Wallon, les professeurs favorables à l’obligation vaccinale, tout comme ceux qui ne le sont pas, ont affirmé qu’il n’y a désormais « aucune raison » d’obliger les soignants à se faire vacciner contre le Covid-19. Une décision unanime « fatale » en raison de l’absence de « résultats probants » quant à l'efficacité des vaccins contre la transmission du virus. Dans ce « Debriefing », nous retrouvons le Dr David Bouillon (photo), médecin généraliste belge, qui était présent à ce symposium. « C’est un ordre régional, mais c’est important car son président est le vice-président de l’Ordre national. Ils sont tous unanimes, y compris les professeurs qui étaient en faveur de la vaccination, pour dire, tous ensemble, qu’il n’y a plus question de penser à l’obligation vaccinale pour les soignants », a-t-il souligné.
francesoir.fr
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Les oubliés du Covid (1ère et 2e partie)
Qu’il s’agisse de l’État, de ses médias, ou bien d’un grand nombre d’opposants à la politique sanitaire, ce sont essentiellement les chiffres de mortalité du Covid qui ont été discutés. Ceci laisse de côté ce qui est le problème le plus massif du covid : celui de la morbidité et des conséquences à long terme. C’est le sujet que nous allons traiter ici en insistant particulièrement sur le problème du covid lon
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2023/02/03/les-oublies-du-co...
https://www.covid-factuel.fr/2023/02/05/les-oublies-du-co...
La sous-déclaration des effets indésirables, angle mort de la politique vaccinale
L’analyse des cas de deux patients-universitaires suggère que les effets indésirables de la vaccination par l’ARN messager contre le COVID-19 sont très largement sous-déclarés. L’absence d’analyse et de prise en compte des effets signalés suggère également que ces injections ne sont pas aussi sûres qu’on le prétend généralement. L’évaluation biaisée des risques et avantages qui en résulte ne peut que produire des recommandations de santé publique mal informées et des décisions politiques erronées, exposant ainsi la population à un risque sous-estimé, en violation du principe de précaution et du droit à un consentement libre et éclairé. Les mécanismes possibles à l’origine de ces effets indésirables soulèvent par ailleurs de sérieuses inquiétudes quant à de nouvelles applications vaccinales de la technologie de l’ARNm.
Le blog de Laurent Mucchielli
Gardasil épisode 1 : Déjà le début de la fin ?
Si vous doutiez encore de la corruption des politiques par les lobbys pharmas, cette nouvelle tentative pour rendre obligatoire le vaccin Gardasil contre les papillomavirus (HPV), soi-disant pour protéger nos enfants contre le cancer du col de l’utérus, doit tous nous alerter. Il y a tellement à dire sur ce produit dont le développement a bénéficié d’une autorisation de développement accélérée = Merck n’a pas eu besoin de tout étudier lors de l’essai mais devait faire les études après la mise sur le marché tout comme pour les injections COVID-19 ! Je vous propose de commencer par les dernières nouvelles : après des années d’utilisation aux US, après des décès et des handicapés à vie, un juge a ordonné le 5 août 2022 l’ouverture du premier grand procès contre Merck qui débutera en février 2023. Les plaignants accusent Merck d’avoir caché les effets secondaires graves de ses vaccins en exagérant les bénéfices, induisant les parents en erreur et extorquant ainsi leur consentement non éclairé.
aimsib.org
https://www.aimsib.org/2023/02/05/gardasil-episode-1-deja...
TERRORISME
Seymour Hersh : Comment les Etats-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream
Le New York Times l’a qualifié de « mystère », mais les États-Unis ont exécuté une opération maritime clandestine qui a été gardée secrète—jusqu’à maintenant. Journaliste d’investigation américain et lauréat du prix Pulitzer, Seymour Hersh a notamment révélé le massacre de Mỹ Lai au Vietnam, les actes de torture à Abou Ghraïb ou le fait que la guerre israélienne de 2006 contre le Liban était planifiée de longue date, et aurait été déclenchée même sans le prétexte de la capture des deux soldats.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/02/08/seymour-hersh-comme...
Quelques corrections aux nouvelles révélations de Seymour Hersh sur le Nord Stream
L’histoire de Hersh est vraie. Le fait que les responsables américains la nient ne signifie rien. Les précédentes révélations de Hersh sur l’espionnage domestique par la CIA, sur le massacre de My Lai, sur la torture à Abu Ghraib, ont également été démenties mais ont finalement toutes été prouvées vraies. L’histoire des gazoducs est tout à fait logique. Malheureusement, il y a certains détails que Hersh, faute d’avoir eu accès aux bonnes informations, a mal interprétés.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/quelques-corrections-aux-no...
UNION EUROPÉENNE
Quand un État est-il vraiment souverain ?
Le récent débat sur l'envoi de chars Leopard à l'armée ukrainienne a une fois de plus mis en évidence l'extraordinaire faiblesse de la (l'ancienne ?) locomotive de l'Europe : l'Allemagne. Ce pays qui était considéré il y a encore quelques mois comme une puissance hégémonique sur le Vieux Continent s'est retrouvé littéralement mis à nu en l'espace de quelques mois et ce, dans plusieurs domaines: le domaine politique (l'instabilité persistante de l'ère post-Merkel), le domaine économique (la dépendance énergétique, la crise industrielle due aux sanctions) et le domaine militaire (l'armée réduite au niveau zéro).
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/02/01/q...
L’IRA (Inflation reduction Act) : un test pour la défense des intérêts économiques de l’UE
Avec l’IRA les Etats-Unis subventionnent massivement une partie de leur économie, faussant ainsi la libre concurrence avec l’industrie européenne. La réponse des pays de l’UE à cet acte de guerre économique est un test pour l’industrie européenne.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/reponse-europeenne-a-lira-u...
Vaccin anti-Covid Pfizer : la Commission européenne négocie « secrètement » moins de doses contre un prix unitaire plus élevé
En raison d'un excédent important de doses de vaccin anti-Covid, la Commission européenne mène des discussions, tenues secrètes, avec les laboratoires Pfizer et BioNTech. Reuters a révélé le 27 janvier 2023 que l'exécutif européen négociait une baisse du volume initial prévu dans la commande conclue en mai 2021 avec ces sociétés pharmaceutiques en contrepartie d'une hausse du prix unitaire de la dose. Des eurodéputés dénoncent l'opacité autour de ces nouvelles négociations ainsi que leur mise à l'écart, estimant que cette « politique vaccinale opaque »est le syndrome d’un « problème de démocratie au niveau de l’Union européenne ».
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https://www.francesoir.fr/politique-monde/vaccin-anti-cov...
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samedi, 11 février 2023
Un nouveau front transversal en Allemagne et un appel à manifester : de Wagenknecht à Gauweiler
Un nouveau front transversal en Allemagne et un appel à manifester: de Wagenknecht à Gauweiler
Par Sven Egger
Source: https://www.compact-online.de/neue-demo-querfront-von-wagenknecht-bis-gauweiler/?mc_cid=c7f1208ea2&mc_eid=128c71e308
Les nombreuses manifestations pour la paix qui se déroulent sur le sol allemand prennent toujours plus d'ampleur. Sahra Wagenknecht et Alice Schwarzer se mobilisent à leur tour, soutenues entre autres par Reinhard Mey et Peter Gauweiler, un vétéran de la CSU. Indispensable lecture pour tous les amis de la paix : notre édition de Compact-Magazin sur Sahra Wagenknecht "La meilleure chancelière" : https://www.compact-shop.de/shop/compact-magazin/compact-12-2022-die-beste-kanzlerin/.
Enfin, Sahra Wagenknecht et Alice Schwarzer (photo) s'en mêlent aussi. Les deux icônes de la politique de la gauche sincère se mobilisent pour un grand rassemblement devant la porte de Brandebourg le 25 février.
Les revendications principales
La politicienne d'opposition et l'écrivaine ont également lancé une pétition intitulée "Manifeste pour la paix". Ils y demandent la fin des livraisons d'armes allemandes à l'Ukraine et l'ouverture de négociations de paix.
Sur le plateau de Maischberger, Sarah Wagenknecht avait exprimé sa position il y a quelques jours seulement :
"Nous livrons des chars qui doivent tirer sur les soldats russes. Ce n'est pas ainsi que nous mettrons fin à la guerre ! L'Ukraine ne peut pas gagner cette guerre militairement. C'est ce que disent les responsables militaires. La question que je me pose maintenant est la suivante: que pouvons-nous faire aujourd'hui pour mettre fin à cette guerre le plus rapidement possible ? Et ce n'est pas avec des chars de combat et des avions de combat que nous y parviendrons".
Dans le "Manifeste pour la paix", la revendication principale est la suivante:
"Nous, citoyens allemands, ne pouvons pas agir directement sur l'Amérique et la Russie ou sur nos voisins européens. Mais nous pouvons et devons mettre notre gouvernement et le chancelier face à leurs responsabilités et lui rappeler son serment: 'détourner les dommages' du peuple allemand'".
Les revendications de Sarah Wagenknecht et Alice Schwarzer dans le manifeste, ainsi que l'appel à manifester correspondant, sont soutenus par plusieurs célébrités. Parmi les cosignataires, on compte Oskar Lafontaine et quelques anciens politiciens de la SPD, mais aussi Peter Gauweiler, un trublion de la CSU, Jürgen Todenhöfer, un ancien membre de la droite dure de la CDU, Christoph Butterwege, un spécialiste de la pauvreté, Ulrike Guérot, une politologue, les actrices Katharina Thalbach, Jutta Speidel et Hanna Schygulla, ainsi que l'auteur-compositeur Reinhard Mey, qui manquait cruellement à la résistance jusqu'à présent et qui pourrait profiter de l'occasion pour joindre le geste à la parole.
Un coup de pouce à la résistance
L'absence de forces issues du camp patriotique devrait encore changer. Après tout, des personnes issues de ce cercle contribuent largement à la résistance contre la politique de guerre de Baerbock & Co. qui dure depuis des mois, y compris dans la rue.
Jürgen Elsässer a par exemple écrit dans le numéro consacré à Sahra Wagenknecht du magazine COMPACT :
"Sahra Wagenknecht est la tentation la plus nationale (de la gauche) depuis que le socialisme existe. Son mélange de nitro et de glycérine fait sauter le blocus avec lequel le régime a emmuré toute discussion sur l'islam et l'asile, sur le genre et les trans, sur le cor onav irus et la Russie. Il est difficile pour les bourreaux du politiquement correct de calomnier comme nazie une femme qui, plus que quiconque dans ce pays, est considérée comme une icône rouge".
Et donc, bien sûr, Sahra Wagenknecht et Alice Schwarzer seront également les bienvenues la semaine prochaine au cœur de la capitale bavaroise, lors de la manifestation pour la paix organisée par l'AfD de Munich. Le 18 février, les députés Christina Baum et Petr Bystron ainsi que le directeur de COMPACT Jürgen Elsässer prendront la parole dès 11 heures sur la Karl-Stützel-Platz. En début d'après-midi, nous nous rendrons à la grande manifestation contre le Conseil de guerre de l'OTAN ("Conférence sur la sécurité") sur la magnifique Königsplatz. Cette manifestation est organisée par l'équipe dynamique de München steht auf, une alliance plurielle d'amis de la paix très critiques à l'égard du gouvernement.
Il est à noter que pas un seul représentant du Parti de gauche ne semble pouvoir se résoudre à soutenir la protestation de Sahra Wagenknecht ; en tout cas, des noms comme Gysi et Bartsch ne figurent pas sur la liste des signataires.
Pour en savoir plus sur Sahra Wagenknecht et ses positions raisonnables et dignes d'être soutenues, lisez notre numéro culte "La meilleure chancelière". Indispensable pour tous les amis de la paix ! Commandez ici : https://www.compact-shop.de/shop/compact-magazin/compact-12-2022-die-beste-kanzlerin/.
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vendredi, 10 février 2023
Chrupalla demande des explications - L'explosion de Nord Stream : Les questions brûlantes de l'AfD
Chrupalla demande des explications
L'explosion de Nord Stream: les questions brûlantes de l'AfD
Source: https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2023/nord-st...
Suite au rapport d'un journaliste vedette selon lequel les États-Unis et la Norvège auraient fait sauter les pipelines, l'AfD demande des commissions d'enquête. Elle exprime des soupçons inouïs.
BERLIN - Le président du groupe parlementaire AfD au Bundestag, Tino Chrupalla, a demandé la mise en place de commissions d'enquête dans le cadre de l'attentat contre les gazoducs Nord Stream. Selon lui, tant le Bundestag que le Parlement européen doivent examiner si les Etats-Unis et la Norvège ont fait exploser les pipelines. C'est la nouvelle qu'avait diffusée le célèbre journaliste d'investigation américain Seymour Hersh dans un rapport dont la JUNGE FREIHEIT a rendu compte en détail ici : https://jungefreiheit.de/politik/2023/usa-sprengung-nord-stream/ .
Chrupalla a maintenant déclaré : "Les soupçons du lauréat du prix Pulitzer doivent absolument être examinés". Des "commissions d'enquête" doivent maintenant répondre à toutes les questions en suspens. Le Bundestag a "le droit de savoir de quelles connaissances dispose le gouvernement fédéral". Le chef de l'AfD a posé une question inouïe : "Des représentants du gouvernement étaient-ils peut-être au courant de la planification de l'attentat?"
Ce que Hersh écrit sur Scholz, Biden et Nord Stream
Hersh avait écrit: "Après avoir vacillé, Olaf Scholz était désormais fermement installé dans l'équipe américaine". Il faisait référence à une rencontre entre le chancelier et le président américain Joe Biden le 7 février dernier. Lors de la conférence de presse commune, le chef d'État américain avait déclaré à propos de la guerre alors imminente contre l'Ukraine: "Si la Russie envahit l'Ukraine, il n'y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin".
Le président du groupe parlementaire de l'AfD demande maintenant: "La puissance dirigeante de l'OTAN a-t-elle commis une attaque dans les eaux européennes contre des infrastructures critiques vitales de notre pays?". Si tel était le cas, il faudrait se demander si l'Alliance garantit la sécurité en Europe ou si elle ne la met pas plutôt en danger. Le retrait de toutes les troupes américaines en serait la conséquence".
Selon Chrupalla, le Parlement européen devrait rassembler toutes les connaissances des autorités nationales: "Les États européens ne doivent pas se laisser faire par de telles ingérences violentes. Ils doivent encore moins y participer" (fh).
20:00 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afd, allemagne, europe, actualité, affaires européennes, nord stream, tino chrupalla, mer baltique, gazoducs, gaz, états-unis, seymour hersh, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Les États-Unis ont saboté les gazoducs Nord Stream: pas vraiment une surprise
Les États-Unis ont saboté les gazoducs Nord Stream: pas vraiment une surprise
Par Alexander Schwarz
Source: https://ansage.org/usa-sabotierten-nord-stream-keine-wirk...
Depuis que le légendaire journaliste américain Seymour Hersh, aujourd'hui âgé de 85 ans, a expliqué de manière plausible dans un dossier retentissant que le gouvernement américain était à l'origine du dynamitage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique en septembre dernier, confirmant ainsi le scénario le plus probable de cet acte de sabotage pour les analystes et les observateurs critiques, les médias sociaux sont en ébullition. Selon Hersh, la décision aurait été prise dès la fin 2021, avant l'invasion de l'Ukraine. En juin 2022, des plongeurs de la marine américaine auraient placé des explosifs sur les pipelines dans le cadre de l'exercice de l'OTAN "Baltops 2022", qui auraient ensuite été déclenchés à distance en septembre. L'opération a été ordonnée par le président Joe Biden et menée sous la direction de l'agence de renseignement extérieur CIA, selon Hersh. Des plongeurs de la Marine - et non des membres des forces spéciales - ont été spécialement utilisés pour cette opération, car les opérations secrètes des forces spéciales ne relèvent pas du seul commandement militaire, mais doivent être signalées au Congrès et communiquées à l'avance à ses dirigeants.
L'annonce faite en janvier 2022 par la sous-secrétaire d'État Victoria Nuland, qui avait menacé de manière éloquente de désactiver le gazoduc (elle avait dit textuellement: "Je veux vous dire très clairement aujourd'hui que si la Russie envahit l'Ukraine, Nord Stream 2 sera bloqué d'une manière ou d'une autre"), aurait été utilisée par la CIA pour faire passer l'opération de sabotage du niveau le plus élevé à celui d'une opération régulière de haute sécurité, évitant ainsi tout contrôle parlementaire. Le pouvoir de décision revenait donc uniquement à Biden.
Des démentis attendus
Sans surprise, le rapport de Hersh, qui s'appuie sur une source interne non identifiée, a été vigoureusement démenti à Washington. La Maison Blanche a fait savoir par l'intermédiaire de la porte-parole du Conseil de sécurité nationale que "c'est totalement faux et une invention totale". La CIA a réagi presque dans les mêmes termes: "Cette affirmation est complètement et totalement fausse". La ministre norvégienne des Affaires étrangères a également déclaré que le rapport était "faux". Cela n'invalide cependant pas la plausibilité de la démonstration de Hersh. De toute façon, l'affaire ne pourra pas être balayée d'un revers de main: Hersh, lauréat du prix Pulitzer, n'est pas n'importe qui, il est considéré comme l'un des reporters les plus célèbres des Etats-Unis. Il a notamment révélé le massacre perpétré par les troupes américaines dans le village vietnamien de My Lai en 1969 et la torture de prisonniers irakiens à la prison d'Abu Ghraib en 2004. Depuis que, tout en conservant son indépendance journalistique, il a révélé à plusieurs reprises des faits dérangeants qui embarrassaient la gauche qui le célébrait jusqu'alors, et qu'il s'est opposé à certains récits officiels - par exemple sur l'assassinat d'Oussama ben Laden ou les attaques au gaz toxique du régime Assad - il a été catalogué, comme c'est souvent le cas aujourd'hui, parmi les "théoriciens du complot".
Dans le cas présent de Nord Stream, Hersh ne spécule pas vraiment, il fournit au contraire un faisceau d'indices convaincants et présente une argumentation extrêmement cohérente et logique. La paternité des explosions du gazoduc par les États-Unis expliquerait également le silence frappant du gouvernement fédéral et de la plupart des médias sur cet acte monstrueux, qui a disparu des gros titres en un rien de temps, comme par magie, alors qu'il s'agissait en fait d'un acte de guerre et que Nord Stream 1 avait été pendant de longues années l'épine dorsale de l'approvisionnement en gaz de l'Allemagne et l'objet d'un débat politique parfois acharné. Malgré cela, le dynamitage a été et est toujours traité comme un détail par les officiels et les médias.
Pas un sujet pour les médias d'État allemands
Par conséquent, les révélations de Hersh n'ont même pas été mentionnées par le Tagesschau - bien que la chaîne ARD ait salué l'année dernière Hersh comme "une épine dans le pied des puissants", qui "montre à l'opinion publique mondiale le visage hideux des Etats-Unis". Hersh a également été acclamé avec frénésie par Die Zeit. Aujourd'hui, à l'ère de Biden et de la solidarité pro-ukrainienne servile de la gauche allemande et de ses médias de cour, l'extase a apparemment disparu. Indépendamment de l'exposé de Hersh, il est clair que si, comme il l'a affirmé à l'époque, il existait effectivement la moindre preuve de l'implication de la Russie dans l'explosion, le gouvernement allemand l'aurait dénoncée sans relâche. Comme cela n'a pas été le cas et que le sujet a été délibérément minimisé, il ne reste en fait que les États-Unis comme seul pays ayant la volonté, le pouvoir et l'intérêt de détruire les pipelines - d'autant plus qu'un Joe Biden présomptueux avait quasiment annoncé cette mesure devant la presse mondiale en présence du chancelier allemand Olaf Scholz en février 2022 - au grand désarroi de ceux qui avaient planifié l'action, comme le note Hersh. Il est donc impossible de rejeter son rapport et de le placer dans le domaine de la fable aussi grossièrement que l'on tente de le faire aujourd'hui...
19:27 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nord stream, actualité, allemagne, mer baltique, europe, affaires européennes, états-unis, guerre économique, gaz, hydrocarbures, seymour hersh | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 06 février 2023
Scholz seul en Amérique latine
Scholz seul en Amérique latine
L'Argentine et le Brésil ne veulent pas s'engager dans la guerre en Ukraine
Bernhard Tomaschitz
Source: https://zurzeit.at/index.php/scholz-allein-in-lateinameri...
Lors de sa tournée en Amérique latine, Olaf Scholz ne parvient pas à rallier ses hôtes à la cause de la guerre en Ukraine. Au contraire, le chancelier allemand essuie rebuffade sur rebuffade. L'Argentine, par exemple, ne veut pas - contrairement à la République fédérale - livrer d'armes à l'Ukraine. Lors d'une conférence de presse commune avec Scholz, le président argentin Alberto Fernandez a répondu à la question d'un journaliste: "L'Argentine et l'Amérique latine n'envisagent pas de fournir des armes à l'Ukraine ou à tout autre foyer de conflit".
Lorsque Fernandez parle de "l'Argentine et de l'Amérique latine", il ne s'agit pas de l'arrogance d'un politicien en mal de reconnaissance. Car en réalité, les pays d'Amérique latine n'ont pas le moindre intérêt à se laisser entraîner dans la guerre américano-russe par procuration en Europe de l'Est.
Scholz a dû s'en rendre compte lors de son passage au Brésil. Plus encore, Scholz s'est fait rembarrer par le nouveau président brésilien Luis Inacio Lula da Silva. Celui-ci a clairement indiqué que le Brésil ne fournirait pas de munitions pour les chars allemands que l'Allemagne livre à l'Ukraine. Lula da Silva s'est plutôt prononcé en faveur de négociations de paix entre la Russie et l'Ukraine, dans lesquelles son pays et la Chine devraient jouer un rôle important de médiateur.
21:20 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : argentine, brésil, amérique latine, amérique du sud, allemagne, olaf scholz, politique internationale, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 05 février 2023
Armes à l'Ukraine, réindustrialisation des États-Unis et désertification de l'Europe
Armes à l'Ukraine, réindustrialisation des États-Unis et désertification de l'Europe
par Giacomo Gabellini
Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/armi-all-ucraina-...
Le 20 janvier, les 40 pays réunis sur la base de l'OTAN à Ramstein ont défini la quantité et le type de systèmes d'armes à fournir à l'Ukraine. Plus précisément, les États-Unis se sont engagés à livrer des systèmes mobiles Avenger, des véhicules à roues Stryker, Mrap et Hummer, des véhicules blindés M-2 Bradley et près de 300.000 munitions pour les canons dont ils sont équipés, des missiles antichars Tow, des munitions pour les systèmes Nasams et Himars, des mines antipersonnel Claymore M-18 et des dizaines de milliers de munitions d'artillerie de 105, 120 et 155 mm. La contre-valeur - 2,5 milliards US$ - des armes envoyées dans le cadre de ce nouveau paquet porte le montant total de l'assistance militaire fournie par les États-Unis à l'Ukraine à quelque 24,7 milliards US$. Dans le calcul, il faudra également inclure les 31 chars M-1 Abrams de fabrication américaine qui, selon les déclarations du Pentagone et du président Biden, devraient arriver en Ukraine à l'automne 2023.
Tout aussi impressionnante est la quantité de soutien fournie par la Grande-Bretagne, qui comprend 14 chars Challenger-2, des véhicules blindés Crarrv, des chenillettes de combat Bulldog et Spartan, des hélicoptères Sea King, des drones, des missiles Starstreak, Araam et Brimstone, des obusiers automoteurs de 155 mm et divers types de munitions.
Autour de la Pologne, cependant, un grand nombre de chiffres émergent, à commencer par ceux relevant des pays baltes : l'Estonie a prévu d'envoyer des obusiers de 155 et 122 mm, ainsi qu'un grand nombre de munitions et d'armes antichars; la Lettonie s'est engagée non seulement à fournir des missiles Stinger, des hélicoptères Mi-17, des drones, des mitrailleuses et des pièces détachées, mais aussi à former 2000 soldats ukrainiens supplémentaires, qui seront déployés dans les pays baltes. 2000 soldats ukrainiens en plus des 1000 formés l'année dernière, tandis que la Lituanie enverra des canons antiaériens de 40 mm, des hélicoptères Mi-8 et des pièces de rechange.
La contribution de la République tchèque porte sur la fourniture d'obusiers automoteurs de 155 mm, tandis que celle du Canada concerne la livraison de 200 véhicules Senator, plus une batterie de défense aérienne Nasams. Les Pays-Bas, pour leur part, ont mis deux batteries Patriot à la disposition de l'Ukraine, tandis que la Suède, qui voit ses perspectives d'adhésion à l'OTAN contrariées par le veto provisoire de la Turquie, a prévu d'envoyer des véhicules chenillés Cv-90, des obusiers de 155 mm et des lance-roquettes Nlaw. La Finlande, dont l'appartenance à l'Alliance atlantique ne tient également qu'à un fil, s'est contentée de préciser la contre-valeur (400 millions d'euros) des équipements de guerre livrés à Kiev sans entrer publiquement dans les mérites des types d'armes fournis. Un peu comme l'Italie, qui n'a pas fourni de détails sur l'assortiment du dernier paquet d'assistance militaire à l'Ukraine, qui devrait néanmoins inclure le système de défense aérienne Samp-T. Le Danemark, au contraire, est même allé jusqu'à se priver de ses 19 canons automoteurs Caesar de 155 mm qui avaient été commandés à la France pour remplacer les obusiers du même calibre déjà livrés à l'Ukraine au cours des mois précédents. "C'est le premier cas dans lequel une armée de l'OTAN s'est totalement privée de ses capacités dans un secteur spécifique (en l'occurrence l'artillerie) afin de fournir tous ses moyens à Kiev", souligne 'Defence Analysis'.
Le cas du Danemark est un cas extrême mais très révélateur des énormes difficultés que rencontrent tous les États membres de l'OTAN se rangeant du côté de Kiev pour faire face au rythme effréné du conflit russo-ukrainien. C'est-à-dire une guerre sensiblement symétrique, compte tenu de la contribution décisive en termes militaires et de renseignement assurée à l'Ukraine par l'Alliance atlantique, et d'une très haute intensité, impliquant une gigantesque profusion de moyens et de ressources. Selon les confidences faites par un représentant de haut rang de l'OTAN au "New York Times" concernant la situation le long de la "ligne de contact" dans le Donbass au cours de l'été 2022, les Ukrainiens tiraient quelque chose comme 6000 à 7000 obus d'artillerie par jour ; les Russes, 40.000 à 50.000. Au cours des 20 ans d'opération militaire de l'OTAN en Afghanistan, pas plus de 300 obus d'artillerie par jour ont été tirés. Actuellement, avec ses 15.000 obus d'artillerie fabriqués chaque mois, même le puissant "complexe militaro-industriel" américain ne peut suivre le rythme du conflit. Sans parler des nations européennes, dont la production industrielle inadéquate à des fins de guerre les a obligées à puiser dans les réserves stratégiques au point de mettre en péril leur propre capacité défensive pour satisfaire la demande insatiable d'armes de Kiev. En fait, ce n'est pas seulement la "ferraille" qui est sacrifiée, dont les composants sont néanmoins prélevés pour être recyclés en pièces détachées pour des moyens plus avancés, mais aussi des systèmes d'avant-garde à disponibilité limitée comme les Samp-T italiens. Sans parler des chars d'assaut ; à la veille du déclenchement de la guerre, l'Allemagne, la France et l'Italie réunies disposaient de moins de 4000 chars (dont 800 opérationnels), contre plus de 10.000 (dont 3.330 opérationnels) en possession de la Russie.
Le point de vue des États-Unis (MILITAIRE)
Ce n'est pas une coïncidence si les États-Unis ont mis en œuvre la fabrication ex-nihilo de chars Abrams destinés à l'Ukraine, conformément au double objectif de fortifier le très influent "complexe militaro-industriel" et de préserver en même temps les stocks de systèmes d'armes jugés vitaux pour la gestion d'autres crises internationales telles que celle centrée sur Taïwan. Combinée à la désarticulation des chaînes d'approvisionnement mondiales qui s'est produite à la suite de la pandémie de Covid-19, la nécessité de réapprovisionner les arsenaux ukrainiens a également entraîné l'accumulation de retards importants dans la fourniture de matériel de guerre à Formose. Il est question de livraisons manquantes d'une valeur totale de 14,2 milliards US$, notamment des chasseurs F-16, des avions de reconnaissance Ms-110, des obusiers Paladin et des missiles Patriot, Stinger, Harpoon et Slam-Er.
Cela crée les conditions d'une augmentation substantielle de la production industrielle que le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a réclamée avec force, non seulement pour soutenir l'effort militaire ukrainien, mais aussi pour reconstituer les réserves stratégiques des États membres de l'Alliance atlantique, étant donné l'épuisement des stocks de systèmes d'armes, de munitions et de pièces détachées de fabrication soviétique à envoyer à Kiev. C'est la direction déjà prise par les membres européens de l'OTAN, qui ont voté de manière compacte pour aligner les dépenses militaires sur la limite minimale du Pacte atlantique (l'Allemagne a même voté une augmentation de 100 milliards d'euros des dépenses militaires). Les entreprises de guerre du "vieux continent" telles que Krauss-Maffei Wegmann, Rheinmetall et Leonardo-Finmeccanica ont également déménagé, organisant une augmentation de la production de chars et de radars dans le sillage des excellents résultats obtenus après le déclenchement du conflit russo-ukrainien.
Mais pour que le conflit prenne une tournure solidement favorable à Kiev, un effort généralisé beaucoup plus intense est nécessaire, impliquant avant tout une ponction drastique et continue des ressources vers le secteur de la défense pour la faire accepter par une opinion publique appauvrie qui adhère de moins en moins à la ligne de confrontation avec la Russie promue par l'OTAN. En date du 24 février 2022, plus précisément, l'UE a envoyé des fournitures militaires à l'Ukraine pour un montant d'environ 30 milliards d'euros. Toutefois, ce montant pourrait atteindre environ 50 milliards si la structure de l'UE respectait l'engagement pris par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de livrer à Kiev des équipements de guerre d'une valeur de 18 milliards d'euros d'ici 2023.
L'Union Européenne acculée
D'autre part, la fourniture de matériel de guerre capable de mettre l'Ukraine en mesure de résister au choc russe présuppose le parfait fonctionnement de chaînes d'approvisionnement adéquates pour l'Union européenne. La dépendance nette à l'égard de l'étranger pour l'accès aux matières premières, combinée à l'éviction du fournisseur principal russe, oblige le "complexe militaro-industriel" du "vieux continent" à s'engager dans une recherche effrénée de canaux alternatifs, ce qui se traduit par des délais de livraison plus longs - que l'Ukraine ne peut absolument pas se permettre - et une augmentation des pressions inflationnistes sur les matières premières destinées à se décharger inexorablement sur les coûts de production.
Les difficultés colossales auxquelles est confrontée l'industrie européenne de l'armement et le rapport de force déséquilibré au sein de l'OTAN laissent penser que le "keynésianisme militaire" prévu par l'Union européenne se traduira par un déluge de systèmes d'armes américains sur le "vieux continent" qui, combiné à l'afflux massif de gaz naturel liquéfié américain à des prix exorbitants, contribuera à corriger le lourd déséquilibre commercial entre les deux côtés de l'Atlantique. L'augmentation du prix de l'énergie et des matières premières prive le "vieux continent" de sa compétitivité et pousse les industries européennes à déplacer leur production vers les États-Unis, où le coût beaucoup plus faible des intrants est combiné à des incitations à la délocalisation nationale fournies par des réglementations telles que la loi sur la réduction de l'inflation, adoptée par le Congrès et promulguée par Biden en août 2022.
La réindustrialisation des États-Unis semble donc passer par le sacrifice des vassaux européens qui, hormis quelques protestations tardives et insignifiantes, assistent passivement non seulement à leur propre désertification manufacturière, mais aussi à une sortie incessante de capitaux qui a ponctuellement atténué - de près de 2000 milliards de dollars en seulement huit mois - la position financière nette américaine. L'instauration d'un climat financièrement défavorable sur le théâtre européen à la suite du conflit russo-ukrainien, que les États-Unis ont fomenté par tous les moyens à leur disposition, a en effet stimulé la sortie de liquidités du "vieux continent". En septembre, Isabella Rosenberg de Goldman Sachs a souligné que l'Europe avait perdu des capitaux d'investissement de manière ininterrompue pendant 24 semaines, dont une grande partie avait été redirigée précisément vers le "refuge" américain en réduisant ses engagements à l'étranger.
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La revue de presse de CD - 05 février 2023
La revue de presse de CD
05 février 2023
EN VEDETTE
Peines de prison ferme : quelle exécution ?
Une analyse approfondie des derniers chiffres du ministère de la Justice (2016-2020) permet d’obtenir deux estimations sur l’exécution des peines de prison ferme :
• 41 % des « condamnés ferme » ne mettent pas réellement les pieds en prison. Leur peine est généralement courte et aménagée d’emblée. Pourtant, elle est considérée comme « exécutée ». Ces condamnés échappant totalement à la prison sont parfois des délinquants « récidivistes ».
• Un « condamné ferme » effectue, en moyenne, 62 % de la durée de sa peine en prison ferme. Pendant le temps d’aménagement de leur peine, certains commettent de nouvelles infractions. C’est par exemple le cas, récemment, du prédateur sexuel « Florian » ou du chauffard « Kevin ».
Cette étude rappelle le fonctionnement de l’aménagement des peines, organisé par la législation : « bracelet électronique », libération conditionnelle, réductions de peine etc. Elle décrypte un lexique pénal souvent trompeur pour le grand public. L’étude se conclut par des recommandations, notamment celle de réduire considérablement l’aménagement des peines de prison ferme et celle de consulter les victimes.
institutpourlajustice.org
https://www.institutpourlajustice.org/publications/etudes...
ASIE
Cachemire, guerre interminable dans une région fracturée. Entretien avec Olivier Guillard
Depuis la partition des Indes en 1947, l’Inde et le Pakistan se disputent la région du Cachemire. Après trois guerres ouvertes (1947-8, 1965 et 1999), le conflit dure toujours dans cette région fracturée, mais on l’oublie souvent.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/cachemire-guerre-interminab...
CHINE
Le renseignement français a percé les derniers secrets de la mafia chinoise
Alliances avec les autres mafias et les trafiquants, contournement de la douane, économie grise… Une note fouillée du renseignement criminel et douanier qu’Europe 1 a consultée, lève le voile sur le commerce de la diaspora chinoise au service de la criminalité organisée.
europe1.fr
https://www.europe1.fr/international/info-europe-1-le-ren...
L’extraterritorialité chinoise, la prochaine menace?
Comme les États-Unis depuis les années 1990, la Chine commence à utiliser le droit extraterritorial pour défendre ses intérêts dans l’arène internationale. Recherchant l’équilibre entre coercition et attractivité, le PCC développe un arsenal juridique puissant.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/lextraterritorialite-chinoi...
DÉCONSTRUCTION
De plus en plus, les journalistes, les rédacteurs en chef et les critiques des médias affirment que le concept d’objectivité journalistique est une déformation de la réalité. Ils soulignent que cette norme a été dictée pendant des décennies par des rédacteurs en chef masculins dans des salles de rédaction majoritairement blanches et qu’elle a renforcé leur propre vision du monde.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/02/01/wokisme-dans-le-jour...
DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ
L'effacement de la réalité
Après avoir supprimé un grand nombre de profils gênants ou modifié astucieusement leurs programmes au cours des derniers mois, après avoir transformé l'« incendie d'Odessa » en accident domestique, après avoir changé la paternité des missiles ukrainiens de manière ad hoc lorsque cela servait à soutenir une thèse de l'OTAN, la dernière initiative brillante dont nous avons été témoins consiste à faire libérer Auschwitz non pas par l'Armée rouge, mais par une armée ukrainienne autoproclamée. Espérons qu'une liste des miracles accomplis par Zelenski en faveur de sa canonisation suivra prochainement.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/02/02/l...
NewsGuard force un site à supprimer des articles en raison de références au nazisme en Ukraine
NewsGuard, un organisme de notation des sites d’information, fondé et dirigé par le journaliste néoconservateur Steven Brill, jouit d’une confiance suffisante auprès de certains lecteurs en ligne pour que, lorsque NewsGuard a menacé de dégrader la note d’un certain site d’information sur NewsGuard à moins que le site ne retire tous mes articles, le site a retiré tous mes articles.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/newsguard-force-un-site-a...
Revue de presse RT du 22 au 28 janvier 2023
Exercice hebdomadaire toujours salutaire de ré/désinformation proposé par Russia Today. Au sommaire : les conséquences économiques du conflit en Ukraine pour l’Allemagne ; les problèmes internes de l’UE ; les nombreux accords entre la Russie et le Pakistan et certains pays asiatiques ; la guerre chaude en Ukraine ; l’UE augmente ses livraisons d’armes ; la probable extension du domaine de la guerre en Europe ; la corruption en Ukraine ; les persécutions ukrainienne contre l’Église orthodoxe ; la nouvelle guerre froide.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-22-au...
ÉNERGIE
Après le brut, le diesel : l’embargo de l’UE et le plafonnement des prix du G7 contre les produits pétroliers d’origine russe
La seconde partie du 8ème paquet de sanctions de l’UE introduit un embargo des pays membres visant les produits pétroliers d’origine russe importés par voie maritime. L’embargo entrera en vigueur le 5 février 2023, simultanément au mécanisme du price cap du G7 (dont les montants varieront selon les produits et ne sont pas encore, au 22 janvier, déterminés).
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/apres-le-brut-le-diesel-l-embar...
ÉTATS-UNIS
L’axe Chine-Russie: une insurrection structurelle contre l’Occident?
L’axe Chine-Russie allume les feux d’une insurrection structurelle contre l’Occident dans une grande partie du reste du monde. Ces feux visent à « faire bouillir lentement la grenouille » [endormir la méfiance, NdT].
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/l-axe-chine-russie-une-insurrec...
FRANCE
500 jours sans salaire ni indemnités pour les soignants non vaccinés!
Ce 28 janvier est le 500ème jour de suspension pour les soignants et assimilés – médecins, infirmiers, pompiers, personnels administratifs – privés de salaire et d’indemnités de chômage parce qu’ils n’ont pas voulu se faire vacciner contre le Covid. Les réseaux sociaux bruissent de témoignages poignants (#500JoursDeSuspension) de ces milliers d’hommes et de femmes sans ressources ni statut social depuis le 15 septembre 2021.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/500-jours-sans-salaire-...
Une crise de la norme infecte notre droit
C’est le modèle sociétal qui doit être questionné si l’on souhaite réellement lutter contre cette inflation normative qui va jusqu’à éteindre l’initiative individuelle.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/01/30/449371-une-crise-...
Le mystère de la baisse du chômage
Emmanuel Macron avance que la France serait en situation de quasi plein emploi pour justifier sa politique économique. La publication des chiffres du chômage ne fait plus l’objet de commentaires dans la classe politico-médiatique comme autrefois. Philippe Murer dénonce une vaste fumisterie.
causeur.fr
https://www.causeur.fr/le-mystere-de-la-baisse-du-chomage...
Jeux Olympiques 2024 à Paris: une fête ou une folie?
La dimension sécuritaire était absente du projet présenté par le Comité olympique français et la Ville de Paris pour décrocher l'attribution des prochains Jeux de 1924. Aujourd'hui garantir le bon déroulement de cette manifestation gigantesque est « mission impossible ».
rue-bleue
https://rue-bleue.kessel.media/posts/pst_e712a3f9d0bf44b9...
GAFAM
ChatGPT : commérages banals ou intelligents?
La révolution définitive qui changera la face du Monde pour ce qui reste d’éternité est désormais le babillage avec un robot d’intelligence artificielle qui accède à des zillions d’informations et de connexions entre elles pour produire des textes à propos de tout et n’importe quoi. Les uns présentent cela comme le fin du fin de la puissance prométhéenne, les autres comme une finesse de plus dans l’anéantissement de la fantaisie humaine.
Le blog de Michel de Rougemont
https://blog.mr-int.ch/?p=9032&utm_source=mailpoet&am...
GÉOPOLITIQUE
La Pologne, « Hyène de l’Europe » ?
Nous traduisons ci-dessous un article de l’ex-Capitaine de la Bundeswehr Wolfgang Effenberger. Sans sa préface et quelques passages non traduits ici eu égard à l’évolution rapide des évènements depuis sa première parution, l’article de Effenberger figure au complet sur le site allemand Apolut.net. Il pointe notamment le dangereux aventurisme et revirements de la Pologne, « disparus » des livres d’histoire. Tout persuadés qu’ils le sont que le Reich américain tiendra Mille Ans, agitant devant l’Allemagne des demandes de réparations dénuées de tout fondement, les dirigeants polonais actuels semblent avoir autant décroché de la réalité qu’en 1938. Caressent-ils le rêve de dévorer non seulement l’Ukraine occidentale, mais aussi de vastes territoires en Allemagne orientale ? On peut le penser. Détail intriguant, le Colonel Douglas MacGregor a déclaré dans un interview le 31 janvier 2022 que la Pologne « L’Armée polonaise pourrait envahir l’Allemagne demain matin et la conquérir en une semaine ».
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/la-pologne-hyene-de-leuro...
IMMIGRATION
La France subit plus que jamais la déferlante de l’immigration
Ce sont les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur : le nombre de titres de séjour et d’asile délivrés en France a fait en 2022 un bond de 17 % par rapport à 2021 : plus de 300 000 titres accordés en un an. Il s’agit donc d’immigrés légaux, auxquels sont conférés, avec le titre de séjour, des droits sociaux, diverses allocations et la sécurité sociale. 108.000 titres de séjour, soit plus du tiers, ont été attribués à des étudiants et 52.000 titres ont été délivrés pour raison économique. Combien d’illégaux sont arrivés dans le même temps et combien d’étudiants finiront par grossir leurs rangs ? Le ministre de l’Intérieur avait avancé le chiffre de 700.000 clandestins il y a un an. Leur nombre n’a pu qu’augmenter parallèlement à celui de l’« immigration choisie » qui a crû de +31% s’agissant des autorisations de séjour accordées pour la première fois (18.000 en 2022) et de +8% pour les renouvellements (plus de 32.000).
laselectiondujour.com
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LECTURE
Présentation de Multipolarité au XXIème siècle et de L'Europe, la multipolarité et le système international. Age planétaire et nouvel ordre mondial, par Irnerio Seminatore
L'ambition de ces deux publications sur la multipolarité, le tome 1 au titre La Multipolarité au XXIème siècle et le tome 2 : L'Europe, la Multipolarité et le Système international. Age planétaire et nouvel ordre mondial, a été d'avoir essayé de dresser une vue d'ensemble sur la politique mondiale à l'époque où nous vivons. Et cela, sous l'angle d'une pluralité de structures de souverainetés et donc d'équilibre des forces, mais également et surtout de l'antagonisme historique entre puissances hégémoniques et puissances montantes et donc d'un certain ordre politique et moral. On y repère ainsi les deux aspects principaux de tout narratif historique, l'acteur et le système, qui se projettent sur la toile de fond de l'action historique.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/22/presentation-de-multipolarite-au-xxieme-siecle-et-de-l-europe-la-multipolar.html
Déserts, pics et glace. La vie extraordinaire d'Ardito Desio, l'indomptable
À la fin des années 1980, à l'époque où j'étais jeune rédacteur, j'ai interviewé Ardito Desio. Il avait alors presque quatre-vingt-dix ans (il est né à Palmanova le 18 avril 1897) et je pensais trouver un grand-père un peu sénile qu'il fallait expédier avec quelques questions et quelques compliments standard - bravo, bravissimo, prenons une photo, saluons les lecteurs, etc... - mais au lieu de cela, j'ai découvert un personnage fascinant, extraordinaire, digne de la plume de Verne. Une surprise et une leçon de vie. En cette morne après-midi milanaise, le professeur m'a raconté, avec l'enthousiasme et le brio d'un jeune de vingt ans, de nombreuses histoires. Elles étaient toutes magnifiques. J'étais cloué à mon fauteuil en écoutant le récit de ses explorations autour du monde et ses descriptions très précises des mondes et atmosphères passés. L'Afrique italienne à la fin de son histoire et l'Asie du « Grand Jeu » de Kipling. Puis la Birmanie, la Perse, l'Himalaya, l'Antarctique. Déserts, montagnes, glace, sommets, sable, froid, chaleur. Passions et études. Tant d'études. Tant de passion.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/27/d...
PROCHE-ORIENT
Qatar : Un émirat puissant et fragile
L’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar a concentré l’attention des médias du monde entier sur cette petite presqu’île du golfe Persique. Ce richissime émirat gazier, souvent décrié pour son soutien à l’organisation islamiste des Frères musulmans et pour la maltraitance infligée aux travailleurs qui œuvrent sur ses chantiers de construction, révèle en effet de nombreuses complexités. Explications par notre collaborateur, qui a vécu trois ans sur place.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/qatar-un-emirat-puissant-et...
Derrière les discours menaçants, l’administration Biden reste très docile avec l’Arabie saoudite
Une fois les élections de mi-mandat terminées, toute mention de la responsabilité de MBS a disparu, et en fait, Biden semble maintenant le servir.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/derriere-les-discours-menacants...
RÉFLEXIONS
Des fous dans une Europe folle
Avez-vous entendu que la Finlande, criblée de dettes, jette seulement quatre cents millions d'euros dans le trou noir ukrainien ? Pas un seul sage de l'économie en Finlande, et encore moins un politicien du pays, ne souffle mot en public sur ce don qui relève de la folie. Une fois de plus, les imbéciles montrent leur stupidité au reste du monde, sans oser émettre ne serait-ce qu'une critique modérée sur la distribution insensée de l'argent public.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/26/d...
RUSSIE
Russie/UKraine. Régis Le Sommier : « Les pro-guerre des plateaux TV n’y connaissent rien ! »
Régis Le Sommier, directeur de la rédaction d’OMERTA, était le grand invité d’André Bercoff chez Sud Radio, à son retour de l’Ukraine, sur la ligne de front, côté russe. L’occasion de rappeler que les va t’en guerre des plateaux TV n’ont souvent jamais rien connu de la guerre.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/01/30/214594/russie-ukra...
Sergueï Lavrov : en Ukraine, l’OTAN œuvre à la « solution finale » de la question russe
Discours et réponses aux questions des médias de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lors d’une conférence de presse sur les résultats de la diplomatie russe en 2022, Moscou, 18 janvier 2023.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/02/01/serguei-lavrov-lach...
SANTÉ
Le CDC publie enfin les analyses des effets indésirables pour les vaccins Covid
L’analyse des signaux de sécurité VAERS [Système de notification des événements indésirables liés aux vaccins] du CDC [Centre pour le contrôle et la prévention des maladies] basée sur les rapports du 14 décembre 2020 au 29 juillet 2022 pour les vaccins mRNA COVID-19 montre des signaux de sécurité clairs pour le décès et une gamme d’événements indésirables (EI) thrombo-emboliques, cardiaques, neurologiques, hémorragiques, hématologiques, du système immunitaire et menstruels très préoccupants chez les adultes américains. Par le Professeur israélien Josh Guetzkow.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/le-cdc-publie-enfin-les-a...
UKRAINE
Halte au Feu ! (et mort aux c.. !)
Il ne s’agit plus d’une « Opération militaire spéciale » mais d’une véritable guerre. Les objectifs en sont étendus et les moyens aussi. Considérablement. Moscou a pris le mors aux dents devant l’ampleur du soutien occidental au malheureux proxy ukrainien dont le Kremlin a aussi sous-estimé l’héroïsme des troupes et le nationalisme de la population au printemps dernier.
geopragma.fr
https://geopragma.fr/halte-au-feu-et-mort-aux-c/
Chars en Ukraine : complications à venir
Cette vision idéalisée du char est porteuse de bien davantage de problèmes que de solutions, dont les bénéficiaires apparents risquent de faire les frais durables.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/01/30/449357-chars-en-u...
UNION EUROPÉENNE
L’Europe lutte contre une pénurie dramatique de médicaments
Dans l’ensemble de l’UE, les produits pharmaceutiques courants tels que les antibiotiques et les analgésiques pour enfants sont en rupture de stock. Depuis la fin de 2022, les pays de l’UE ont fait état de difficultés considérables pour se procurer des produits pharmaceutiques essentiels, la majorité d’entre eux connaissant désormais des pénuries.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/02/01/leurope-lutte-contr...
L’Occident contre le reste du monde : c’est l’heure du divorce !
Dmitry Orlov : « J’interromps notre programme régulier pour vous apporter un flash d’information en provenance de la conférence de Davos qui se déroule actuellement. Plus de 2700 participants sont présents, sans aucun Russe, Chinois ou Iranien, et bien que des délégations de l’Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis soient présentes, leur nombre n’est pas comparable à celui des années précédentes. »
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/loccident-contre-le-reste-d...
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mercredi, 01 février 2023
Quand un État est-il vraiment souverain?
Quand un État est-il vraiment souverain?
par Daniele Dell'Orco
Source : Daniele Dell'Orco & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/quand-e-che-uno-stato-e-davvero-sovrano
Le récent débat sur l'envoi de chars Leopard à l'armée ukrainienne a une fois de plus mis en évidence l'extraordinaire faiblesse de la (l'ancienne ?) locomotive de l'Europe : l'Allemagne.
Ce pays qui était considéré il y a encore quelques mois comme une puissance hégémonique sur le Vieux Continent s'est retrouvé littéralement mis à nu en l'espace de quelques mois et ce, dans plusieurs domaines: le domaine politique (l'instabilité persistante de l'ère post-Merkel), le domaine économique (la dépendance énergétique, la crise industrielle due aux sanctions) et le domaine militaire (l'armée réduite au niveau zéro).
Prise en tenaille, l'Allemagne a été contrainte de prendre des décisions contraires à son intérêt national en démantelant des années de planification politique en un temps très court.
C'est une bonne occasion d'utiliser l'exemple allemand comme étude de cas pour comprendre en quoi consiste réellement la "souveraineté" d'un pays.
Les macro-domaines qui donnent à une nation la possibilité d'être le maître de son propre destin (pour le meilleur ou pour le pire) sont au nombre de trois :
- la stabilité politique ;
- la puissance militaire ;
- la stabilité financière.
D'un point de vue politique, quelle que soit la forme de gouvernement que l'on puisse trouver dans les différents pays du monde, un leadership fort dans le cas des autocraties, une confiance massive dans le parti/leader dans les démocraties illibérales, ou un large consensus électoral dans les démocraties libérales (ou un système bipolaire derrière lequel se meut un État profond cohésif, rendant les élections non pertinentes sur de nombreuses questions) sont indispensables pour permettre à un gouvernement de prendre des décisions politiques, économiques (approvisionnement en énergie, État-providence, fiscalité, etc.) et militaires.
Cette dernière instance, l'instance militaire, est un outil indispensable pour affirmer sa souveraineté, a contrario des options prises pendant plusieurs décennies successives, où, dans de nombreux pays européens (en premier lieu ceux qui sont sortis perdants de la guerre mondiale comme l'Italie ou, précisément, l'Allemagne) régnait l'axiome selon lequel il serait plus sage d'externaliser la défense et de réduire les dépenses militaires au minimum parce que "vous pouvez construire des jardins d'enfants avec cet argent". Et c'est ce que nous constatons avec la guerre actuelle: ceux qui disposent d'une armée puissante (Turquie, Israël, Chine, France, en plus des grands acteurs directement impliqués dans le conflit) prennent les décisions, les autres rentrent dans le rang, tête basse.
Une armée "puissante" se mesure évidemment en termes de nombre, mais aussi en termes de préparation, de polyvalence (par exemple, avoir une force aérienne forte et une marine faible ne rend une armée puissante que dans certains scénarios) et surtout de suprématie industrielle et technologique.
Ce point est fondamental: si l'on achète ses propres armements, ou si on les fabrique dans le cadre de ce que l'on appelle officiellement un "partenariat" mais qui est pratiquement un contrat de sous-traitance, on n'est pas souverain, car on n'aurait pas la possibilité de disposer librement de ses propres armes en cas de besoin. Le programme F-35 en est un bon exemple.
Il est développé par Lockheed Martin, BAE et Leonardo, avec de bons emplois (proportionnellement) pour tous.
Mais les technologies, le soutien, le contrôle de leur utilisation sont la prérogative d'une seule puissance (à de très rares exceptions près).
Le potentiel industriel va de pair. Si l'on dispose de ses propres technologies, qu'elles soient obsolètes ou extraordinairement avancées, il faut aussi avoir la capacité pratique de les traduire en armements (donc aussi en potentiel industriel, en matières premières, en personnel, etc.) ou de les contracter à l'étranger avec de "vraies" formes de partenariat.
La stabilité financière est en quelque sorte le ciment de tout cela, car dans le monde globalisé, elle est à toutes fins utiles une arme.
Une dette publique trop importante dans des mains étrangères rend vulnérable.
Un déficit trop important lie les mains des gouvernements et ne permet pas la réalisation du PIB.
Un PIB trop faible crée du mécontentement et de l'instabilité.
Une trop grande instabilité fait des économies la proie d'attaques financières et fait tomber les gouvernements.
Etc.
Aucune de ces sphères n'a la priorité sur l'autre, mais toutes sont autonomes et leur équilibre substantiel aboutit à la plus haute expression possible de la souveraineté.
Cependant, même en cas de déséquilibre, le fait de mettre l'accent sur deux d'entre eux, capable de minimiser les impacts de l'autre (l'exemple de la Turquie, en crise économique perpétuelle, est emblématique) pourrait être acceptable pour autant que l'on travaille sans cesse à les rééquilibrer.
Un déséquilibre dans deux, voire trois, de ces sphères ne peut en aucun cas rendre un pays réellement souverain, mais seulement en véhiculer le sentiment. C'est ce qui est arrivé à l'Allemagne: en temps de paix, elle semblait indestructible, avec le changement de décor, elle se découvre défaillante.
En utilisant ce simple miroir, il est possible de dresser une sorte de "bulletin" pour chaque étude de cas.
De mon point de vue, ces concepts montrent qu'en Europe (y compris au Royaume-Uni), aucun pays ne peut prétendre être véritablement souverain, à l'exception de la France. Laquelle a toutefois connu un déclin progressif au cours des dernières décennies, tant dans le domaine politique (elle est de plus en plus instable malgré une loi électorale qui la met autant que possible à l'abri des renversements antisystème) que dans le domaine financier.
En bref, son équilibre est précaire.
Mais au moins, elle est là.
D'où la raison pour laquelle, à ce jour, les destins de l'Europe ne se décident pas en Europe.
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A quelle heure est la fin du monde ?
A quelle heure est la fin du monde?
par Andrea Zhok
Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/a-che-ora-e-la-fine-del-mondo
Aujourd'hui, je fouillais dans la presse grand public (de temps en temps, il est utile de se promener derrière les lignes ennemies) et je suis tombé sur un titre intéressant dans La Stampa de Turin :
TITRE
"La Russie a plus d'hommes, de moyens, de ressources; soit l'OTAN entre en scène, soit Kiev perdra".
SOUS-TITRE
"Les États-Unis et l'Europe sont confrontés à des choix difficiles: l'hypothèse de l'envoi de troupes occidentales ne peut être écartée".
Ce titre coiffe un article de nul autre que le prestigieux analyste Lucio Caracciolo. Maintenant, en lisant l'article, comme on pouvait s'y attendre, les arguments de Caracciolo sont analytiques et descriptifs, soigneusement pesés, et présentent trois scénarios possibles: "(1) Réduire le soutien militaire à Kiev au point de convaincre Zelensky de l'impossibilité de gagner, d'où la nécessité d'un compromis avec Moscou; (2) partir en guerre pour sauver l'Ukraine et détruire la Russie au risque de se détruire aussi soi-même; (3) négocier avec les Russes un cessez-le-feu dans le dos des Ukrainiens pour l'imposer ainsi aux agressés".
Ces options sont considérées par Caracciolo comme "des scénarios très improbables (le premier et le troisième) ou simplement absurdes (le deuxième)".
L'article continue et dit des choses de bon sens, désolé pour les prestigieux analystes géopolitiques, des choses donc que ceux qui ont été tournés en dérision comme "conspirationnistes et poutinistes" ont soutenu dès la première minute du conflit: la Russie ne peut pas perdre. Et ce, pour deux raisons: parce que sa supériorité en termes de ressources, de moyens et d'hommes est évidente malgré le flot d'armes et d'argent fourni par l'OTAN, et surtout parce qu'il s'agit d'un conflit existentiel pour la Russie, un conflit qui se déroule littéralement chez elle, et non un conflit impérialiste lointain comme ceux que les États-Unis ont l'habitude de gérer dans des contrées exotiques (du Vietnam à l'Afghanistan). Une défaite dans un tel conflit signifie au mieux un retour aux horribles années d'Eltsine, lorsque la Russie était un terrain d'exploitation impuissant pour les oligarques de l'intérieur et de l'extérieur, au pire la désintégration civile et le chaos.
Il n'est pas agréable de s'en prendre aux vaincus, et nous ne rappellerons donc pas l'interminable charabia de sottises en brics et en brocs dont les journaux nationaux - les "sérieux", pas ceux relevant de la contre-information "conspirationniste" - nous abreuvent depuis neuf mois.
Nous ne nous rappellerons donc pas comment la Russie a déjà épuisé ses missiles une vingtaine de fois, comment Poutine est mourant depuis sa naissance, comment les soldats russes sont dopés avec toutes les drogues folles, avec les drogues typiques, utilisées par les empires maléfiques dans les films hollywoodiens, comment la politique ukrainienne illustre les valeurs européennes (en effet, qui pourrait nier que la NSDAP était un produit européen), comment la Russie est isolée sur le plan international et détruite sur le plan économique, comment l'Europe sortira de ce conflit plus forte qu'avant, et ainsi de suite, sur un mode de plus en plus délirant.
Non, laissons tout cela de côté, négligeons les premiers signes de l'entrée de la réalité dans la fiction officielle, et concentrons-nous plutôt sur le titre.
Oui, car comme chacun sait, les titres dans les organes de presse sont choisis par le rédacteur du journal, et non par les auteurs. Et, en l'occurrence, le titre dit - comme d'habitude - quelque chose qui ne figure pas dans l'article: il dit qu'une entrée en guerre directe de l'OTAN (donc aussi de l'Italie) est la voie à suivre, si nous ne voulons pas que l'Ukraine perde (et nous ne voulons pas qu'elle perde, n'est-ce pas ?).
Pour ceux qui ont besoin de précisions, nous sommes confrontés au souhait d'une troisième guerre mondiale, à laquelle le public doit se préparer.
Maintenant, après les années de pandémie, au cours desquelles nous avons appris que la seule règle fiable de la presse grand public est de mentir instrumentalement tout le temps, rien ne devrait plus nous surprendre.
Et pourtant, un titre dans un journal national espérant sereinement une option qui au mieux signifierait un massacre intereuropéen sans précédent, au pire la fin du monde, reste quelque chose à méditer.
Jusqu'où, jusqu'à quel niveau d'irresponsabilité les "professionnels de l'information" autoproclamés, exposants du courant dominant, sont-ils prêts à aller? Y a-t-il encore une limite morale qui n'est pas franchie?
20:50 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, guerre, ukraine, russie, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 30 janvier 2023
L’ombre de l’Algérie sur la France
L’ombre de l’Algérie sur la France
par Georges FELTIN-TRACOL
Bien que passée inaperçue, elle a été la première polémique de l’année 2023. José Gonzalez, député RN de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône, accède à l’une des dix vice-présidences des Amitiés parlementaires France – Algérie. La gauche crie au scandale d’autant que le doyen de l’Assemblée nationale, originaire d’Oran, n’a jamais caché la déchirure de l’exil et la nostalgie pour la terre de ses ancêtres. Cette vaine querelle prouve encore l’intensité, la profondeur et la complexité des relations franco-algériennes. Or, malgré une indépendance acquise depuis soixante ans, l’Algérie continue à peser sur le devenir français.
En septembre 2021, le gouvernement français restreignait le nombre de visas accordés non seulement aux Algériens, mais aussi aux Tunisiens et aux Marocains. En 2019, Paris avait accordé environ 200.000 visas aux seuls Algériens! Cette mesure de rétorsion répondait au refus habituel des trois États maghrébins de ne pas reprendre (ou bien peu) leurs ressortissants expulsés de l’Hexagone. En 2019, le taux de reconduction à la frontière ne représentait que 14,4 %. Le Figaro du 19 octobre 2022 signalait qu’« en 2021, les Algériens composaient la seconde nationalité la plus représentée en CRA (centre de rétention administrative) (1687 personnes, 10,3 % du total), après les Albanais (1521, 11,5 %), les Tunisiens (1387, 9,4 %) et les Marocains (1587, 8,6 %) suivaient ». La « crise des visas » s’achève en décembre 2022 par l’incroyable reculade du gouvernement français. A-t-il pris conscience du poids démographique algérien en France ? A-t-il tenu compte des impératifs énergétiques et économiques du moment ?
On recense entre 75 et 85 vols quotidiens entre la France et l’Algérie, soit quatre cents liaisons aériennes par semaine ! Un article du Monde du 25 août 2022 citait Christophe Castaner de sinistre mémoire évoquant « 1,2 millions de Français algériens qui votent ». Un parent faisant son service militaire en 1995 se souvient qu’un binational qui préférait effectuer dix mois de conscription en France plutôt que deux ans en Algérie, lui déclara avoir voté à l’élection présidentielle algérienne pour le candidat islamiste Mahfoud Nahnah…
L’octroi massif de visas aux Algériens est une exigence fréquente de la rue maghrébine. Dès qu’un président hexagonal parcourt Alger, Constantine, Tizi Ouzou, la foule lui hurle : « Des visas ! Des visas ! Des visas ! » Les autorités algériennes aimeraient que leur validité dure plus longtemps. L’actuel chef de l’État algérien, Abdelmadjid Tebboune, déclare au Figaro du 30 décembre 2022: «Je me permets de paraphraser un ami qui, de manière anecdotique et ironique, me déclarait récemment que les Algériens devraient avoir des visas d’une durée de 132 ans». Par-delà le ton sarcastique, les propos présidentiels ne peuvent qu’encourager les Harraga, ces jeunes Algériens désespérés par l’inertie du régime, son incompétence et sa kleptocratie, à émigrer en France. Ambassadeur de France en Algérie à deux reprises (2008 – 2012 et 2017 – 2020), Xavier Driencourt explique dans Le Figaro du 21 décembre 2022 que « les autorités algériennes n’ont pas intérêt à récupérer ces ressortissants, réfractaires, politiquement marginaux ou contestataires, souvent kabyles, qui fuient leur pays en raison du contexte politique ou pour des raisons économiques; ces migrants sont une variable d’ajustement dans un pays en crise ».
L’attrait migratoire de l’Hexagone se comprend pour la libéralité de ses prestations sociales supérieures à un modèle suédois dépassé qu’il délivre aux immigrés. Sans omettre d’autres facilités obtenues. Par exemple, Xavier Driencourt insiste sur « l’utilisation des passeports diplomatiques, qui permet à nombre de ressortissants algériens de venir en France sans visa et sans aucune forme de contrôle, la non-délivrance de titres de séjour aux Algériens qui ne résident pas en France mais qui profitent de leur carte de résident pour se faire soigner et/ou bénéficier des avantages sociaux du système français ». L’« envie de France » s’accroît au moment où le gouvernement algérien retire la langue française à l’école au profit de l’anglais. Le président Tebboune a beau déclaré qu’« en 2022, l’Algérie compte 27 millions de locuteurs qui maîtrisent le français sur 45 millions d’habitants », il estime néanmoins que son pays « ne s’est pas libéré pour faire partie d’un je ne sais quel commonwealth linguistique ». L’arrêt de l’apprentissage de la langue de Molière dans le système scolaire ne signifie pas la fin des flux migratoires. Bien au contraire !
Lors de la campagne présidentielle de 2012, alors conseiller de l’ombre de Nicolas Sarközy, Patrick Buisson suggérait au président-candidat d’abroger la partie encore en vigueur des accords d’Évian. L’ambassadeur Driencourt (photo) propose pour sa part « la dénonciation ou à tout le moins la renégociation des accords de 1968 ». « Ces accords du 27 décembre 1968, précise-t-il, portent sur les conditions d’arrivée et d’installation des Algériens en France. Ils comprennent de nombreuses dispositions dérogatoires par rapport aux autres nationalités, y compris les Marocains et les Tunisiens: certificat de résidence de dix ans, régularisation des sans-papiers facilitée, regroupement familial accéléré, conditions d’intégration dans la société française assouplies par rapport aux autres nationalités, visas étudiants assez généreux, etc. Beaucoup de facilités, donc, au bénéfice des Algériens. Négociés et signés dans la foulée des accords d’Évian, à une époque où la France voulait faire venir en France une main-d’œuvre algérienne francophone, ces accords n’ont plus de sens dans le contexte actuel ». Hélas ! on sait que le gouvernement macronien ne fera rien alors que les Algériens présents en France, quand ils ne militent pas en faveur de la cause kabyle, s’islamisent très rapidement. N’oublions jamais cette pancarte mal orthographiée brandie par une participante goguenarde à une manifestation contre le concept fallacieux d’islamophobie tenue à Paris le 19 octobre 2019 : « Française musulmane et voilée, si je vous dérange, je vous invite à quitter mon pays. »
Un lecteur de Valeurs actuelles du 7 juillet 2022 cite par ailleurs Léon Roches rapportant les commentaires de l’émir Abdel Kader dont il fut le secrétaire particulier de 1836 à 1840: «Nous avons vendu notre âme à Dieu, nous méprisons la mort. C’est nous qui rendrons la Mitidja déserte et qui bloquerons l’infidèle dans Alger. Bientôt nous chasserons les Français d’Alger. Puis nous passerons la mer sur des barques. Nous prendrons Paris. Nous nous y assemblerons. Puis nous conquerrons les autres nations et nous leur apprendrons la vérité du vrai Dieu». Après cinq années de détention et libéré par un homme qui a lui aussi connu l’emprisonnement, le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, l’émir s’installera à Beyrouth où il protégera des chrétiens persécutés. Quant à ses petits-fils, ils seront officiers de l’armée française.
Les réflexions d’Abdel Kader se comprennent à l’aune de l’histoire de la future Algérie. Elle fut du Moyen Âge jusqu’à la conquête de 1830 un puissant foyer de piraterie barbaresque. En 1541, l’empereur Charles Quint organisa le siège d’Alger sans pour autant pouvoir briser cette menace.
Détentrice de gisements considérables d’hydrocarbures, l’Algérie a les moyens de jouer sur l’activité économique et l’avenir énergétique de la France. L’importante communauté algérienne, binationale ou non, constitue un autre moyen de pression. En 2002, au mépris de la souveraineté nationale, l’Amicale des Algériens en Europe appelait à voter contre Jean-Marie Le Pen présent au second tour de l’élection présidentielle. Les prochaines décennies confirmeront peut-être la prédiction de Mohamed Larbi Ben M'hidi (1923 – 1957), l’un des six fondateurs du FLN (Front de libération nationale). Il lança aux soldats français qui venaient de l’arrêter: «Je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque. Vous voulez l’Algérie française et moi je vous annonce la France algérienne».
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 58, mise en ligne le 25 janvier 2023 sur Radio Méridien Zéro.
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dimanche, 29 janvier 2023
La revue de presse de CD - 29 janvier 2023
La revue de presse de CD
29 janvier 2023
EN VEDETTE
GUERRE EN UKRAINE VIDEO N° 23
« Sylvain Ferreira et moi-même avons entrepris depuis plusieurs semaines un travail de ré information en publiant des vidéos hebdomadaires sur YouTube. Le terme ré information est important car il s’agit pour nous de tenter de revenir au réel du conflit mondial déclenché par l’intervention russe en Ukraine. En particulier sur sa dimension militaire. Les médias système français se signalent par une partialité imbécile nourrie d’une ignorance crasse des réalités militaires. Il faut essayer de dissiper le brouillard d’une propagande trop souvent inepte. Pour notre numéro 23 nous avons demandé au Colonel suisse Jacques Baud, d’accepter de nous accorder un entretien. C’est un analyste de haut niveau et qui a déjà publié deux livres sur les origines, le déclenchement et les conséquences de ce conflit. Il est revenu sur le déroulement des événements depuis le 24 février dernier, sur les objectifs russes et sur les perspectives d’évolution. » Indispensable travail de Régis de Castelnau sur son site Vu du droit.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/01/guerre-en-ukraine-video...
AFRIQUE
Sale temps pour la France en Afrique
Après le Mali, le Burkina Faso ! Le gouvernement burkinabé a confirmé le 23 janvier qu’il avait demandé le départ dans un délai d'un mois des troupes françaises basées dans le pays. C’est l’épilogue de relations dégradées entre Paris et Ouagadougou depuis le coup d'État qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir le 30 septembre 2022. Un mois plus tard, l'ambassade de France à Ouagadougou ainsi que l'Institut français ont été attaqués (des manifestants brandissaient des drapeaux russes). Finalement, fin décembre, l'ambassadeur de France a été jugé indésirable par les autorités burkinabées. La « visite de courtoisie » effectuée le 10 janvier à Ouagadougou par Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, n’aura manifestement pas amadoué la junte au pouvoir. Le scénario du Mali se reproduit au Burkina Faso.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/sale-temps-pour-la-fran...
ASIE
Du Japon à l' « Ukraine est-asiatique » ?
La Chine surveille de près la politique de sécurité du Japon. Le Japon justifie l'augmentation de ses armements et son renforcement militaire en invoquant des « menaces extérieures ». La Chine, quant à elle, pense que le Japon pousse la situation régionale vers un conflit, encouragé par les États-Unis.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/20/d...
Birmanie : une guerre civile qui dure
Si la Birmanie est plongée dans la tourmente politique depuis son indépendance, la guerre civile a pris une nouvelle dimension en 2021. Entre affrontements militaires et tensions ethniques, le pays est confronté à une guerre sans fin. Entretien avec Amaury Lorin.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/birmanie-une-guerre-civile-...
BALKANS
À l’invitation du président de la République serbe de Bosnie, Milorad Dodik, Patrick Barriot et Jacques Hogard se sont rendus les 8 et 9 janvier derniers, au lendemain de la célébration de Noël orthodoxe, aux cérémonies de la fête nationale de cette entité serbe de Bosnie-Herzégovine, fondée il y a 31 ans (le 9 janvier 1992), et placée depuis les Accords de Dayton sous la tutelle de l’Union Européenne. Voici leur témoignage…
causeur.fr
https://www.causeur.fr/retour-de-sarajevo-252944
COMPLOTISME (C’est celui qu’y dit qu’y est !)
Facebook censure le British Medical Journal : quand le fact-checking tourne au délire anti-science, par Laurent Mucchielli
Il est temps que la peur change de camp. La rhétorique du « danger complotiste » qui menacerait un prétendu « consensus scientifique » est un bobard propagé par des organisations et des personnes n’ayant aucun respect pour la science et la recherche désintéressée de la vérité. En novembre 2021, la société Facebook, qui sous-traite sa prétendue « vérification de faits » à une autre entreprise commerciale, s’est crue autorisée à censurer la page du British Medical Journal, une des plus anciennes et des plus prestigieuses revues de sciences médicales, pour la simple raison que celle-ci publiait un article mettant en cause l’intégrité des données contenues dans les essais cliniques de Pfizer. De telles pratiques, qui concernent tout autant les autres géants du numérique, de Google, à YouTube, Twitter ou Instagram, devraient ouvrir les yeux sur l’incroyable prise de contrôle du débat public par la propagande industrielle à laquelle nous assistons depuis trois ans, avec la complicité de nombreux gouvernements et de la plupart des journalistes occidentaux. Lorsqu’une telle censure est organisée, la science est muselée et la démocratie vacille
qg.media/blog/laurent-mucchielli
Pourquoi il faut en finir avec l'institution scolaire
Ivan Illich a écrit ses lignes en 1970 dans « Une société sans école ». Depuis 1999, année de la signature du Protocole de Lisbonne, le Conseil européen a pris le pouvoir sur notre Education nationale, son objectif : fabriquer des crétins.
bouddhanar.blogspot.com
https://bouddhanar.blogspot.com/2011/03/lecole.html
DÉCONSTRUCTION
Idéologie du genre et transhumanisme, un produit de notre déni de la réalité
Le mécontentement est le mal sombre de notre époque. L'homme contemporain a tout à sa disposition mais n'est jamais heureux. Cette agitation, ce malaise, n'a cependant pas pour débouchés la rébellion et la colère qui s'est exprimée dans un passé tout récent. Marcello Veneziani a abordé ce thème, si vaste, difficile, presque insaisissable, dans son nouvel essai Scontenti. Perché non ci piace il mondo in cui viviamo (= Malcontents - Pourquoi nous n'aimons pas le monde dans lequel nous vivons) (Marsilio, 2022).
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/19/i...
Fini de rire bande de machos, Sylvie Pierre-Brossolette vous a à l’œil ! Mercredi 25 janvier, Emmanuel Macron reçoit la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui vient proposer des mesures pour renforcer ladite égalité. Le sexisme s’aggrave en France. Le Haut Conseil a publié un rapport qui non seulement se désole de la pérennité des discriminations, mais constate l’attitude particulièrement « masculiniste » des 25-34 ans. Jean-Paul Brighelli, qui a légèrement dépassé cette tranche d’âge, jette un regard dépassionné mais perplexe sur ce rapport qui stigmatise globalement tous les hommes.
causeur.fr
https://www.causeur.fr/machisme-haut-conseil-egalite-entr...
Rééducation forcée aux médias sociaux pour Jordan Peterson, psychologue clinicien au Canada
Jordan Peterson, psychologue clinicien et professeur émérite de l’Université de Toronto, est devenu célèbre depuis quelques années par ses déclarations et écrits hostiles à la théorie du genre et à l’idéologie « woke ». Il conteste l’existence d’un « privilège blanc », estime que les féministes ont « un désir inconscient de domination masculine brutale » et conseille aux jeunes hommes de développer leur masculinité et de « se tenir droit », première de ses « 12 règles pour une vie » comme « antidote au chaos » (titre de son ouvrage publié en 2018 en langue anglaise et en 2019 dans sa traduction française).
ojim.fr
https://www.ojim.fr/reeducation-forcee-jordan-peterson-ca...
DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ
« Valeurs occidentales » : après le bannissement de RT France, Paris gèle ses comptes
Communiqué de presse de RT France : « Après 5 années d’acharnement, les autorités au pouvoir sont donc parvenues à leurs fins : la fermeture de RT France. Sous couvert du 9e paquet de sanctions à l’encontre de la Russie — qui ne vise pas notre chaîne, mais notre actionnaire et maison mère — la Direction générale du Trésor a décidé de geler les comptes bancaires de RT France, rendant impossible la poursuite de notre activité. »
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/01/22/valeurs-occidentale...
Censure, ostracisme et diffamation : la clé du « consensus scientifique » cher aux « médias »
Article historique (pour la Suisse romande) sur L’Impertinent média, avec cet entretien avec le Pr Jay Bhattacharya de l’Université de Stanford. Professeur de médecine, épidémiologiste, spécialiste de la santé publique et des maladies infectieuses, cet expert de réputation mondiale a été incroyablement censuré et ostracisé pendant la crise du Covid. Comme tous ceux qui osaient rappeler que les mesures de contrainte présentées comme « sanitaires » étaient antiscientifiques et parfaitement contraires aux connaissances et à l’éthique en santé publique. Pendant que quelques « Key Opinion Leaders » comme on dit, ces « experts » au discours orienté en faveur de la corruption systémique dans le domaine de la santé, squattaient les plateaux télé avec la complicité servile des « journalistes » de service. En martelant des slogans travaillés par des communicants de l’industrie pharmaceutique et ciselés pour manipuler l’opinion publique… Voilà la farce à laquelle ont participé les rédactions de la presse audiovisuelle et écrite romande unanimes. Jay Bhattacharya, dont j’ai à d’innombrables reprises relayé les analyses et les prises de position éclairées, parle ici de ce qu’il a vécu.
anthropo-logiques.org
https://anthropo-logiques.org/censure-ostracisme-et-diffa...
Revue de presse RT du 15 au 21 janvier 2023
Exercice hebdomadaire et salutaire de ré/désinformation grâce à Russia Today. Au sommaire : crise économique dans le monde ; la Turquie et l’OTAN ; quand l’Occident ment en signant des traités ; la Serbie menacée par les États-Unis ; le dollar menacé par l’Arabie saoudite et plusieurs pays africains ; la guerre chaude en Ukraine ; l’Allemagne pour de nouvelles initiatives diplomatiques ; la Nouvelle guerre froide ;
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-15-au...
ÉCOLOGIE
Face au monde-machine : 19 entretiens en podcast avec Pièces et main d’oeuvre
Floraisons : Depuis vingt ans, Pièces et main d’œuvre ont publié une quinzaine de livres. Pour tout écologiste attaché à la nature et à la liberté, leur travail est aussi important que passionnant. Afin d’en rendre compte correctement, il nous fallait un format un peu plus grand que d’habitude. Voilà pourquoi, au mois de juillet 2022, nous sommes allés discuter trois fois avec PMO à Grenoble, là où ils vivent. Nos entretiens sont restitués ici sous forme de feuilleton. Pour PMO « la technocratie est la classe du savoir, de l’avoir et du pouvoir produite par le capitalisme industriel pour révolutionner constamment les produits, services et moyens de la puissance ». Et « le transhumanisme est l’idéologie de la technocratie à l’ère des technologies convergentes, et à l’avènement du règne machinal ». Enfin, des écolos intéressants !
piecesetmaindoeuvre.com
https://floraisons.blog/face-au-monde-machine/
FRANCE
Crise covid : « Les mesures dérogatoires aux principes de la démocratie ne disparaissent pas après un état d’urgence sanitaire », par Laurent Mucchielli
Trois années après le déclenchement de la crise du Covid-19, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli estime que « les leçons n’ont pas été tirées », le débat ayant été surplombé par d’autres événements comme la guerre en Ukraine et la crise énergétique. « Des choses graves et très importantes se sont passées », rappelle le sociologue qui affirme que l’évaluation des politiques publiques durant la crise sanitaire est actuellement compromise par « l’orgueil », un « gouvernement jusqu'au-boutiste qui veut sauver les formes » et le « nombre tellement important d’erreurs difficiles à assumer ». Il faut « pourtant faire un bilan critique pour éviter une catastrophe absolue », martèle-t-il, citant l’affaire du Médiator comme exemple. Et d'enchaîner : « Comment peut-on penser pouvoir s’en remettre naïvement, juste comme ça ? Il faut que la justice se penche dessus ! ».
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/la...
Contrôles inconstitutionnels : les douaniers français de plus en plus inquiets
Depuis l’inconstitutionnalité décrétée de leurs contrôles en septembre 2022, les douaniers et leurs syndicats s'inquiètent de l'avenir de leur mission et d'une situation qui « légalise de facto le commerce de stupéfiants en France. » L’inquiétude le dispute à la colère chez les douaniers. En septembre dernier, le Conseil constitutionnel a déclaré inconstitutionnel l’article 60 du code des douanes qui autorisait ces derniers, depuis plus de 70 ans, à contrôler les marchandises, les moyens de transport et les personnes.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe/controle-inconstitution...
Mise en examen d’Agnès Buzyn : la double faute des magistrats instructeurs
La mise en examen de Madame Agnès Buzyn par la Cour de Justice de la République (CJR) sous les acclamations de la foule était une mauvaise action. D’abord c’était une décision illégale et ensuite c’était une façon de clouer un bouc émissaire au pilori en préservant soigneusement Emmanuel Macron et sa bande pour la gestion du Covid. Agnès Buzyn est une personnalité politique tout à fait détestable, c’est vrai, mais ce n’est pas une raison pour prendre des libertés avec le droit pour faire plaisir à la clameur. Double faute d’ailleurs, puisque la restauration de la régularité juridique par la Cour de cassation qui a annulé cette mesure, est présentée comme une protection judiciaire indue fournie à la pitoyable ancienne ministre. Comme d’habitude, invoque La Fontaine et ses « Animaux malades de la peste » avec sa célébrissime morale : « selon que vous serez puissants ou misérables les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Et l’on entend de nouveau la chanson du « tous pourris » se déverser dans la presse et les réseaux. Encore bravo pour les magistrats instructeurs de la CJR.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/01/mise-en-examen-dagnes-b...
GAFAM
Twitter Files : Comment la plateforme a caché des opérations d’influence de l’armée américaine
Les récents « fichiers » publiés par Elon Musk, nouveau PDG du géant des réseaux sociaux, révèlent l’existence de deux poids, deux mesures dans la dénonciation des programmes secrets soutenus par le gouvernement.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/twitter-files-comment-la-platef...
Twitter a aidé le Pentagone à mener sa campagne secrète de propagande en ligne
Des documents internes CENTCOM montre la white-list des comptes Twitter qui ont été utilisés pour alimenter leur campagne d’influence à l’étranger.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/twitter-a-aide-le-pentagone-a-m...
GÉOPOLITIQUE
Risques pour l'intégration eurasienne
Le sommet informel des chefs d'État de la CEI à Saint-Pétersbourg les 26 et 27 décembre 2022 a démontré la volonté de tous les participants de coopérer et d'interagir sur un large éventail de questions. Les discours de nombreux présidents ont inspiré de l'optimisme quant au développement d'initiatives communes telles que l'OTSC et l'EAEU. En même temps, ces dernières années, et surtout depuis le début de l'opération spéciale en Ukraine, il y a eu des actions de la part des partenaires qui peuvent pour le moins être qualifiées d'attentistes. Parfois, comme dans le cas du Premier ministre arménien, il y avait un chantage pur et simple.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/20/r...
Le Kurdistan, des Grands Boulevards à l’Orient
Les Kurdes sont revenus sous les feux de l’actualité à la suite des attaques de Paris. Mais la question kurde existe depuis bien longtemps et ne trouve pas encore de solution. Une guerre sans fin qui déstabilise le nord du Moyen-Orient. Entretien avec Tigrane Yegavian
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/le-kurdistan-des-grands-bou...
IMMIGRATION
La hausse de l’immigration clandestine en Europe continue en 2022
Les premières statistiques sur l’immigration clandestine en Europe en 2022 viennent d’être publiées. Elles confirment la tendance observée depuis 2020 à l’augmentation continue des flux à destination des pays de l’Union européenne. La réponse tant de Frontex, des pays d’Europe de l’ouest que de la Commission européenne n’apparait absolument pas à la hauteur de ce phénomène qui prend une ampleur considérable. L’arrivée au gouvernement de nouvelles coalitions en Suède et en Italie amorce un changement de cap dans la politique migratoire de ces pays, qui se traduit déjà par une lutte accrue contre l’immigration clandestine.
polemia.com/
https://www.polemia.com/la-hausse-de-limmigration-clandes...
Italie. Arrivées de clandestins en forte hausse depuis début 2023 : où sont les promesses de Giorgia Meloni ?
Le nombre de clandestins débarqués sur les côtes en Italie est en forte hausse depuis le début de l’année 2023 par rapport aux années précédentes. De quoi remettre encore un peu plus en cause les promesses électorales de Giorgia Meloni et de ses alliés.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/01/23/214086/italie-melo...
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé le 27 janvier la nomination d’Amira Elghawaby à titre de première représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie. Mme Elghawaby est une journaliste primée et une militante des droits de la personne. Membre fondatrice du conseil d’administration du Réseau canadien anti-haine et ancienne membre du conseil d’administration du Silk Road Institute, elle a mené une longue carrière en appuyant des initiatives visant à contrer la haine et à promouvoir l’inclusion.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/01/27/canada-amira-elghawa...
LECTURE
Titre :
Pages russes, de Robert Steuckers. Les éditions du Lore, 396 p. 2022.
Auteur :
Robert Steuckers est notamment le cocréateur de Synergies européennes, où il défend les thèses d’un continentalisme anticapitaliste paneuropéen. Interprète, militant identitaire, polyglotte, cet intellectuel de grande culture, hyper actif spécialiste de géopolitique et des pays est-européens, est un homme parfaitement intégré dans la vie politique occidentale, grâce à sa maîtrise de nombreuses langues européennes. Il a publié plusieurs ouvrages et a participé à quantité de colloques sur notre continent.
4e de couverture :
« Par un foisonnement hétéroclite, ce nouveau recueil de Robert Steuckers fera sans nul doute autorité en ce qui concerne la question russe au sens large. Fondements du nationalisme russe, germanophobie et anglophobie dans le débat russe du début du siècle, origines de l’Europe soviétique, généalogie des droites russes, enjeux géopolitiques passés et présents, fonts du Donbass et de Syrie sont, entre autres, les thématiques abordées. Robert Steuckers met également à l’honneur de grandes figures telles Soljénitsyne, Rozanov, Tioutchev, Kopelev ou encore Douguine et Parvulesco. Cette lecture voulue didactique par l’auteur permettra à chacun de mieux comprendre la trame du monde actuel où la Russie se trouve sur le devant de la scène. »
Extraits :
« Le filon slavophile et la critique dostoïevskienne implicite (qui avait fasciné Nietzsche), l’anti-occidentalisme religieux et orthodoxe de Léontiev couplée à l’idéologie eurasiste, corrigée par Douguine à la lumière de la théorie du ‘’grand espace’’ chez Carl Schmitt, ont réinvesti le champ théorique et idéologique dans la Russie d’aujourd’hui, se sont greffés sur les suggestions de l’arabisant Primakov, pur produit des écoles soviétiques, et dans la ‘’tête de Vladimir Poutine’’. Idéologiquement, la Russie est redevenue en quelque sorte ce qu’elle avait été avant 1917, et ce, en dépit de la parenthèse bolchévique de son histoire récente, le bouclier d’un conservatisme solide, cette fois non timoré et non réactionnaire, non rigide et non passéiste, dans le monde de ces trois premières décennies du XXIe siècle. Les vœux d’Alexandre Soljénitsyne semblent s’accomplir, l’œuvre d’un Stolypine reprend vigueur à près d’un siècle d’intervalle. »
« La propagande anti-russe d’hier et d’aujourd’hui participe de la stratégie immixtionniste et internationaliste mise en œuvre à Londres hier, à Washington depuis la présidence de Teddy Roosevelt et du système wilsonien ; elle a eu pour résultat de torpiller toutes les œuvres d’unification continentale et de faire, à terme, de l’Europe un nain politique, en dépit de son gigantisme économique. L’historiographie dominante fait donc de la Russie un croquemitaine et cette historiographie est dictée aux agences médiatiques, à la presse internationale, par des officines basées à Londres ou à Washington. Il s’agit désormais, dans des espaces de liberté comme le nôtre, de contrer les poncifs toujours récurrents de cette propagande et de se référer à une autre interprétation de l’histoire, à une historiographie alternative, différente aussi de l’historiographie soviétique/communiste (liée à l’historiographie anglo-saxonne pour les évènements de la Seconde Guerre mondiale). »
« La rhétorique des ‘’droits de l’homme’’ rend impossible l’exercice de la diplomatie classique ; les dissensus internes, qu’elle exploite via les médias et les agences qui les informent, ne trouvent plus aucune solution équilibrée, s’en trouvent pérennisés, inaugurant de la sorte des cycles de ‘’guerres longues’’ ; les ‘’droits de l’homme’’, contrairement aux apparences, n’ont pas été hissés au rang d’idéologie dominante pour faire triompher sur la planère entière un humanisme de bon aloi, mais pour amorcer un processus infini de guerres, de révolutions et de troubles. »
« L’affirmation des valeurs populaires et solidaires implique automatiquement de désigner leurs ennemis, selon la formule de Carl Schmitt. Identifions-en trois aujourd’hui : 1) les médias formatés par le soft power américain ; 2) l’idéologie néo-libérale, nouvel universalisme araseur des spécificités populaires et des politiques sociales, permettant le renouveau des élites (au sens où l’entendait Gaetano Mosca et Vilfredo Pareto) ; 3) l’idéologie festive qui noie les peuples dans l’impolitisme. »
« Si les paysans libres de l’Ukraine et/ou de la ‘’Nouvelle Russie’’ avaient tout perdu lors de la kolkhozisation stalinienne, ils n’ont pas récupéré grand-chose depuis l’indépendance du pays en 1991 : trois entreprises américaines (Cargill, Monsanto et Dupont) possèdent désormais plus de 40 % des terres sur le territoire de l’Ukraine. »
« L’Empire ottoman considérait la maîtrise des Balkans comme une étape en vue de conquérir l’Europe entière, à commencer par la ‘’Pomme d’Or’’, Vienne, que ses armées assiègeront deux fois, en 1529 et en 1683. En vain. Le sursaut, in extremis, a été chaque fois admirable et nous ne sommes pas devenus turcs. L’objectif ottoman était de remonter le Danube, de Belgrade à Budapest et de Budapest à Vienne, puis, sans doute, de Vienne à Linz et au cœur de la Bavière pour faire tomber l’ensemble de l’Europe dans son escarcelle. Aujourd’hui les États-Unis installent leur principale base militaire sur le site même de la victoire ottomane en 1389, soit au Kosovo, à partir duquel les Turcs avaient commencé leur conquête de l’Europe. »
« Toutes ces interventions en Eurasie de l’hyperpuissance d’Outre-Atlantique correspondent parfaitement à la définition que donnait Carl Schmitt de l’inacceptable ingérence des thalassocraties dans les affaires intérieures des puissances continentales ou littorales. Face à ces interventions/agressions, car ce sont bel et bien des agressions à l’ère des ‘’guerres cognitives’’ ou des ‘’guerres électroniques’’, il importe de dénoncer clairement et définitivement les alliances militaires telles l’OTAN qui nous lient encore à l’Amérique, de se rapprocher de la Russie, de créer des pôles de production militaro-industriels communs, de lutter sans aucun compromis contre les terrorismes locaux fabriqués à partir de forces tribales excitées par les services spéciaux américains (mafieux albanais, tchéchènes, etc.). »
MONDIALISME/TERRORISME
La galaxie médiatique de Soros passée au crible
L’année 2023 commence fort en termes d’actualité sorosienne. L’homme d’affaires américain George Soros, à la tête d’un empire financier qu’il met au service de projets d’influence politique, vient en effet de faire l’objet d’un rapport en trois parties rendu aux États-Unis par l’institut MRC et écornant encore une fois sérieusement son image de simple philanthrope désintéressé.
ojim.fr
https://www.ojim.fr/medias-soros-rapport-mrc/?utm_source=...
OTAN
Erdogan, la Suède et la Grèce
L’attitude d’Ankara est désormais claire. Après des mois de discussions entre la Turquie, la Suède et la Finlande, le président Erdogan vient d’annoncer qu’il ne soutiendra pas la candidature suédoise à l’OTAN. Etant donné que chaque postulant doit être accepté par les 30 membres de l’alliance à l’unanimité, ce véto turc ferme-t-il définitivement la porte à la Suède ? Selon les analystes, on se trouve devant une situation complexe où se mêlent des questions géopolitiques et des facteurs liés aux élections annoncées pour le 14 mai où se jouera l’avenir d’Erdogan, au pouvoir depuis 20 ans mais en proie à de sérieuses difficultés internes dans un pays où l’inflation annuelle a atteint 85 % en octobre 2022.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/erdogan-la-suede-et-la-...
RÉFLEXIONS
Emmanuel Todd : Crise de la société occidentale et guerre en Ukraine
Emmanuel Todd était notre invité le 9 décembre 2022 à Sciences Po Bordeaux pour s'exprimer pour la première fois sur la guerre en Ukraine et plus largement sur la crise de la société occidentale. Une conférence qui fut plus qu'enrichissante et que nous avons le plaisir de partager avec vous ! Même Sciences Po se met à réfléchir sur la réalité et non sur la doxa ! (Vidéo)
youtube.com
https://www.youtube.com/watch?v=mCVsoYjihdE&t=15s
RUSSIE
Bulletin 118. Offensive russe, Tank pour tous, Russie vs OTAN. 26.01.2023
Au sommaire de ce nouveau numéro : Legrand quitte la Russie ; mobilisation forcée en Ukraine ; corruption généralisée en Ukraine ; nouvelles armes et rideau de fer ; SOS déroute ukrainienne ; armée russe vs OTAN ; des armes magiques pour Zelenski ; cartes des opérations militaires
odysee.com
https://odysee.com/@STRATPOL:d/118y:f
Les conditions de notre victoire, par Alexandre Douguine
Note du traducteur : Dans ce texte, qui a valeur de manifeste, Alexandre Douguine propose les mesures qui permettront de sortir la Russie de certaines impasses en lesquelles elle se trouve encore, en dépit de vingt ans de gestion poutinienne. Ces axes de réflexion valent également pour les pays d'Europe occidentale et centrale, Ukraine comprise. A chacun d'entre nous, en chacun de nos pays, d'adapter ces consignes à nos réalités nationales ou transrégionales (Euro-Regio, SarLorLux, Benelux, etc.).
euro--synergies-hautetfort-com
https://euro--synergies-hautetfort-com.translate.goog/arc...
Loukachenko : le grand retour de Mark Ames en géopolitique
La petite entreprise de notre ami et mentor en journalisme Mark Ames, ex-rédacteur-en-chef du défunt magazine eXile, s’appelle aujourd’hui Radio War Nerd. Réservée aux abonnés, elle ne connaît pas la crise ! Il a bien voulu nous autoriser à publier de larges extraits de son dernier article sur un sujet d’actualités : la Biélorussie.
antifixion.blogspot.com
https://antifixion.blogspot.com/2023/01/loukachenko-le-gr...
SANTÉ
Vaccins Covid : Cleveland Clinic et évaluation de l’efficacité des rappels
Le but de cette étude était d’ « évaluer si le vaccin bivalent contre le COVID-19 protège contre le COVID-19 ». Pour cela, la Cleveland Clinic a donc évalué l’efficacité du dernier vaccin bivalent en suivant tous ses soignants, relevant les contaminations en fonction du statut vaccinal. Le résumé des résultats tient dans une phrase de la publication et un tableau : « Plus le nombre de vaccins reçus précédemment était élevé, plus le risque de contracter le COVID-19 était élevé ».
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2023/01/22/vaccins-covid-cle...
UKRAINE
Guerre russo-ukrainienne : la pompe à sang mondiale
Depuis la décision surprise de la Russie de se retirer volontairement de la rive ouest de Kherson au cours de la première semaine de novembre, il n’y a guère eu de changements spectaculaires sur les lignes de front en Ukraine. Cela reflète en partie la météo prévisible de la fin de l’automne en Europe de l’Est, qui laisse les champs de bataille gorgés d’eau et obstrués par la boue et entrave considérablement la mobilité. Pendant des centaines d’années, novembre a été un mauvais mois pour tenter de déplacer des armées sur une distance significative, et comme une horloge, nous avons commencé à voir des vidéos de véhicules bloqués dans la boue en Ukraine. Cependant, le retour de la guerre de position statique reflète également l’effet synergique de l’épuisement croissant des Ukrainiens et de l’engagement des Russes à détruire et à démanteler patiemment les capacités de combat restantes de l’Ukraine. Ils ont trouvé un endroit idéal pour y parvenir dans le Donbass.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/01/22/face-a-lavancee-rus...
UNION EUROPÉENNE
Ursula von der Leyen, ou la toute-puissance de la meilleure amie de la supra-élite internationale
L’Union européenne est un cas d’école d’une organisation qui amalgame le pouvoir législatif avec toutes sortes de lobbyistes. Des fortunes sont déversées annuellement dans cette structure supposée représenter les populations. Ce n’est pas par hasard que l’espace qui la représente fut réduit à une réalité de marché, appelée « Marché intérieur ».
lilianeheldkhawam.com
https://lilianeheldkhawam.com/2023/01/23/ursula-von-der-l...
La Commission européenne a réitéré, jeudi, son opposition au financement par l’UE de murs ou de clôtures pour lutter contre l’immigration irrégulière, une demande émise par une partie des pays membres, dont l’Autriche encore récemment. « Il n’y a pas d’argent dans le budget de l’UE pour cela. Si nous devions dépenser de l’argent pour des murs ou des clôtures, il n’y aurait pas d’argent pour d’autres choses », a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, interrogée à son arrivée à une réunion des ministres de l’Intérieur à Stockholm.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/01/26/pas-dargent-dans-le-...
23:56 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, france, affaires européennes, presse, journaux, médias | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 28 janvier 2023
Des universitaires flamands et néerlandais lancent une ligne d'assistance contre "l'activisme woke"
Des universitaires flamands et néerlandais lancent une ligne d'assistance contre "l'activisme woke"
par Wannes Neukermans
Source: https://palnws.be/2023/01/vlaamse-en-nederlandse-academici-starten-meldpunt-tegen-toegenomen-woke-activisme/
Un groupe d'universitaires flamands et néerlandais lance une ligne d'assistance téléphonique baptisée "Hypatia" afin de dénoncer les incidents liés à cette volonté rabique d'étouffement du réel, typique du mouvement woke. Les fondateurs disent qu'ils traiteront les plaintes concernant "la prolifération de l'activisme woke et de la cancel culture" au sein des universités et des instituts de recherche. "Vous voulez signaler un incident de type woke? Ou vous avez une autre question ou un commentaire? Vous pouvez le faire ici: https://www.hypatia-academia.be/ )", peut-on lire sur leur site web. Entre autres, Mark Elchardus, Matthias Storme et Paul Cliteur font partie des huit membres principaux d'Hypatia.
Les principaux membres d'Hypatia se décrivent comme "un groupe indépendant d'universitaires préoccupés par la menace que représentent l'activisme woke et la cancel culture pour la liberté académique et la liberté d'expression". Ils se disent préoccupés par l'augmentation des critiques à l'égard des déclarations, des opinions et des propos d'universitaires et par les conséquences qui en découlent. Ils font notamment référence à l'incident impliquant les deux employés de l'université d'Anvers (UAntwerp). Les universitaires Astrid Elbers et Leo Neels ont critiqué les actions de leur recteur Herman Van Goethem à l'époque où ces deux employés ont été harcelés et injustement sanctionnés et ont mis en place une pétition pour que les deux hommes retrouvent leurs postes de travail. Maintenant, ils co-parrainent la ligne d'assistance.
Liberté
Pour protéger la liberté académique et la liberté d'expression, les membres fondateurs d'Hypatia veulent "s'efforcer de respecter des critères académiques et donc non idéologiques lors de l'évaluation des dossiers du personnel, des publications scientifiques et des thèses" et "sauvegarder la présomption d'innocence envers les étudiants et le personnel, y compris en cas d'accusations de racisme et de discrimination".
Si la menace qui pèse sur ces libertés peut venir de plusieurs côtés, les universitaires se concentreront principalement sur les menées de type "woke" et sur la "cancel culture". "Dans les pays démocratiques, les universitaires sont parfois intimidés, notamment par le biais des médias sociaux, par les partisans de mouvements extrêmes. Cependant, la cancel culture et la woke attitude sont des menaces qui viennent de l'intérieur même du monde universitaire. En outre, ce sont les menaces les plus sérieuses", raisonnent les universitaires.
Cancel Culture
La "Cancel culture" désigne le phénomène des personnes qui sont boycottées, licenciées... après avoir été critiquées l'espace public - souvent via les médias sociaux. Cela se produit souvent après qu'ils aient exprimé des opinions, des points de vue ou parfois même des faits qui ne sont pas conformes à la "pensée unique" et qui peuvent être considérés comme offensants ou discriminatoires par certaines personnes. Souvent, après une tempête médiatique, les clients, les employeurs ou les annonceurs sont poussés à rompre toute coopération avec la personne en question.
"Woke" est un terme qui désigne le fait d'être conscient de toutes sortes de faux problèmes (tel le racisme, telles la marotte LGBT ou la discrimination imaginaire, tel l'environnement...). Aujourd'hui, il est souvent décrit comme une forme exagérée du politiquement correct et est associé à la cancel culture.
Les huit membres principaux d'Hypatia sont le Dr Astrid Elbers (Université d'Anvers), le prof. ém. dr Leo Neels (Université d'Anvers), le prof. ém. dr Boudewijn Bouckaert (Université de Gand), le prof. ém. dr Paul Cliteur (Université de Leiden), le prof. Dr Matthias Storme (KU Leuven et Universiteit Antwerpen), prof Dimitri Aerden (Vrije Universiteit Brussel), em. prof Mark Elchardus (Vrije Universiteit Brussel) et prof Marc Cools (Universiteit Gent).
20:45 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : flandre, pays-bas, europe, affaires européennes, woke, woke culture, cancel culture | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 27 janvier 2023
Lafontaine met en garde contre la politique américaine: "Les Américains veulent pousser l'Allemagne à la guerre"
Lafontaine met en garde contre la politique américaine: "Les Américains veulent pousser l'Allemagne à la guerre"
Source: https://zuerst.de/2023/01/27/lafontaine-warnt-vor-us-politik-die-amis-wollen-deutschland-vors-rohr-schieben/
Merzig/Berlin. Dans le cadre de la décision du gouvernement allemand de livrer des chars de combat allemands "Leopard" à l'Ukraine, l'ancien président de la SPD et futur fondateur de Die Linke, Oskar Lafontaine, s'est exprimé sur le portail Internet indépendant NachDenkSeiten en lançant un avertissement.
Une nouvelle escalade du conflit ukrainien menace. L'objectif est manifestement d'entraîner l'Allemagne dans une guerre avec la Russie. Lafontaine met notamment en garde contre l'émergence d'un axe Washington-Londres-Varsovie-Kiev, qui déterminerait à l'avenir l'action de l'OTAN - et serait dirigé contre les intérêts de l'Allemagne. "Les Américains veulent pousser les Allemands dans la guerre", écrit Lafontaine.
Il ne faut pas non plus tomber dans une illusion répandue parmi le personnel politique allemand et dans les médias allemands. Le conflit actuel ne concerne pas le bien-être de l'Ukraine. "Quand les va-t-en-guerre de la politique et du journalisme le comprendront-ils ? Depuis des décennies, les Etats-Unis déclarent que l'Ukraine doit devenir leur avant-poste pour dominer le continent eurasien. Et c'est pourquoi les États-Unis arment l'Ukraine depuis des années. Et c'est pourquoi la Rand Corporation écrivait déjà en 2019: 'La livraison d'armes létales à l'Ukraine par les Etats-Unis augmentera le coût en sang et en argent pour la Russie'".
Pour atteindre leurs objectifs géostratégiques, les Etats-Unis ont pris l'habitude, ces dernières années, de laisser les autres se battre à leur place. En Europe, ils veulent désormais impliquer de plus en plus l'Allemagne dans la guerre, selon Lafontaine. La livraison de nouvelles armes rend plus probable l'extension de la guerre à l'Allemagne et à l'Europe. Il faut veiller à ce que les coûts n'augmentent pas de plus en plus pour l'Allemagne (rk).
Demandez ici un exemplaire gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous ici dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !
Suivez également ZUERST ! sur Telegram : https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin
20:58 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, europe, affaires européennes, politique internationale, oskar lafontaine | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Pour lutter contre la corruption: Budapest propose à Bruxelles le système hongrois de déclaration de patrimoine
Pour lutter contre la corruption: Budapest propose à Bruxelles le système hongrois de déclaration de patrimoine
Source: https://zuerst.de/2023/01/27/zur-korruptionsbekaempfung-budapest-schlaegt-bruessel-ungarisches-system-der-vermoegenserklaerung-vor/
Budapest/Bruxelles. Depuis des années, le gouvernement hongrois du Fidesz était confronté à des accusations de corruption de la part de Bruxelles. Depuis le gigantesque scandale de corruption impliquant la vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, les accusations de Bruxelles se sont sensiblement atténuées. En revanche, le gouvernement hongrois se voit désormais conforté dans sa position.
Dans une lettre adressée à la présidente en exercice du Parlement européen, Mme Metsola, et aux présidents des groupes politiques au Parlement européen, le parti hongrois au pouvoir, le Fidesz, a maintenant demandé au Parlement européen d'adopter le système hongrois de déclaration de patrimoine.
Des mesures immédiates et décisives sont nécessaires pour rétablir la confiance du public, souligne Tamás Deutsch, chef de la délégation du Fidesz, dans sa lettre, avertissant que "le Parlement européen est impliqué dans un grave scandale de corruption qui a ébranlé la crédibilité déjà entamée de l'institution et a causé des dommages irréparables à l'image du système institutionnel de l'UE dans son ensemble".
Deutsch souligne à cet égard un détail croustillant: dans le cadre de la procédure d'État de droit en cours contre la Hongrie, Budapest aurait, à l'été 2022, "dans un esprit de coopération loyale et dans le but de mettre fin au litige le plus rapidement possible", modifié le système national de déclaration de patrimoine et "repris mot pour mot" le système de déclaration de patrimoine utilisé par le Parlement européen. Par la suite, la Commission européenne a curieusement déclaré le nouveau système hongrois inacceptable et a demandé à Budapest de revenir au système précédent. Bien entendu, écrit Deutsch, le Parlement hongrois est immédiatement "revenu au système hongrois initial, beaucoup plus strict".
Il est donc proposé que le Parlement européen "introduise le système actuel de déclaration de patrimoine de l'Assemblée nationale hongroise qui, lorsqu'il a été réintroduit, était déjà pleinement conforme aux normes de l'État de droit de la Commission et pourrait donc certainement contribuer à l'éradication de la corruption au Parlement européen", écrit Deutsch en conclusion. (mü)
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jeudi, 26 janvier 2023
Des fous dans une Europe folle
Des fous dans une Europe folle
Markku Siira
Source: https://markkusiira.com/2023/01/21/holmolaiset-hullussa-e...
Avez-vous entendu que la Finlande, criblée de dettes, jette seulement quatre cents millions d'euros dans le trou noir ukrainien ? Pas un seul sage de l'économie en Finlande, et encore moins un politicien du pays, ne souffle mot en public sur ce don qui relève de la folie. Une fois de plus, les imbéciles montrent leur stupidité au reste du monde, sans oser émettre ne serait-ce qu'une critique modérée sur la distribution insensée de l'argent public.
Il faut un événement catalyseur pour exposer des choses qui, pour des raisons politiques ou autres, n'ont pas voulu être vues. Comme l'écrit le blogueur américain Z Man, la crise hypothécaire américaine de 2008 est un exemple de quelque chose qui était "caché à la vue de tous". Alors que le système commençait à s'effondrer, une corruption massive a également été découverte et commentée.
De même, le conflit en Ukraine a fait remonter à la surface des choses désagréables qui étaient déjà connues. La guerre hybride contre la Russie et les millions déversés en Ukraine ont révélé que l'Europe n'est pas capable de pensée et d'action indépendantes, mais qu'elle est plutôt "une collection de territoires de l'empire américain mondial, dirigée par des fous provinciaux sans pouvoir réel".
Attirer les Russes dans la guerre n'était pas dans l'intérêt de l'Europe. Ce conflit est clairement mauvais pour les affaires et le niveau de vie en Europe. Les pays européens deviennent non compétitifs en raison des paquets d'aide et autres coûts qui ont été jetés dans le puits sans fond qu'est l'Ukraine. L'Allemagne, le moteur économique de l'Europe, se précipite vers la désindustrialisation.
Si la classe politique européenne était composée d'intellectuels sérieux, elle ne se serait pas pliée aux ordres de Washington, mais aurait conclu des accords avec la Russie avant même que le conflit ukrainien n'atteigne son stade actuel. Au lieu de cela, les euro-politiciens ont menti pendant des années à leurs homologues russes pour donner aux États-Unis et à la Grande-Bretagne le temps d'entraîner et d'armer l'armée ukrainienne pour mener une guerre contre la Russie.
Ce fait même dit quelque chose d'essentiel sur l'impuissance de la classe politique européenne ; tous les politiciens passés et présents ne sont que des laquais de l'empire américain. C'est pourquoi les dirigeants russes ne se soucient plus de discuter avec les dirigeants européens. Cela n'a aucun sens, car les Européens ne décident pas de leurs propres affaires, mais doivent demander la permission aux États-Unis pour y vaquer.
Les politiciens européens, éloignés de la réalité, s'imaginent que l'Europe est un havre de démocratie et de civilisation dans un monde habité par des barbares. Le rêve des fédéralistes bruxellois, l'Union européenne, s'est transformé en cauchemar: cette UE est devenue une zone économique en déclin, une métropole-ghetto pleine d'immigrants, où la population autochtone est contrainte de baisser son niveau de vie et sa sécurité. L'ancienne haute culture européenne est déjà devenue un musée, et à bien des égards, l'état actuel des choses, en matières culturelles, est aussi insipide que celui des États-Unis.
Pendant ce temps, une guerre par procuration avec l'Occident est en train de redéfinir la Russie en tant que nation. Comme le souligne Z Man dans son blog, les deux grandes guerres industrielles du 20ème siècle ont transformé la République américaine en un empire mondial. Mais les guerres peuvent aussi détruire des pays, et c'est ce qui est arrivé à la vieille Europe. Les deux guerres mondiales et la guerre froide ont aspiré le sang de l'Europe et ont transformé l'ensemble du continent en une zone sous domination américaine.
Pour les imbéciles de la Finlande occidentalisée, la vie dans le navire américain semble leur convenir parfaitement. Les informations médiatiques quotidiennes traitent de l'Ukraine d'un point de vue biaisé, en utilisant comme source les résultats d'un groupe de réflexion américain. Ensuite, il y a généralement d'autres nouvelles concernant les États-Unis, et la section sportive est principalement consacrée aux matchs de hockey de la NHL, ou au basket américain.
Nous avons également le coup d'éclat, imité des journaux américains, où on nous vante les "réalisations de Joe Biden le sénile qui sont sans égal". Combien de temps cette adulation de l'Amérique va-t-elle continuer, sans parler du soutien économique et militaire à l'Ukraine ? Certains citoyens attendent la ratification de l'adhésion à l'OTAN, imaginant qu'elle rendra la vie meilleure d'une manière ou d'une autre.
Lorsque les coûts et les réalités de la guerre anti-russe ne pourront plus être cachés, y aura-t-il des politiciens dans la zone euro qui tenteront de sortir leur nation des griffes de Washington ? Ou est-ce déjà trop tard ? Il est inutile de s'attendre à ce que le changement commence par la Finlande, tant la bêtise y règne.
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Le pessimisme de Paul Kennedy et la situation actuelle
Le pessimisme de Paul Kennedy et la situation actuelle
par Pierluigi Fagan
Source : Pierluigi Fagan & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/tramonti-e-tramontane
L'historien britannique des grandes puissances, Paul Kennedy, avait publié en 1987 The Rise and Fall of the Great Powers dans lequel, entre autres, il a soutenu que : "La tâche à laquelle les hommes d'État américains seront confrontés au cours des prochaines décennies consistera donc à reconnaître que des tendances générales sont à l'œuvre et qu'il est nécessaire de 'gérer' les affaires de manière à ce que l'érosion relative de la position américaine se fasse lentement et en douceur".
C'est au mieux le point de vue détaché d'un érudit. Si l'on se trouve au sommet du système dominant, il est facile que l'idée de "gérer le déclin" ne soit pas bien accueillie et que l'on soit convaincu qu'il faille l'éviter complètement. Depuis lors, deux lignes de réflexion se sont écartées l'une de l'autre, celle de la réflexion sur l'avenir des États-Unis d'Amérique puis de l'Occident, qui s'est développée en une vaste littérature devenue un genre, le "déclinisme", et la ligne pratique de ce que les échelons supérieurs de la puissance dominante ont fait pour ralentir ou peut-être éviter complètement ce destin.
Peu après l'exploit éditorial de Kennedy qui mettait en garde contre la fragilité de l'équilibre qui devait régner entre le pouvoir économique, militaire, diplomatique et politique international, le mur de Berlin est tombé, l'Union soviétique a implosé et l'Allemagne a été réunifiée, Fukuyama a jubilé en prophétisant un "au-delà de l'histoire". Le GATT a été remplacé par l'OMC et la dernière phase de la mondialisation a commencé, la nouvelle économie a démarré, puis la bourse s'est effondrée, se révélant être une bulle pendant que les grands stratèges pondaient des rapports belliqueux sur un improbable "Nouveau siècle américain". La Chine a rejoint l'OMC, les tours jumelles se sont écroulées; pendant une décennie, les guerres de Yougoslavie ont sévi, les Américains ont commencé à prêter de l'argent pour acheter des maisons à des personnes qui ne pouvaient pas donner de garanties, la nouvelle bulle a éclaté de façon désastreuse, l'État américain a imprimé des dollars à tour de bras, remboursant la dette budgétaire de la banque financière privée, remplaçant la "main invisible". Il y a eu deux guerres civiles en Libye et une série de soulèvements dans le monde arabe prématurément appelés "printemps" et, puisque cette manière d'agir était prometteuse, il y en a eu un aussi en Ukraine, puis a commencé une décennie de crise économico-financière permanente, mais pas pour le secteur financier soutenu à nouveau par la montée artificielle des TIC. Puis sont venus la guerre en Syrie, l'ISIS, l'arrivée d'un cor o navirus qui a fait jusqu'à présent environ 7 millions de morts dans le monde, et l'inquiétude croissante concernant le changement climatique, avec l'idée d'en faire un moteur pour une nouvelle poussée de croissance improbable, alors que chaque année - depuis plus de vingt ans - Oxfam et d'autres publient des rapports sur la montée constante des inégalités entre les très rares super-nantis et tous les autres au sein des sociétés occidentales, tandis que l'écart entre les sociétés mondiales tend à se réduire. Puis les Américains se sont soudainement et précipitamment retirés de la plus longue guerre depuis la Seconde Guerre mondiale en Afghanistan, laissant le pays à ceux qui le dirigeaient auparavant, et heureusement les Russes ont mordu à l'hameçon en franchissant la frontière de l'Ukraine.
Aujourd'hui, les Américains représentent encore 4,5 % de la population mondiale et, grâce à leur puissance multiforme, ils réalisent encore 25 % du PIB mondial. Mais parce qu'ils ont une distribution interne bizarre des richesses, ils ont plus de trente millions de pauvres absolus et quelques centaines de giga-milliardaires.
Suite au mouvement des troupes russes en Ukraine, ils ont ordonné aux Européens de couper leurs approvisionnements en gaz et de mettre un terme à toutes les relations de bon voisinage avec Moscou, les ont invités à augmenter les dépenses militaires de manière disproportionnée et à envoyer tout ce qu'ils possèdent dans leurs arsenaux sur la ligne de front, ils ont d'abord dit que nous nous limiterions aux armes légères, puis ont pensé, aujourd'hui, qu'il fallait envoyer des chars, demain des missiles à longue portée et de l'aviation. Ils maintiennent les Chinois constamment dans l'angoisse de diverses manières, ils ont annoncé que le jeu est maintenant celui qui oppose les "démocraties aux autocraties" en impliquant ainsi d'un seul coup tous les Européens placés en bas de la ligne de commandement après l'Anglosphère, après avoir réformé le traité de domination du voisinage avec le Mexique et le Canada. Ils ont ensuite fait savoir que la mondialisation et le marché libre sont des marchandises désuètes et ils ont donc subventionné leurs productions techno-scientifiques, qui visent à développer les énergies renouvelables et mis un trillion dans l'assiette pour le renouvellement des infrastructures mais uniquement pour les entreprises qui produisent chez eux.
D'abord, ils se sont moqués d'un type très antipathique qui a couiné sans cesse "America First !", puis ils ont mis en pratique son slogan favori. Ce qui ne fait pas partie du rapatriement de la production mondialisée (re-shoring) peut être installé dans un petit État subalterne avec peu de lois et des coûts de main-d'œuvre adéquats: on appelle alors l'opération de "friend-shoring". Ils ont ensuite commencé à démanteler toutes les institutions multilatérales aux facettes trop nombreuses et ont mis la moitié du monde devant le choix "soit avec nous, soit contre nous" en invitant le Japon et l'Allemagne à se réarmer tandis que la machine du soft power se consacrait aux nouvelles merveilles de l'IA et des séries télévisées. Nous attendons que les Russes fragilisés perdent leur avantage militaire dans l'océan Arctique et ouvrent la porte au vent du nord, ce qui, vu la hausse des températures, nous convient parfaitement.
Cela suffira-t-il à retarder ou à inverser la sombre prophétie de Kennedy selon laquelle le déclin du cycle de puissance est inévitable ?
19:09 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul kennedy, états-unis, europe, affaires européennes, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 23 janvier 2023
Entretien avec Alexander v. Bismarck - "Nous ne pouvons pas lâcher la Russie"
Entretien avec Alexander v. Bismarck
"Nous ne pouvons pas lâcher la Russie"
Source : https://paz.de/artikel/wir-koennen-russland-nicht-einfach-links-liegen-lassen-a8235.html
Pourquoi un homme privé, mais prussien au nom éminent, cherche à dialoguer avec des interlocuteurs russes, surtout en temps de guerre - et ce que la politique allemande actuelle peut apprendre de l'ancien chancelier, virtuose de politique étrangère, Otto v. Bismarck
Propos recueillis par René Nehring
Depuis le début de l'attaque russe contre l'Ukraine, la Russie et l'Occident sont en froid. Des sanctions réciproques ont été imposées et de nombreuses relations ont été interrompues ou réduites au minimum dans presque tous les domaines de la vie publique. C'est dans ce contexte qu'Alexander v. Bismarck, descendant d'une célèbre famille aristocratique de l'Altmark et de Poméranie, a lancé une initiative, le "Dialogue Bismarck", afin d'apporter au moins une petite contribution pour que le travail de compréhension entre l'Est et l'Ouest au cours des trente dernières années n'ait pas été vain.
Monsieur v. Bismarck, qui votre dialogue veut-il rassembler ?
C'est toujours un problème lorsque des individus, des familles entières ou même des nations se divisent durablement en cas de conflit. Je pense que dans de telles situations, et notamment lorsqu'il s'agit d'intérêts fondamentalement opposés, voire d'une guerre, il est indispensable de continuer à dialoguer. Si l'on ne veut pas se battre indéfiniment, il faut se parler, garder des canaux de discussion ouverts et chercher à échanger avec ceux qui le souhaitent également.
J'ai beaucoup de connaissances et d'amis en Russie et j'ai constaté ces derniers mois qu'il est possible de parler ouvertement avec eux, même en temps de guerre, même si nous ne sommes pas d'accord sur tout. Je pense qu'il est important de maintenir cet échange et de l'élargir. C'est pourquoi j'ai créé le "Dialogue Bismarck".
Concrètement, à qui s'adresse le dialogue ? La plupart des canaux de discussion avec la Russie, comme le Dialogue de Saint-Pétersbourg et le Forum germano-russe - ou encore les partenariats de politique communale, comme celui de la Landsmannschaft Ostpreußen avec des collectivités territoriales russes - sont en grande partie à l'arrêt.
Les forums plus ou moins officiels comme le Dialogue de Saint-Pétersbourg posent problème, dans des périodes comme celle-ci, parce qu'ils sont trop étroitement liés à la politique. Ce qui peut être un avantage en temps de paix, car cela donne plus de poids aux événements, devient un problème en cas de guerre et de sanctions, car on ne peut pas s'affranchir des constellations politiques.
Je veux créer un lieu de rassemblement privé pour les Russes et les Allemands qui cherchent également à se parler, et les mettre en contact. Après tout, nous parlons ici de deux peuples qui se sont entendus pacifiquement dans la plupart des phases de leur histoire, mais qui se sont infligés des crimes terribles au 20ème siècle et qui viennent tout juste de se retrouver péniblement après 1991. J'essaie de réunir des personnes des deux pays qui se sentent concernées par les relations entre nos deux nations.
Cela se fait actuellement dans le cadre de petites tables rondes, la première chez moi, dans mon domaine de Döbbelin, la seconde à Moscou avec des représentants russes du Dialogue de Saint-Pétersbourg, mais à un niveau tout à fait élevé. Les participants étaient des politologues et des historiens, des hommes d'affaires et des représentants d'associations, des journalistes et des conseillers politiques ainsi que des membres d'organisations de la société civile.
Quelles ont été les réactions ?
Extrêmement positives. J'ai par exemple été surpris par le nombre de professeurs d'université ou d'officiers de l'armée allemande intéressés par un tel échange, et qui ne souhaitent pas seulement s'informer par le biais des médias, mais aussi se rencontrer personnellement. Je suis étonné de voir combien de personnalités de haut niveau, rien que du côté allemand, veulent continuer à entretenir de bons contacts avec la Russie.
Et quelles ont été vos expériences en Russie ?
Je me suis rendu deux fois à Moscou à la fin de l'année dernière et j'ai parlé à de nombreuses personnes de tous horizons: des étudiants, des médecins d'un hôpital pour enfants atteints de cancer, des personnes du monde artistique et des hommes d'affaires. Partout, il y a un intérêt incroyable à maintenir le contact avec l'Allemagne. Malheureusement, les autorités allemandes empêchent cela et interdisent même aux institutions partenaires locales de le faire. Dans le cas de l'hôpital pour enfants cancéreux, il s'agit du ministère de la Recherche, et pour les musées, de la ministre de la Culture. Ces contacts n'ont rien à voir avec le conflit militaire en Ukraine, il s'agit de partenariats civils et humanitaires qui ne soutiennent en rien la guerre en Ukraine, c'est pourquoi je pense qu'ils devraient être encouragés plutôt qu'interdits.
Lors du dialogue officiel de Saint-Pétersbourg à Moscou, que les Russes continuent d'organiser et qu'ils ne veulent pas voir s'effondrer, j'étais le seul Allemand à y assister personnellement. J'y ai demandé très clairement: "Puis-je parler ouvertement ici ?" et j'ai été expressément encouragé à le faire. Et j'ai remarqué qu'il était tout à fait possible de trouver des dénominateurs communs, aussi bien lors de la conférence officielle que lors des entretiens personnels qui ont suivi.
Avez-vous également rencontré des représentants du niveau politique?
Bien sûr, j'ai eu des contacts avec des acteurs politiques, par exemple avec la commissaire russe aux droits de l'homme, Tatiana Moskalkova. Nous avons notamment parlé de l'échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie.
En tant que personne privée, je n'avais bien sûr pas de mandat pour parler des questions de guerre et de paix. Mais je pouvais faire des suggestions sur les relations interpersonnelles. J'ai notamment suggéré que les Russes pourraient unilatéralement supprimer l'obligation de visa pour les Allemands se rendant en Russie, afin que les gens puissent se rencontrer. C'est ce qui s'est passé lors de la Coupe du monde de football 2018, où chaque supporter pouvait se rendre en Russie avec un billet sans visa.
Comment les Russes interprètent-ils la situation actuelle, en particulier la guerre en Ukraine ?
Je pense qu'il est difficile de discuter de conflits militaires entre deux pays au niveau privé. Que se passe-t-il si les deux parties ont des opinions différentes à ce sujet ? Dois-je attendre que les Russes renoncent à leur propre leadership pour en parler avec eux ? Le dialogue ne fonctionne pas ainsi, surtout en temps de guerre.
Mais on peut bien sûr parler de la contribution que chacun peut apporter pour mettre fin le plus rapidement possible à cette situation inextricable. On peut parler de la manière dont la confiance peut être rétablie entre les nations. Dans ce sens, je trouve d'ailleurs bien qu'Olaf Scholz continue à téléphoner à Vladimir Poutine malgré toutes ses brouilles avec lui. Chaque mot d'échange, aussi petit soit-il, peut être une contribution à la désescalade.
Le Dialogue de Bismarck est-il exclusivement conçu pour les relations entre Russes et Allemands - ou doit-il également inclure des représentants d'autres nations ? Les Polonais, les Baltes et les autres reprochent souvent aux Russes et aux Allemands de ne pas tenir compte de leurs points de vue et de leurs intérêts.
C'est vrai. Toutefois, la situation s'est largement inversée à cet égard, en particulier au niveau politique, de sorte que la perspective russe n'est plus guère prise en compte chez nous, alors que celle des autres pays domine. C'est pourquoi notre dialogue met l'accent sur les relations entre la Russie et l'Allemagne.
Otto v. Bismarck a dit un jour: "Si la Russie et l'Allemagne sont amies, l'Europe se porte bien". Je pense que c'est toujours vrai et que de bonnes relations germano-russes profitent également à tous les autres pays européens. Que cela nous plaise ou non, nous ne pouvons pas lâcher la Russie. C'est le plus grand pays du monde - et il le restera après la guerre en Ukraine, quelle qu'en soit l'issue.
Vous venez de mentionner l'ancien chancelier, qui a non seulement fondé l'Empire allemand, mais aussi, auparavant, le ministère des Affaires étrangères. Malgré l'importance de ce dernier, l'actuelle ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a récemment fait effacer le nom d'Otto v. Bismarck de son ministère en renommant une salle qui lui était consacrée et en y décrochant son portrait. Qu'est-ce qui émeut quelqu'un comme vous, qui est lui-même actif en politique étrangère à titre privé et qui porte le même nom, lorsqu'il entend cela ?
Je pense que la décision de Mme Baerbock est historiquement et politiquement imprudente. Et je pense qu'elle se fonde davantage sur des motivations morales que sur des connaissances analytiques. Il faut évaluer chaque personnalité en fonction de son époque. Un homme politique sous un empire n'agit pas de la même manière que dans une démocratie. En outre, l'ère Bismarck n'a pas seulement créé les bases étatiques de l'Allemagne actuelle, mais a également posé de nombreux fondements sociaux, comme par exemple le système social avec les caisses d'assurance maladie et la retraite.
L'actuelle ministre des Affaires étrangères pourrait également s'inspirer de son prédécesseur. Par exemple, l'orientation de la politique étrangère en fonction d'intérêts concrets, dont font également partie les intérêts d'autres puissances. C'est pourquoi il est incompréhensible pour notre famille et pour moi que le nom d'Otto v. Bismarck ait été effacé d'une institution comme le ministère des Affaires étrangères.
Que nous apprend ce changement de nom sur la politique étrangère allemande d'aujourd'hui ?
Je ne peux pas évaluer le travail de Mme Baerbock, car je ne la connais que par les médias et je n'assiste pas à ses interventions en tant que ministre. Je trouve cependant que certaines de ses démarches ne sont pas habiles pour une diplomate. Otto v. Bismarck n'aurait probablement jamais attaqué personnellement les représentants d'un autre Etat, comme Mme Baerbock l'a fait à plusieurs reprises en visant la Russie. Il se serait également abstenu de faire la leçon à la Chine. Ces deux pays font partie de nos principaux partenaires commerciaux, nous ne pouvons pas les traiter constamment de haut.
Nous vivons dans un monde global, et je pense qu'il faut encore plus de compréhension pour la diversité de ce monde qu'à l'époque de Bismarck.
Otto v. Bismarck n'était pas seulement député et Premier ministre prussien, ministre des Affaires étrangères et chancelier, mais aussi ambassadeur à Saint-Pétersbourg et à Paris. Est-ce que cela manque à la politique étrangère d'aujourd'hui, la proximité personnelle et la connaissance d'autres pays qui ont une influence sur la propre politique ?
Tout à fait. Bien sûr, un responsable de la politique étrangère ne peut pas avoir visité tous les pays du monde avant de devenir ministre. Mais c'est justement lorsque l'on porte des jugements graves sur un pays que l'on doit le connaître personnellement. Cela vaut d'ailleurs aussi pour les journalistes. Je vois beaucoup trop de commentaires négatifs dans lesquels il apparaît rapidement que la personne qui commente n'a jamais été dans le pays qu'elle critique. Lorsque l'on connaît personnellement un pays et ses habitants, on porte toujours un jugement différent. L'objectif du Dialogue Bismarck est de vous aider à le faire en ce qui concerne la Russie.
- Alexander v. Bismarck est directeur général de von Bismarck Handels GmbH.
www.bismarck-doebbelin.de
Cet article est tiré de l'actuel PAZ. Si vous souhaitez découvrir le journal de plus près, vous pouvez souscrire un abonnement d'essai de 4 semaines ici: https://paz.de/abo/probe-abo.html.
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Guerre totale contre la Russie et risque de "donner" l'Asie à la Chine
Guerre totale contre la Russie et risque de "donner" l'Asie à la Chine
Leonardo Giordano
Source: https://www.barbadillo.it/107728-la-guerra-a-oltranza-alla-russia-e-il-rischio-di-regalare-lasia-alla-cina/
Risque géopolitique
Un article de Carlo Pelanda dans 'La Verità' du dimanche 15 janvier nous apprend que quelque chose est en train de changer dans les cercles des 'analystes' pro-occidentaux et atlantistes concernant la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Dans un article en première page, le journal titrait littéralement: "Pire que la victoire de Poutine, une Russie aux mains des Chinois". À l'intérieur, l'article occupait une page entière et titrait de manière encore plus précise: "Pour freiner la montée en puissance de la Chine, l'Occident ne peut se passer de la Russie".
La thèse de base de Pelanda (photo) est la suivante: dans les groupes de réflexion occidentaux qui ont promu l'aide à l'Ukraine dans la guerre contre la Russie, on craint de plus en plus que le danger chinois se renforcera en l'absence d'une Russie alliée pour aider à contenir d'une manière ou d'une autre l'expansionnisme chinois en Asie et en Afrique. L'analyste de "La Verità" déclare textuellement : "[...] la Russie ne sera jamais en mesure de remplacer la domination de l'empire des démocraties sur la planète, mais la Chine pourrait facilement le faire si elle obtenait une forte influence sur Moscou et l'Asie centrale ; il n'est donc pas intelligent de laisser la Russie aux mains des Chinois".
Si, en revanche, l'analyse et le diagnostic de la situation, bien qu'un peu tardifs, sont marqués par un solide réalisme, la proposition, ou l'hypothèse de solution, laisse cependant à désirer. En fait, elle postule la nécessité d'accélérer le processus de déstabilisation interne de la Russie afin que celle-ci, ainsi que le futur scénario politique qui devrait initier les pourparlers de paix, soit libérée de la présence encombrante de Poutine.
Cette hypothèse est prudemment considérée comme "réaliste" en raison de certains signes que Pelanda semble déceler dans cette direction: "Dans cette hypothèse, il pourrait y avoir un glissement partant de la guerre d'Ukraine pour aboutir à un conflit civil interne en Russie. Indice: les services secrets danois ont publié, il y a environ un mois, une déclaration qui se prête à de multiples interprétations: les excès guerriers de Poutine sont dus à l'effet de médicaments anticancéreux. Une interprétation est qu'il s'agit d'un signal des élites russes: seuls Poutine et une vingtaine de ses loyalistes sont à blâmer, le reste peut être déclaré innocent et ne pas faire l'objet d'un Nuremberg international mais éventuellement être traité de manière sélective par la justice domestique russe post-Poutine".
Ce n'était pas le cas avec Hitler, mais ce n'était pas non plus le cas avec Milosevic et Saddam Hussein. S'il n'y avait pas eu leur défaite militaire, la situation aurait difficilement pu être résolue "en interne" et, aujourd'hui, il n'y a pas non plus de réelles conditions sur le terrain pour conclure à une inéluctable défaite russe, même si le conflit dure beaucoup plus longtemps que ce que l'autocrate russe et son état-major avaient prévu. Pour vaincre militairement la Russie, il faudrait une intervention directe de l'OTAN, ce qui serait en réalité le prélude à la déflagration d'un conflit mondial.
Même s'il était possible de parvenir à une solution du type de celle imaginée et espérée par Pelanda, avec un coup d'État anti-Poutine, il resterait sur l'échiquier des questions clés non résolues qui rendraient la situation internationale toujours très instable et susceptible de voir émerger un casus belli et, partant, d'autres interventions militaires: l'aspiration atavique de la Russie à avoir une connexion plus directe avec la Méditerranée par le biais de ses ports sur la mer Noire (c'est la question de la Crimée), les relations et les échanges économiques avec l'Europe qui ont toujours existé et ont souvent servi à "calmer" les revendications anglo-américaines sur les économies européennes.
Pour rester chez nous, en Italie, depuis Francesco Saverio Nitti, il y a eu des relations et des échanges économiques avec la Russie, mis en œuvre pendant le fascisme, qui représentait idéologiquement une opposition résolue au communisme soviétique comme on peut aisément l'imaginer. Ces relations sont reprises sur le thème du pétrole et de l'énergie par Enrico Mattei (photo) à la fin des années 50 et lorsque, le 11 mai 1962, le sous-secrétaire d'État américain George Ball lui reproche ces "relations dangereuses", ce responsable politique de la région des Marches répond que d'autres entreprises n'appartenant pas au groupe ENI et provenant d'autres pays européens ont également tissé des relations économiques avec l'URSS et que même les usines Esso en Italie raffinent le pétrole soviétique qui sert à approvisionner la Sixième flotte de la marine américaine.
Historiquement, pour le meilleur ou pour le pire, la Russie a toujours "interagi" avec les différentes puissances européennes en participant à leurs conflits puis aux négociations de paix qui s'ensuivirent; l'exemple le plus frappant étant ce qui s'est passé avec la fin de Napoléon Bonaparte et le Congrès de Vienne qui a suivi sa défaite. Les États-Unis ont peut-être pensé identifier la défaite du communisme soviétique comme une défaite définitive de la Russie, ce qui avait dès lors pour suite que les Russes devaient revoir à la baisse leurs aspirations et leur dynamique géopolitiques pluriséculaires. Cette affirmation relève d'une posture profondément irréaliste et "utopique". De manière plus réaliste, nous aurions dû penser que, tout comme les diverses puissances européennes qui s'étaient affrontées jusqu'à la Seconde Guerre mondiale ont en quelque sorte reconstruit un tissu de relations pacifiques et "à faible tension conflictuelle" dans la période qui a suivi ce conflit, il aurait dû en être de même avec la Russie. Le communisme a rendu cela impossible jusqu'en 1989, mais il aurait alors fallu entamer et poursuivre ce processus sans relâche, au lieu de faire semblant d'arriver à la frontière russo-ukrainienne avec des missiles de l'OTAN, après l'avoir déjà fait en Pologne et dans d'autres pays d'Europe de l'Est.
18:09 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, europe, affaires européennes, politique internationale, chine, géopolitique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 22 janvier 2023
Présentation de Multipolarité au XXIème siècle et de L'Europe, la multipolarité et le système international
Présentation de Multipolarité au XXIème siècle et de L'Europe, la multipolarité et le système international
Age planétaire et nouvel ordre mondial
par Irnerio Seminatore
INSTITUT ROYAL D'ETUDES STRATEGIQUES de RABAT
8 Décembre 2022
TABLE DES MATIERES
Une vue d'ensemble
Alliance Anti-Hegemonique et nouveau Rimland
Crise de l'atlantisme et transition du système
Les issues du conflit ukrainien
L'hégémonie et le remodelage du système
Stabilité et sécurité. Alternance Hégémonique ou alternative systémique ?
Le conflits USA-Russie et la rupture de la continuité géopolitique Europe-Asie
Encerclement, politique des alliances et leçons de la crise
***
Une vue d'ensemble
L'ambition de ces deux publications sur la multipolarité, le tome 1 au titre La Multipolarité au XXIème siècle et le tome 2: L'Europe, la Multipolarité et le Système international. Age planétaire et nouvel ordre mondial, a été d'avoir essayé de dresser une vue d'ensemble sur la politique mondiale à l'époque où nous vivons.
Et cela, sous l'angle d'une pluralité de structures de souverainetés et donc d'équilibre des forces, mais également et surtout de l'antagonisme historique entre puissances hégémoniques et puissances montantes et donc d'un certain ordre politique et moral. On y repère ainsi les deux aspects principaux de tout narratif historique, l'acteur et le système, qui se projettent sur la toile de fond de l'action historique.
L'acteur, ou la figure de l'Hégémon, y apparaît comme le signifiant universel d'une époque et le système, comme englobant général de tous les antagonismes et de toutes les rivalités, en est le décor.
Ces deux ouvrages couvrent la transition qui va de la fin du système bipolaire à l'unipolarisme américain qui lui a succédé, puis au multipolarisme actuel, en voie de reconfiguration.
Parmi les changements des structures de pouvoir et des ordres internationaux, trois thèmes constituent le fil conducteur de l'antagonisme qui secoue le système, des débats qui animent ses rivalités et ses conflits et, comme tels, l'axe directeur de mes deux ouvrages
- la triade des puissances établies, qui se disputent l'hégémonie de la scène planétaire (Etats-Unis, Russie et Chine), scène devenue durablement instable;
- l'environnement stratégique mondial, comme cadre historique, cumulant les trois dimensions de l’action, d’influence, de subversion ou de contrainte;
- l'Europe, comme acteur géopolitique inachevé et à autonomie incomplète.
Dans ce contexte, l’interprétation des stratégies de politique étrangère prises en considération, obéit aux critères, jadis dominants de la Realpolitik, remis à l’ordre du jour par le World Politics anglo-saxon.
L'option réaliste en politique internationale est adoptée non pas pour garantir l'idéal de la puissance ou de l'Etat-puissance, comme au XIXème siècle, ou encore pour justifier la matrice classique de la discipline, l'anarchie internationale, à la manière de R. Niebuhr, mais pour comprendre les mutations des idées et des rapports de forces, intervenues dans la politique mondiale depuis 1945.
C'est uniquement par l'approche systémique et par conséquent par une vue générale et exhaustive, que l'on peut saisir les conditions idéologiques et structurelles de la remise en cause de la souveraineté des Etats et des Nations et l'apparition d'un univers d'unités politiques interdépendantes et toutefois subalternes à une hégémonie impériale dominante.
Ainsi l'ensemble des essais ici réunis, prétend conférer à ces deux tomes un statut d'éclairage conceptuel pour la compréhension de l'évolution globale de notre conjoncture et pour l'analyse du "Grand Jeu" entre pôles de puissances établies, défiant la stabilité antérieure.
Alliance Anti-Hégémonique et nouveau Rimland
Sont mises en exergue, dès lors :
- l'alliance anti-hégémonique du pivot géographique de l'histoire, le Heartland, par la Russie, l'Iran et la Chine et, en position d'arbitrage la Turquie,
- la chaîne politico-diplomatique du "containement" de la masse eurasienne, par la ceinture péninsulaire extérieure du "Rimland"mondial, constituée par la Grande Ile de l'Amérique, le Japon, l'Australie, l'Inde, les pays du Golfe et l'Europe, ou, pour simplifier, l'alliance nouvelle des puissances de la terre contre les puissances de la mer.
Dans cet antagonisme entre acteurs étatiques, l'enjeu est historique, le pari existentiel et l'affrontement est planétaire.
En soulignant le déplacement de l'axe de gravité du monde vers
l'Asie-Pacifique, provoqué par l'émergence surprenante de l'Empire du Milieu, ce livre s'interroge sur le rôle de l'Amérique et de la Russie, ennemies ou partenaires stratégiques de l'Europe de l'Ouest, justifiant par là le deuil définitif de "l'ère atlantiste" qui s'était imposée depuis 1945.
Crise de l'atlantisme et transition du système
La crise de l'atlantisme, ou du principe de vassalité est aujourd'hui aggravée par deux phénomènes:
- la démission stratégique du continent européen, en voie de régression vers un sous-système dépendant;
- les tentatives de resserrement des alliances militaires permanentes en Europe et en Asie-Pacifique (Otan, Aukus) prélude d'un conflit de grandes dimensions.
Ouvrages didactiques, ces deux tomes prétendent se situer dans la postérité des auteurs classiques du système international, R. Aron, Kaplan, Rosenau, H. Kissinger, K. Waltz, Allison, Brzezinski, Strausz-Hupé, et plus loin, Machiavel et Hobbes, tout aussi bien dans la lecture des changements des équilibres globaux et dans la transition d'un système international à l'autre, que dans la lecture philosophique sur la nature de l'homme, la morphologie du pouvoir et les caractéristiques intellectuelles de la période post-moderne. Ce qui est en cause dans toute transition est le concept de hiérarchie.
Sous ce regard de changement et de mouvement, le retour de la guerre en Europe représente le premier moment d'un remodelage géopolitique de l'ensemble planétaire et une rupture des relations globales entre deux sous-systèmes, euro-atlantique et euro-asiatique.
Au sein de ce retournement, l'Europe y perd son rôle d'équilibre entre l'Amérique et la Russie et le grand vide de puissance, qui s'instaure dans la partie occidentale du continent, est aggravé par l'absence de perspective stratégique, par le particularisme des options diplomatiques des Etats-Membres de l'Union Européenne, par le flottement des relations franco-allemandes jadis structurantes et, in fine, par la difficile recherche d'un Leadership commun.
Les issues du conflit ukrainien
L'issue du conflit ukrainien, comme guerre par procuration mené par l'Amérique contre la Russie, a été présenté au Forum sur la sécurité internationale de Halifax, au Canada, par Lloyd Austin, Secrétaire américain à la défense, comme déterminant de la sécurité et de l'ordre mondial du XXIème siècle fondé, sur des règles. Ce conflit prouve la difficulté de l'Union européenne à assurer une architecture européenne de sécurité "égale et indivisible" car il intervient comme modèle de rupture dans les relations de coopération internationales et préfigure en Asie-Pacifique une relation d'interdépendance stratégique et d'alliances militaires opposées, entre puissances du "Rimland" et puissances du "Heartland", face à l'ouverture prévisible, d'une crise, concernant le "statut" de Taiwan.
Dans la perspective d'une invasion de celle-ci par la Chine s'ouvriraient les portes de la géopolitique planétaire vers le Pacifique et l'Australie et changerait immédiatement le sens du conflit entre Moscou et l'Occident. Seraient particulièrement brouillés les calculs de Washington sur le rôle de la Russie en Europe, en Asie-centrale et en Asie-Pacifique, d'où le jeu ambigu de la Turquie et la recherche d'une profondeur stratégique pour l'emporter, qui demeure sans précédent.
Aujourd'hui, l'affrontement Orient et Occident est tout autant géopolitique et stratégique, qu'idéologique et systémique et concerne tous les domaines, bien qu'il soit interprété, dans la plupart des cas, sous le profil de la relation entre économie et politique.
Sous cet angle, en particulier, l'unipolarisme de l'Occident fait jouer à la finance, disjointe de l'économie, un rôle autonome pour contrôler, à travers les institutions multilatérales, le FMI et la Banque Mondiale, l'industrie, la production d'énergie, l'alimentation, les ressources minières et les infrastructures vitales de plusieurs pays.
Dans ce cadre les Etats qui soutiennent la multipolarité sont aussi des Etats à gouvernement autocratique, qui résistent au modèle culturel de l'Occident et affirment le respect de vies autonomes de développement, une opposition visant la financiarisation et la privatisation des économies , subordonnant la finance à la production de biens publics.
L'hégémonie et le remodelage du système
Or le remodelage du système international pose le problème de l'hégémonie comme nœud capital de notre époque et inscrit ce problème comme la principale question du pouvoir dans le monde. En effet nous allons vers une extension sans limites des conflits régionaux, une politique de resserrement des alliances militaires, occidentales, euro-asiatiques et orientales, qui donnent plausibilité à l'hypothèse d'une réorganisation planétaire de l'ordre global, par le biais d'un conflit mondial de haute intensité.
La plausibilité d'un conflit majeur entre pôles insulaires et pôles continentaux crée une incertitude complémentaire sur les scénarios de belligérance multipolaire dans un contexte de bipolarisme sous-jacent (Chine-Etats-Unis)
C'est l'une des préoccupations, d'ordre historique, évoquées dans ces deux tomes sur la multipolarité.
A ce propos, le théâtre européen élargi (en y incluant les crises en chaîne qui vont des zones contestées des pays baltes au Bélarus et à l'Ukraine, jusqu'au Golfe et à l'Iran, en passant par la Syrie et le conflit israélo-palestinien), peut devenir soudainement l'activateur d'un conflit général, à l'épicentre initial dans l'Est du continent.
Ce scénario, qui apparaît comme une crise du politique dans la dimension de l'ordre inter-étatique, peut être appelé transition hégémonique dans l'ordre de l'histoire en devenir.
Bon nombre d'analystes expriment la conviction que le système international actuel vit une alternance et peut être même une alternative hégémonique et ils identifient les facteurs de ce changement, porteurs de guerres, dans une série de besoins insatisfaits , principalement dans l'exigence de sécurité et dans la transgression déclamatoire du tabou nucléaire, sur le terrain tactique et dans les zones d'influence disputées (en Ukraine, dans les pays baltes, en Biélorussie, ainsi que dans d'autres points de crises parsemées).
L'énumération de ces besoins va de l'instabilité politique interne, sujette à l'intervention de puissances extérieures, à l'usure des systèmes démocratiques, gangrenés en Eurasie par l'inefficacité et par la corruption et en Afrique, par le sous-développement, l'absence d'infrastructures modernes, la santé publique et une démographie sans contrôle.
En effet, sans la capacité d'imposer la stabilité ou la défendre, Hégémon ne peut exercer la suprématie du pouvoir international par la seule diplomatie, l'économie, le multilatéralisme, ou l'appel aux valeurs.
Il lui faut préserver un aspect essentiel du pouvoir international (supériorité militaire, organisation efficace, avancées technologiques, innovation permanente, etc).
Hégémon doit tenir compte de l'échiquier mondial, de la Balance of Power, de la cohésion et homogénéité des alliances, mais aussi de l'intensité et de la durée de l'effort de guerre. C'est pourquoi les guerres majeures relèvent essentiellement de décisions systémiques (R. Gilpin).
Stabilité et sécurité. Alternance Hégémonique ou alternative systémique ?
La question qui émerge du débat actuel sur le rôle des Etats-Unis dans la conjoncture actuelle est de savoir si la "Stabilité stratégique" assurée pendant 60 par l'Amérique (R. Gilpin) est en train de disparaître, entrainant le déclin d'Hégémon et de la civilisation occidentale, ou bien, si nous sommes confrontés à une alternative hégémonique et à un monde post-impérial.
L'interrogation qui s'accompagne au déclin supposé des Etats-Unis et à la transition vers un monde multipolaire articulée, est également centrale et peut être formulée ainsi; "quelle forme prendra cette transition ?".
La forme déjà connue, d'une série de conflits en chaîne, selon le modèle de R. Aron, calqué sur le XXème siècle, ou la forme plus profonde d'un changement de la civilisation, de l'idée de société et de la figure de l'homme selon le modèle des "révolutions systémiques" de Strausz-Hupé, couvrant l'univers des relations socio-politiques du monde occidental et les grandes aires de civilisations connues?
Du point de vue des interrogations connexes, les tensions entretenues entre les Occidentaux et la Russie en Ukraine, sont susceptibles de provoquer une escalade aux incertitudes multiples, y compris nucléaires et des clivages d'instabilités, de crises ouvertes et de conflits gelés, allant des Pays baltes à la mer Noire et du Caucase à la Turquie. Ces tensions remettent à l'ordre du jour l'hypothèse d'un affrontement général, comme issue difficilement évitable de formes permanentes d'instabilité régionales, aux foyers multiples, internes et internationaux.
Cette hypothèse alimente une culture de défense hégémonique des Etats-Unis, dont la projection de puissance manifeste sa dangerosité et sa provocation en Europe, au Moyen Orient et en Asie.
Le conflits USA-Russie et la rupture de la continuité géopolitique Europe-Asie
En ce sens le conflit avec la Russie, par Ukraine interposée, peut être interprété comme une tentative de désarticulation de la continuité géopolitique de l'Europe vers l'Asie (Brzezinski) et de la Chine vers la région de l'Indopacifique. C'est sous l'angle de fracturation et de la vassalité, que s'aggravent les facteurs d'incertitudes et les motifs de préoccupation sur les tendances stratégiques des Etats-Unis.
En effet la différenciation vis à vis du Leader de bloc distingue en Europe les pays d'obédience et d'influence atlantique stricte (GB, pays nordiques, Hollande, Belgique, Pays baltes et Pologne) des pays du doute et de la résistance (France, Italie et Allemagne).
Au niveau planétaire font partie des zones à hégémonie disputée et demeurent sujettes à l'influence grandissante de la Realpolitik chinoise la région des Balkans, de la mer Noire, de la Caspienne, du plateau turc, du Golfe, de l'Inde, d'Indonésie, du Japon et d'Australie.
Pariant, sans vraiment y croire sur la "victoire" de Kiev", face à Moscou, l'Amérique entend clairement faire saigner la Russie, en éloignant le plus possible la perspective d'un compromis et d'une sortie de crise.
Par ailleurs la vassalité de l'Europe centrale vis à vis de l'Amérique deviendra une nécessité politique et militaire, afin de décourager l'Allemagne, réarmée, de vouloir réunifier demain le continent. Une vassalité semblable pourrait opposer les pays asiatiques à la Chine dans la volonté de restituer de manière unilatérale, l'Asie aux Asiatiques.
Encerclement, politique des alliances et leçons de la crise
Du point de vue des leçons à tirer et de ses répercussions, la crise ukrainienne a mis à l'ordre du jour la réflexion sur la morphologie des systèmes internationaux, stables, instables ou révolutionnaires, et, en particulier la politique des alliances, qui ont fait grands les empires et inéluctables les guerres.
Comme l'Empire allemand avant 1914, la Fédération de Russie a pu se sentir encerclée par l'Otan et a choisi, en pleine conscience du danger, de passer d'un mode défensif à un mode préventif et offensif, au nom de ses intérêts de sécurité et de la conception commune et incontestable de la "sécurité égale et indivisible" pour tous les membres de la communauté internationale. Une sécurité égale qui était justifiée, avant la première guerre mondiale, par une équivalence morale entre les ennemis, comme l'a bien montré Carl Schmitt, contre la diabolisation de l'Allemagne.
Telle est, à mes yeux, la vue d'ensemble de la conjoncture que nous vivons, si profonde et si grave, que j'ai essayé d'en décrire les formes et les enjeux et de la soumettre au jugement de nos contemporains, pour qu'en témoigne l'Histoire et pour qu'en tire profit la décision politique. Et cela dans le but de décrypter les dilemmes de la paix et de la guerre et de percevoir dans la détérioration des systèmes internationaux, un espoir de compatibilité civilisationnelle et stratégique entre acteurs principaux, portant sur la stabilité ou le retour à la stabilité
Pour rendre moins aléatoire cette recherche j'ai adoptée tour à tour cinq niveaux de compréhension :
- théorique (attributs systémiques, système et sous-systèmes, homogénéité- hétérogénéité, stabilité et sécurité);
- historique (la scène planétaire et sa morphologie ,les acteurs et les constellations diplomatiques);
- géopolitique (enjeux globaux, géopolitique continentale et géopolitique mondiale océanique);
- stratégique (la triade, le condominium USA-Chine ou le duel du siècle, hégémonie et compétition hégémonique);
- institutionnel (la crise de l’unipolarisme et de l’atlantisme, l’Europe et la multipolarité);
et j'en ai conclu à et opté pour un indéterminisme probabiliste, qui gouverne le sort de l'homme et des sociétés, dans le sens de la liberté ou de celui de la tyrannie, de la vie ou de la mort.
Ce travail, qui m'a demandé quarante ans, ne m'a consenti aucune certitude et aucune sentence définitive et m'a toujours rappelé que l'histoire reste ouverte au choix du bien ou du mal et à celui de la volonté la plus déterminée, soit-elle terrifiante.
Ce qui se prépare aujourd'hui et qui est conforme à la théorie des grands cycles et à la situation du monde actuel, demeure le duel du siècle entre les Etats-Unis et la Chine. Mais "quid" alors de la Russie et avec autant d'inquiétude de l’Europe ?
Les interrogations proposent à l'action les grandes options de demain, mais ne donnent que l'image approximative du possible et jamais la solution accomplie. Celle-ci appartient à l'imprévu, qui est l'enfant naturel du risque et l'appétit le plus cruel de l'aventure humaine.
Bruxelles le 8 Décembre 2022
19:56 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique, Livre, Livre, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, hégémonisme, géopolitique, politique internationale, relations internationales, livre, irnerio seminatore, théorie politique, sciences politiques, politologie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Les cyberguerres des espions américains en Europe: l'avertissement de la France
Les cyberguerres des espions américains en Europe: l'avertissement de la France
Marco Valle
Source: https://insideover.ilgiornale.it/guerra/le-cyber-guerre-delle-spie-americane-in-europa-lallarme-della-francia.html?fbclid=IwAR12nkBx_rYuSDfkVTsJo5tfOMkM0L3JPEixY6utf_ibnfgYqav3BbT_Ss4
Alliés oui, victimes et/ou bouffons non. C'est en résumé le message que Paris a envoyé à Washington par la bouche du général Aymeric Bonnemaison, le patron de Comcyber, la structure française de cyberdéfense. Lors de l'audition à huis clos tenue devant la commission de la défense du parlement transalpin en décembre dernier et rendue publique cette semaine, le vaillant officier a exprimé tous ses doutes sur le travail très intensif des services de renseignement américains en Europe. Selon lui, les Américains ont une attitude "relativement agressive" dans plusieurs pays et leurs opérations pour contenir, du moins selon la version du Pentagone, les prétendues intrusions russes "sont discutables".
Un langage diplomatique et prudent qui ne cache pas une préoccupation sérieuse. En fait, le général a attiré l'attention des parlementaires sur l'envahissement "bien ancré" des cyber-espions américains dans les États d'Europe de l'Est. Sous prétexte de "combler un vide", les encombrants alliés d'outre-mer ont pris possession des données sensibles des nations hôtes, mettant en place une manœuvre technologique "qui va loin". Il s'agit d'une "protection très marquée, absolument synergique avec leurs intérêts politiques et diplomatiques", a conclu M. Bonnemaison (photo).
Pour Paris, c'est un signal d'alarme. Depuis quelque temps déjà, les chefs des forces armées considèrent le délicat secteur cybernétique comme vital pour la sécurité nationale (ce n'est pas un hasard s'il a été fixé comme l'une des priorités du nouveau programme militaire français) et les différents locataires de l'Elysée pressent leurs partenaires continentaux, peut-être sur des tons différents mais toujours avec détermination, de renforcer les capacités européennes de cyberdéfense avec la création de groupes d'intervention multinationaux, mais Bruxelles a toujours préféré passer sous silence l'épineux problème et ce n'est qu'en novembre dernier qu'elle a commencé à en discuter.
Entre-temps, les États-Unis ont agi rapidement et sans scrupules. Comme publié fin 2022 par le Pentagone, le Cyber Command a mené plus de 30 opérations dans 18 pays européens depuis 2018. Avant le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, de nombreuses opérations avancées de Hunt ont été approuvées et conclues en Estonie, au Monténégro, en Macédoine du Nord, en Lituanie, en Croatie, le tout dans le cadre d'une stratégie de "défense avancée et d'engagement soutenu" visant à protéger les réseaux américains en "opérant aussi près que possible des activités de l'adversaire".
L'HFO la plus importante et la plus massive a évidemment été réalisée en Ukraine, où pendant des années, une équipe de spécialistes de l'US Navy et de la CIA a travaillé intensivement pour blinder les réseaux de Kiev contre d'éventuelles cyberattaques de Moscou. Selon les Français, les spécialistes ont utilisé (et continuent d'utiliser) l'aide technologique massive de Google et de Microsoft dans leur travail.
Certes, depuis le début du conflit, les deux titans du web ont dépensé des sommes colossales pour soutenir le régime de Zelensky, et il y a quelques semaines, le vice-président de Microsoft, Brand Smith, promettait un "cadeau de Noël" de 100 millions de dollars (92 millions d'euros...), le justifiant comme un généreux "complément à l'aide déjà fournie par notre entreprise, qui a déjà pris en charge les données ukrainiennes sensibles en les stockant dans des lieux sûrs hors du pays".
Ainsi prend forme, à côté de l'historique "parapluie nucléaire" américain, un "cyber-parapluie" sans précédent qui sera géré, sous la direction du Pentagone, par une poignée de sociétés privées pour protéger - tout en contrôlant les secrets les plus sensibles - les alliés les plus faibles ou les moins alertes. Une perspective que les Français, au moins, n'aiment pas du tout. D'où leurs inquiétudes quant à leur souveraineté (et celle des autres) et les soupçons croissants concernant les déplacements du Cyber Command américain sur le Vieux Continent. En bref, la confirmation que l'on peut être un allié sans renoncer à la défense de ses intérêts nationaux.
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La revue de presse de CD
22 janvier 2023
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GAFAM
TikTok, le cheval de Troie chinois
Le célèbre réseau social made in China TikTok peut-il être interdit ? La question se pose de plus en plus sérieusement, des deux côtés de l'Atlantique. Aux États-Unis, la Chambre des représentants et le Sénat viennent d'interdire l’installation et l’utilisation de l’application de partage de vidéos courtes sur leurs appareils officiels. Elle serait considérée comme à « haut risque en raison d’un certain nombre de problèmes de sécurité ». Pas moins de 19 États américains ont également bloqué l’application sur leurs terminaux officiels. Après Huawei, c'est donc au tour du réseau social du géant chinois Bytedance, adulé par les plus jeunes, d'être dans la ligne de mire américaine. TikTok est soupçonné d'être tant un outil d'espionnage que de propagande au service de la Chine. Il faut dire que la porosité entre toute entreprise chinoise et les autorités du pays confine à l'évidence, voire à l'obligation : avec plus d'un milliard et demi d'utilisateurs mensuels à travers le monde, quel service de renseignement ne rêverait pas d'avoir accès à une telle base de données ?
laselectiondujour.com
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GÉOPOLITIQUE
L'historien Emmanuel Todd sur les Allemands : « Trahis par l'ami protecteur »
Le sociologue, historien et journaliste français Emmanuel Todd s'est exprimé dans un entretien publié par l'hebdomadaire suisse Weltwoche, dans lequel il dresse un bilan intermédiaire du conflit Est-Ouest actuel. Il s'y exprime aussi longuement sur la situation de l'Allemagne, dont la souveraineté vis-à-vis des Etats-Unis a quasiment disparu.
euro-synergies.hautetfort.com
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Malacca : un détroit cœur du nouveau monde
Porte de l’Asie, nœud de communication, zone de contact pour les Européens, Malacca est l’un des points saillants du globe. Avec 20 % du commerce mondial qui y passe, il est un lieu incontournable de la géopolitique mondiale.
revueconflits.com
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IMMIGRATION
Justin Barrett après les manifestations contre l’accueil de migrants à Ballymun : « L’Irlande appartient aux Irlandais et il en sera toujours ainsi »
Depuis des semaines, des centaines d’Irlandais manifestent à Ballymun, quartier proche de l’aéroport de Dublin, contre l’arrivée de migrants hébergés à l’hôtel par les autorités, cela dans un contexte de crise économique et sociale qui provoquent la paupérisation massive d’une partie de la population irlandaise – sans compter une terrible crise du logement. Le National Party, mouvement qui monte en Irlande, s’est joint à ces manifestations populaires que la presse mainstream nationale tente de marginaliser (comme chez nous, l’exemple de Callac récent parlant sans doute à nos lecteurs). Dans toute l’Europe, des Européens se lèvent contre l’immigration massive imposée par les dirigeants qui tend à transformer en profondeur la façon de vivre des autochtones de ce continent. Et des tensions, jamais connues jusqu’alors, sont de plus en plus importantes, entre ceux qui refusent l’immigration d’un côté, et ceux qui y œuvrent quotidiennement. Pour faire le point sur la situation en Irlande et à Ballymun, nous avons interrogé son président, Justin Barrett, pour mieux comprendre la situation et la tension sur place.
breizh-info.com
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LIBYE
Libye : guerre civile et djihâd, la fin d’un État
Entretien avec Régis le Sommier, de l’excellent site de reportages Omerta. La Libye n’a pas vu éclore les fleurs de la démocratie. Entre destruction de la justice sociale et des libertés, la fin de l’ère Kadhafi a donné lieu à une succession de massacres atroces. Ingérence des puissances étrangères, impasse politique, djihadisme et grogne sociale : zoom sur le chaos libyen. Vidéo.
breizh-info.com
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MONDIALISME/TERRORISME
Non, je ne me rendrai pas à Davos la semaine prochaine
Les prévisions du temps sont moroses et l’enneigement pourrait y être meilleur, il n’y a donc pas de raison que je me rende à Davos la semaine prochaine. Se rendre ne signifie pas seulement aller à quelque part mais aussi s’incliner devant un vainqueur et s’y soumettre. Voilà une autre raison pour ne pas y aller. Le World Economic Forum de Davos est un rendez-vous incontournable pour les cooptés du Monde. La brochette impressionnante du comité entourant Klaus Schwab dans son apostolat laisserait penser qu’il n’y a que des vainqueurs, tous adeptes d’une pensée bienfaisante pour l’avenir de l’humanité sur cette planète, et pour la planète malgré l’humanité. N’étant ni young leaders ni cacique d’aucune des chapelles qui y sont représentées, et n’ayant pas non plus l’esprit à manifester dans des rues gelées, rien ne m’invite à y aller ni même à en suivre le déroulement.
Le blog de Michel de Rougemont
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ONG
Scandale chez Amnesty International en Hongrie. Première et deuxième partie
Quand Hypocrisy International se prend les pieds dans le tapis… Amnesty International (AI), c’est ce mastodonte au budget annuel de plus 300 millions d’euros distribuant les bons et les mauvais points sur la scène internationale en matière de droits de l’homme et gardant les totems de la bien-pensance. En Hongrie, cette ONG est très active aux cotés de l’ambassade des États-Unis à Budapest contre le gouvernement de Viktor Orbán. En toute indépendance et au nom de la Démocratie, bien sûr ! Aujourd’hui, la branche hongroise de cette organisation est accusée par d’anciennes employées de discrimination et de harcèlement.
ojim.fr
https://www.ojim.fr/scandale-chez-amnesty-international-e...
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https://www.ojim.fr/amnesty-international-qui-paie-troisi...
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OTAN
OTAN : Une adhésion de la Finlande changerait radicalement sa politique nucléaire
En tant que membre candidat à l’OTAN, la Finlande doit actualiser sa politique en matière d’armes nucléaires. Celles-ci sont un pilier important de l’alliance défensive, dont la position officielle est que tant que les armes nucléaires existeront, l’OTAN sera par nature une alliance nucléaire.
les-crises.fr
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RUSSIE
Situation en Ukraine : conférence de presse de Maria Zakharova
Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 12 janvier 2022. Comme d’habitude, elle parle franc et met les pieds dans des plats que les médias occidentaux oublient ou ne veulent pas entendre parler…
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/01/16/situation-en-ukrain...
SANTÉ
Erratum – Mortalité des jeunes de 20 à 40 ans depuis 2021
Ce billet annule et remplace le précédent, [cf notre RDP de la semaine dernière, du 9 au 15 janvier 2023] qui comportait une erreur dans l’interprétation des données. Le Diable est dans les détails, et une nuance nous avait échappé : dans les deux jeux de données différents (tous les deux issus du site de l’INSEE) que nous avions pris comme sources pour les différentes années de 2015 à 2022, l’INSEE ne définit pas le même périmètre de données. Précisément, les données utilisées pour décompter les décès quotidiens de 2015 à 2019 et en 2020 et 2021 proviennent du même jeu de données, qui inclut les Français décédés à l’étranger. Les données utilisées pour 2022 provenaient d’un autre jeu, qui n’inclut pas les décès de Français intervenus à l’étranger. Bien que le nombre de décès de Français à l’étranger soit relativement faible, la comparaison entre 2022 et les autres années en était donc faussée. (Remarque : les deux jeux de fichiers incluent les décès intervenus en France, quelle que soit le lieu de naissance ou la nationalité des personnes décédées.)
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2023/01/18/erratum-mortalite...
Albert Bourla, PDG de Pfizer, face à de vrais journalistes
Face à de vraies questions posées dans les rues de Davos, le PDG de Pfizer ne répond rien. (Vidéo)
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/albert-bourla-pdg-de-pfiz...
La surmortalité des tout-petits ne semble pas émouvoir nos autorités sanitaires
Au moment où les annonces de morts subites, avec notamment des arrêts cardiaques qui frappent jeunes et moins jeunes, se multiplient, ce reportage de victimes non décédées doit être pris en compte. Regardez cette cartographie dont le leader en taux de mortalité toutes causes confondues est l’Allemagne, pays financeur de la BCE.
Le blog de Liliane Held Khawam
https://lilianeheldkhawam.com/2023/01/16/la-surmortalite-...
Covid, grippe... bas les masques ?
Depuis le début de cet hiver, les médias occidentaux mettent en avant la menace d’un retour épidémique aggravé par l’explosion du Covid en Chine. De grands journaux américains – le New York Times, le Washington Post, le Wall Street Journal et The Atlantic – n’ont pas hésité à soutenir le retour du port du masque obligatoire pour combattre non seulement le Covid mais aussi les grippes saisonnières. Selon eux, il est temps d’adopter le masque systématiquement dès que le vent d’hiver porteur de miasmes se fait sentir… Les autorités de santé encouragent cette pratique tout en restant floues : le CDC (« American Center for Disease Control ») préconise le port du masque « quand le virus circule activement ». Le résultat de ces campagnes est visible : on observe depuis la fin de 2022 le retour du masque, parfois porté par des personnes jeunes et… en pleine nature (01’30’’). Dans plusieurs États américains, les écoles publiques imposent de nouveau le masque.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/covid-grippe-bas-les-ma...
La vérité sur les chiffres officiels du Covid-19
Pierre Chaillot, créateur de la chaîne YouTube Décoder l'éco et auteur de « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels », aux éditions l’Artilleur, a travaillé uniquement sur les chiffres officiels concernant la mortalité du Covid et remet les choses à l’endroit. (Vidéo)
Lignedroite
https://www.youtube.com/watch?v=7cdXeV6Ab7c
UKRAINE
Ukraine : état des lieux des armes fournies par la France
Le 4 janvier dernier, le président Emmanuel Macron a annoncé un nouveau cap dans l’aide à l’armée ukrainienne avec la livraison future d’engins blindés AMX 10RC, un véhicule emblématique sur le point d’être remplacé dans l’armée française. L’occasion de faire un point sur le matériel lourd envoyé par la France et ses alliés européens.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/ukraine-etat-des-lieux-des-...
Le chef des journalistes de l'UE : la nouvelle loi sur les médias de Zelensky est contraire aux normes européennes
Bruxelles. La démocratie et les « valeurs » occidentales sont prétendument défendues en Ukraine - c'est du moins ainsi que les politiques et les médias le voient. Mais le vernis est depuis longtemps égratigné. L'Ukraine continue de s'enfoncer dans un marécage de corruption. Et la démocratie n'est pas vraiment au rendez-vous. Même Ricardo Gutiérrez, le secrétaire général de la Fédération européenne des journalistes (FEJ), a dû le reconnaître. En effet, la nouvelle loi ukrainienne sur les médias, entrée en vigueur au début de l'année, est un véritable camouflet pour la liberté des médias (voir notre article). Elle donne au gouvernement beaucoup plus de pouvoir et d'influence sur les fournisseurs d'informations du pays.
euro-synergies.hautetfort.com/
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/15/l...
UNION EUROPÉENNE
Virginie Joron décrit la corruption des institutions européennes
Il n’est désormais plus possible de ne pas connaître le Qatargate, le scandale de la corruption de certains parlementaires européens par le gouvernement qatarie. Mais cette affaire fait suite au Pfizergate, scandale de la négociation du colossal contrat entre la Commission Européenne et Pfizer (plusieurs dizaines de milliards€) en dehors de toute procédure démocratique et transparente. Dans ce dernier scandale, c’est la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen elle-même, qui est impliquée personnellement, puisqu’elle a choisi de conduire directement la négociation avec Albert Bourla, patron de Pfizer, sans aucun contrôle et sans aucune transparence. Cette dérive grave a conduit la Commission a acheté 9 doses de vaccin par habitant à un prix unitaire exorbitant… Sur tous ces points la députée européenne Virginie Joron nous explique le « dessous des cartes ». Une interview décapante qu’il faut absolument voir.
lecourrierdesstrateges.fr
https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/01/13/virginie-jor...
11:57 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, france, presse, médias, journaux | | del.icio.us | | Digg | Facebook